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SuitCase 10.1, pour gérer vos polices sous OS X et sous OS 9

Nous avons déjà testé SuitCase 8 ici. La version 9 n'amenait pas grand-chose, raison pour laquelle elle n'a pas été testée sur notre site. En revanche, la nouvelle version 10 apporte quelques nouveautés intéressantes, tout en restant simple d'emploi.

Rappelons que la gestion des polices devient très vite indispensable pour ne pas alourdir le système d'exploitation de nos Macintosh. Si vous n'installez pas d'un gestionnaire de polices et que vous désirez avoir ces dernières toujours sous la main, la seule possibilité dont vous disposez est de les glisser dans le dossier Polices, dans le dossier Système.

Dans MacOS X, la getion des polices est plus compliquées. En effet, elles peuvent se trouver dans le dossier "Fonts" du dossier "Library", lui même dans le dossier "System", et en ce cas, elles sont disponibles pour tout le monde, ou bien dans un dossier dédié à chaque utilisateur. On en trouve encore dans le dossier "Fonts" du dossier "Library", à la racine de votre disque. Ouf! Ce n'est pas simple.

Le problème consiste dans le fait que toutes ces polices se chargent alors au démarrage, prennent tout compte fait passablement de mémoire vive et ralentissent le système.

Vous me répondrez qu'à une époque où la barrette de 256Mb ne coûte presque plus rien, où nos processeurs sont des G3 ou des G4, cela ne pose plus vraiment de problèmes.

Admettons (bien que...). Mais la gestion des menus Polices dans les applications devient alors très vite rébarbative. Les menus en questions ont une longueur épouvantable, et atteindre la police désirée devient longuet, surtout lorsqu'on dérape en route et que ce menu se referme et qu'il faut tout recommencer.

Vous avez besoin vous des plolices d'équations de Word lorsque vous travaillez dans FileMaker vous?

Or qu'existe-t-il pour gérer de manière complète toutes ces fontes? Principalement deux programmes: Adobe TypeManager Deluxe (ATM) et SuitCase.

Adobe, par ailleurs l'un des actionnaires d'Extensis, l'éditeur de SuitCase, ne semble pas vouloir porter ATM Deluxe sur Mac OS X, ce qui limite notre choix, puisque SuitCase est déjà près pour le nouvel OS. Il semblerait d'ailleurs que cela ait été un très gros travail, la gestion des polices sous la version toute récente du système d'exploitation du Mac étant bien plus compliquée que sous Mac OS 9, comme écrit plus haut.

Ce qui n'a pas changé

SuitCase est toujours aussi simple d'emploi. Sa fenêtre se divise en 3 parties bien distinctes:

  • en haut à gauche, la zone des sets, qui se présentent comme des dossiers. Vous pourrez par exemple créer des sets pour répertorier les polices scripts, avec ou sans empattement, destinées à une application et voir ici leur contenu.
  • en bas à gauche, la zone des polices elles-mêmes, qui permet d'afficher les polices système, les polices manquantes, les polices d'un set donné, les polices auto-activées, et j'en passe.
  • en bas à droite, la zone qui montre un exemple de chaque police en différents corps. Cette fenêtre est paramétrable, et le texte d'exemple peut être personnalisé.

La fenêtre prinicpale de SuitCase 10, sous OS 9.

La même fenêtre principale sous OS X

Pour mettre une police dans un set, il suffit de glisser cette dernière dans une valise située dans la zone du haut, et ce depuis la zone du bas.

Pour activer un set ou une police, il suffit de le ou la sélectionner, et de cliquer sur un bouton vert pour qu'il ou elle le soit de manière permanent, ou sur un bouton jaune pour qu'il ou elle le soit jusqu'au prochain démarrage. Une marque équivalente vient s'ajouter à droite de la liste pour indiquer l'état d'une police ou d'un set. Pour les désactiver, il suffit de cliquer sur le bouton rouge.

Un set peut être associé à une application et ne sera ouvert que si cette dernière est lancée.

Ce qui a changé

SuitCase 10.1 est carbonisé. Il fonctionne donc sous MacOS X en natif. Plus fort encore, un pont permet, lorsqu'on travaille en mode Classic, d'utiliser les polices ouvertes en X. Deux nouveaux formats sont gérés par l'utilitaire: se sont les polices OpenType et Windows TrueTye, reconnues par le nouveau système.

Jusqu'à ce jour, ATM Deluxe avait pour lui un grand avantage: il était capable de charger lui-même une police qui figurait dans sa base, mais qui n'était pas activée par l'utilisateur lorsque ce dernier ouvrait un document qui la contenait. SuitCase le faisait, mais seulement avec QuarkXpres, à l'aide d'une Xtension.

La nouvelle version se SuitCase permet de charger automatiquement les polices non activées, mais cette nouvelle fonctionnalité se révèle plus ou moins efficace. Nous avons testé pour vous le comportement de différents programmes:

  • Tout d'abord, signalons que l'autoactivation des polices ne fonctionne pas du tout sous MacOS X avec les applications natives, ce qui est pour le moins fort dommage.
  • Sous OS 9, dans la catégorie des programmes entièrement compatibles avec la fonction d'activation automatique des polices, nous n'avons trouvé que QuarkXpress. Si l'on ouvre un document qui utilise une police non activée, SuitCase le fait pour vous et redessine le menu Polices immédiatement.
  • Dans la catégorie compatible mais avec quelques petites restrictions, nous trouvons:
    Word, Excel, Adobe FrameMaker, AppleWorks.

