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Du blues du blues du blues

Avertissement: après les débats d'hier sur l'orthographe, la grammaire, le bon usage, tout ça, j'aime autant te préviendre: âme sensibles s'abstenir! Antidote a beaucoup souffert sur ce coup!

Non, je ne vais pas te parler de Michel Jonasz. Mais ça faisait longtemps que j’avais envie de partager avec toi les noms de quelques bluesmen et blueswomen qui habitent dans les mémoires de mon Mac et mon iPhone, et qui hantent régulièrement les connexions réseau de mon employeur par la grâce de Qobuz.

Mais faut que j’te dise: ceci n’est pas un article encyclopédique, exhaustif et historique sur le blues pur et dur, non. C’est juste un partage de ce qui déboule dans mes oreilles lorsque j’enclenche la playlist “blues” de ma discothèque, du blues au sens large, du blues qui me branche, qui me fait du bien, et ce depuis… oh là… purée! Autant que ça?

Oui parce que si j’ai plusieurs fois écrit sur le jazz ici, c’est, comme je l’ai mentionné, une passion récente. Le blues, par contre, fait partie de mon paysage musical ordinaire depuis longtemps. Si je ne craignais pas d'exagérer, je dirais qu'il fait partie de mon ADN. Mais il est vrai qu'il y a eu des pauses.

Un de mes premiers souvenirs est un disque de Sonny Terry and Brownie McGhee. J’ai même eu l’occasion de les voir lors d’un de mes rares déplacements au Montreux Jazz. Et ce sont là parmi les rares bluesmans noirs, traditionnels, que je connais un peu. Parce que je réalise un truc: si le blues est à l’origine une musique noire, si les tout grands noms du blues sont blacks, le blues que j’écoute est loin de l’être. Et d’ailleurs, le bluesman qui domine ces souvenirs de jeunesse est incontestablement John Mayall. Blanc, et même pas américain! Et Dieu sait si sa voix n’est pas typique du blues. Certains l’insupportent. Mais il y a quelques LP que j’avais de lui et que j’écoutais souvent. Et d'autres que j'écoutais chez mes cousins. Puis j’ai peu à peu perdu de vue ce monsieur, jusqu’à ne plus savoir s’il existait encore.

Bien des années plus tard, lorsque j’ai commencé à réécouter du blues, je n’ai, dans un premier temps, pas cherché à prendre des nouvelles de Mayall. D’ailleurs, le souvenir de sa voix ne me faisait plus tellement envie. (C’est vrai qu’il n’a vraiment pas une voix taillée pour le blues…)

~ ~ ~

Un jour de juin 2007, je consulte une liste de noms sur une affiche. Il s’agit d’une série de concerts gratuits, qui ont lieu chaque été à Genève, sur la scène Ella Fitzgerald, dans la verdure d’un parc public. Et là, au milieu de la liste, il y a un nom qui me fait le coup de la madeleine de Proust: "John Mayall and The Bluesbrakers”. Je relis pour vérifier, contrôle si c’est un “Tribute to”, une imitation, mais non: c’est bien lui himself.

Je me prends à part, me regarde fébrilement, droit dans les yeux, et me dit à moi-même d’une voix ferme:

“Mec, Mayall. T’as vu?. MAYALL!!! Gratos! à Genève! Si t’y vas pas, c’est simple, j’te cause plus!”

Comme je tiens à ne pas me brouiller avec moi-même, j’y vais. Mais c’est bien parce que c’est moi, hein. Parce que je ne suis pas du tout certain d’aimer. (Sa voix, vraiment, j’sais pas si…)

Le jour venu, j’y vais longtemps à l’avance et je me place de telle manière de pouvoir, si besoin, m’évacuer sans trop déranger. Mais pas trop loin quand même, hein, pasque c’est Mayall, quand même.

Un bonhomme ventripotent arrive sur la scène. Je pense à un roadie. Il empoigne une guitare et l’accorde avec ses gros doigts boudinés que ça doit pas être facile même si Popa Chuby a les mêmes. Les roadies, ça accorde les guitares? Pendant ce temps entrent deux autres types qui s’installent respectivement à la batterie et à la basse. Le batteur frappe deux coups, le trio envoie un accord, et le ventripotent se met à chanter et à jouer. Et là, je comprends tout de suite mon erreur. C'est pas un roadie. C’est le guitariste de John Mayall, dont les prédécesseurs s’appellent Eric Clapton, Mick Taylor, Coco Montoya… C’est également un excellent chanteur, dont la voix m’emporte immédiatement. À mes oreilles une vraie voix de blues. Il s’appelle Buddy Whittington. Il chante deux chansons qui me mettent en vibration intense, puis présente “The Father of the Brittish Blues, Mister Jooooooohn Mayall!”. Et Mayall entre, tout comme je me le rappelais, sauf qu’il a les cheveux gris. Avec ses trois copains ils nous font un concert magnifique, et je kiffe, je vibre, finalement sa voix n’est pas si mal, et d'ailleurs ce qu'il en fait me comble, je retrouve mes 17 ans, et je ne t’en dis pas plus parce que monsieur Mayall n’a pas besoin de moi.

Sache par contre que son guitariste, Buddy Whittington a sorti un album peu après, que je l’ai acheté, que je l’aime et que je te montre la pochette, pasque je suis ton ami:

 

Whittington

liens: iTunes - Deezer - (rien chez Qobuz...)


On trouve aussi quelques vidéos sur You Tube, dont celle-ci, mauvaise techniquement, mais qui permet de bien savourer le bonhomme; à mon sens un énoooooooorme guitariste, écrirais-je si je ne craignais de faire un très mauvais gag.

Ce concert de Mayall m’a permis de retrouver en moi une évidence: le blues, avec son rythme, ses fameuses douze mesures et leurs innombrables déclinaisons et variations, me fait du bien, me connecte à quelque chose de primal, de radical, de profondément tripal, une énergie qui me donne envie de vivre. Une sorte de paradoxe, mais pas tant que ça: cette musique puise ses racines dans le chant des esclaves noirs dans les champs de coton. À l’origine, elle exprime donc de la souffrance, du malheur. À tel point que nous utilisons l’expression “avoir le blues” pour exprimer le cafard, la déprime, la tristesse. Donc apparemment, dire que le blues me fait du bien semble être un contresens. Pourtant, pour l’esclave qui chantait son malheur, dans les plantations de coton, le fait même de chanter devait être (j’imagine, hein, j’y étais pas!) une sorte de réconfort. En ce sens, chanter le blues lui faisait du bien. Exprimer, chanter sa peine, représentait un réel soutien. Donc, au final, le blues est bien à l’origine une musique soutenante et consolatrice.

Marrant: en écrivant cela, je repense à un de mes récents billets dans lequel je partageais mon expérience d’une réalité proche. J’évoque aujourd’hui le fait qu’exprimer sa peine (par la musique) est une consolation, et dans mon billet d’alors je disais que l’expression de ma faiblesse me rend fort. Résonance sémantique intéressante…

Cette évocation du blues qui fait du bien me conduit tout naturellement à te parler d’une autre de mes découvertes: Albert Cummings. C’est en me promenant sur Qobuz que je suis tombé sur ce grand gaillard, qui joua avec B.B. King, et qui me raconte des trucs pas possibles avec sa Stratocaster. J’adore également sa voix et la façon dont il l’utilise. Si je t’en parle maintenant, c’est à cause d’une chanson qui exprime justement ce paradoxe du Blues bienfaisant:

Blues Makes me feel so good”.

Dans la liste des sidemen de Mayall, j’ai mentionné Coco Montoya. En v’là un autre qui prend de la place dans ma discothèque virtuelle! Avant d’être durant dix ans le guitariste de Mayall, il avait fait ses premières armes comme batteur (!) d’Albert Collins.

Un de mes albums préférés est celui-ci:

 

Montoya

liens: Qobuz - iTunes - Deezer

 

Dans ce CD, deux titres que j’aime particulièrement :

“What's Done Is Done”, un blues en mineur, mais très pêchu, et “Beginner At The Blues”, dont j’aime le groove, mais pas que.

On le voit sur la pochette, Montoya est gaucher. Mais si le corps de sa Stratocaster est bien un modèle pour gaucher, la tête et le cordage sont, eux, pour droitier. Ça m’a pris un moment pour comprendre le léger malaise ressenti en voyant les premières photos du monsieur. Mais qu’importe les particularités de l’instrument, ce qu’en fait l’instrumentiste me file cette pêche particulière qui me donne envie de vivre. (Je sais, je me répète, mais cette formulation me convient tout particulièrement et me semble bien résumer l’effet positif fondamental que peuvent me faire certaines musiques, photos, sculptures, certains paysage, livres… lorsqu’ils font mieux que “me plaire”. Pas toi?)