    Ces programmes chargent les polices manquantes, mais ces dernières ne sont pas tout de suite disponibles dans le menu Polices. On peut donc imprimer le document sans problème, continuer de travailler sur lui, pourvu qu'on n'ait pas besoin de rappeler une police en fin de document par exemple. Pour que le menu Polices ne soit ne soit pas lacunaire, il suffit de quitter le programme et de le relancer.

  • Dans la catégorie pas compatible du tout avec la fonction d'activation automatique, nous trouvons (en plus de toutes les applications natives OS X) SimpleText, Adobe InDesign 1.5.2, ainsi que Photoshop 6.0.1. Pour ces deux derniers, la gestion des polices est un peu particulière. Photoshop par exemple active lui-même les polices même dans un dossier spécifique, sans l'aide de SuitCase, mais fait croire alors à ce dernier que la police est une police système. Il n'est donc plus possible de la désactiver par son intermédiaire.

Bref, si le SuitCase X est en progrès, il peut encore mieux faire sur ce point.

Il est également possible maintenant de demander à SuitCase de faire automatiquement une copie des polices sélectionnées dans un dossier quelconque pour les transmettre avec un document à un imprimeur par exemple. SuitCase se charge de placer les polices écran et imprimantes lorsque c'est nécessaire dans le dossier choisi.

Pour réorganiser vos polices, vous pourrez même créer des valises vides "empty suitcase" dans lesquelles vous glisserez vos polices pour les passer d'une machine à l'autre. Pour moi, cette fonction est sans intérêt, mais beaucoup d'utilisateurs l'avaient demandé.

Enfin, au chapitre des nouveautés, signalons un module de la barre de réglage qui permet d'activer ou de désactiver un set sans avoir besoin de lancer SuitCase lui-même.

Sous MacOS X, la même fonction est disponible depuis le dock.

Un gros manque

SuitCase en version 10 ne permet toujours pas de chercher une fonte dans la base, et de savoir dans quel(s) set(s) elle a été placée. En effet, l'application nous montre où elle se trouve sur le disque dur (via "get info" du menu File) mais impossible de savoir si nous l'avons déjà placée quelque part. Pourtant, ce ne devrait pas être trop compliqué à réaliser, et il est regrettable que cette fonction soit absente.

Et puis, SuitCase est très facile d'emploi, signale automatiquement les polices abîmées, et les doublons. Mais j'appréciais les fonctions d'ATM Deluxe, plus compliqué il est vrai, qui permettaient de lancer une recherche sur tous ces problèmes. On peut faire simple sans tomber dans le simplisme.

Des plus agréables

SuitCase est maintenant livré avec FontBook de Thorsten Lemke (développeur de GraphicConverter). Ce programme tout simplement splendide et indispensable permet de voir ou d'imprimer ses fontes en les présentant de toutes les manières possibles. Les possibilités sont tout simplement époustouflantes. Il est même possible de savoir quelles touches il faut appuyer pour obtenir n'importe lequel des caractères de la police, en tenant compte du clavier utilisé. Depuis la mise à jour de Suitcase en 10.1.1, FontBook est natif en MacOS X, ce qui était fort attendu et qui est donc dès à présent très agréable.

Deux vues parmi tant d'autres qui permettent de juger une police.
À droite, nous trouvons même un tableau qui qui remplace l'application
Clavier de MacOS 9. Pratique pour savoir comment taper une lettre qui n'est pas
répertoriée sur votre clavier.

Et puis, sous MacOS 9, SuitCase Menu Fonts est certainement l'utilitaire permettant d'afficher le menu Polices de presque toutes les applications en Wysiwyg le plus puissant. Il permet de voir immédiatement des exemples de texte et va regrouper les familles dans le menu. Malheureusement, ce petit programme n'est pas encore porté sous le nouvel OS.

MenuFont en action

Attention, pour que FontBook et Menu Fonts fonctionnent correctement, il faut parfois forcer ce dernier à se charger au début du processus de lancement du Mac. Cela peut se faire à l'aide de ConflictCatcher ou en mettant par exemple un espace devant son nom dans le Finder. De même, dans Word, il faudra désactiver la fonction "Menu de polices et de styles tel écrit tel écran", dans les préférences générales de l'application de Microsoft; ce n'est pas tout: il faudra commencer par faire dérouler le menu de la barre d'outils, pour que le menu Polices de la barre de menus fonctionne en Wysiwyg.

En conclusion

SuitCase 10.1 est une application indispensable, très (parfois trop) simple, même si elle n'est pas encore parfaite. Elle est le seul choix intéressant pour gérer les polices sous Mac OS X puisqu'ATM Deluxe ne sera pas porté sur ce système.

Souhaitons que MenuFonts suive l'exemple du chef, et qu'il soit rapidement carbonisé.

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