Plus récemment, je suis tombé sur un CD dont la pochette, puis la musique m’ont fait penser un peu à Montoya:

Ellis

liens: Qobuz - iTunes - Deezer

 

Je ne sais rien de ce type. Mais j’aime vraiment beaucoup ce best of. Faudra que j’approfondisse le sujet à l’occase. Un titre: “Tell the truth”, dont l’intro me… va savoir!

Et puis, en me promenant dans le rayon Blues de Qobuz, j’ai rencontré quelques visages féminins. En digne héritier d’un monde pathologiquement masculin, j’ai d’abord été surpris. Mais en mec qui depuis pas mal d’années maintenant est sensible à la dimension féminine du monde et à la sienne propre, je me suis dit que bien sûr, pourquoi pas des blueswomen, hein, y a pas de raison, ou alors que des mauvaises. Et là, retour à la blackitude avec Deborah Coleman:

Coleman

liens: Qobuz - iTunes - Deezer

 

Deux titres: “I Can’t Lose” si t’as envie de danser, et "My Love Belongs to You” si t’as envie de prendre un bain chaud avec des bougies.

Et en parlant de blues féminin, il y a bien sûr la grande dame Etta James, dont on vient de sortir l’enregistrement du concert de Montreux en 1975, sur un double vinyle en édition limitée.

Et comment ne pas mentionner… et puis… et encore… sans oublier… (remplis toi-même les vides ou fais-les remplir par un pote spécialiste. Moi je ne fais que partager une partie de ce qui fait mon paysage musical.)

Il y a d’ailleurs un monsieur dont je voulais te parler: Robben Ford. Mais quand j’ai commencé à écrire sur lui, j’ai vite vu que j’en aurais trop à dire; du coup, je ferai à l’occase un billet rien que pour lui. Le veinard.

Pour terminer, je voudrais boucler la boucle et refaire un passage par la case Mayall. Lors du concert donné pour son 70e anniversaire, que l’on trouve en DVD et CD, il a donné avec ses invités une version de “Have you heard about my baby”, longue, très longue; elle a été mise sur YouTube en deux parties. Au début de la seconde, Budy Whittington donne toute la mesure de son talent dans un solo… j’te dis qu’ça. Prends le temps d’écouter, c'est par là; moi, je m'éclipse sur la pointe des pieds.

Bonne semaine et à bientôt!

26 commentaires
1)
Lebarron
, le 01.12.2015 à 02:23

J’ai vu (entendu) Mayal à Grenoble il y a une dizaine d’années avec ces musiciens, c’est vrai que le guitariste est top. En France il y a de très bon musiciens de Blues comme le lyonnais Jack Bon par exemple, mais les britishs c’est fort, cet été j’ai vu le groupe King King des écossais et Déborah Bonham sœur de John le batteur fondateur de Led Zeppelin, c’est du très bon tout ça, le Blues n’est pas mort.

2)
Daniel
, le 01.12.2015 à 07:18

Salut à tous, magnifique lecture du matin, merci à toi Dominique juste un petit supplément concernant le blues , je pense que certains d’entre nous on écouté les grand groupes (façon Beatles, led zeppelin, et beaucoup d’autres) tous on eu une influence du blues donc nous avons baigné dedans sans le savoir souvent.
En ce qui me concerne un musicien blanc d’exception maîtrisant le blues c’est Rory Gallagher surtout dans les années septante .
Pour les purs et durs il y a une série de films documentaires produits par Martin Scorcese qui est magnifique.
Très bonne journée
Daniel

3)
Modane
, le 01.12.2015 à 12:20

Deborah Colement me fait beaucoup penser à Lucky Peterson première période. Surement la production…

Un petit lien pour la route, et un petit coup d’histoire…
Ici

4)
djtrance
, le 01.12.2015 à 15:34

Et bien, merci Dom’ pour cet article et ces quelques références de Blues!

Musique que j’apprécie, qui m’attire mais dont l’univers est tellement vaste et varié que je m’y perds et qui me reste donc complètement inconnu. Je vais voir cela ce soir en rentrant :)

5)
jeje31
, le 01.12.2015 à 16:04

Je me permets d’ajouter ma petite contribution :
– Johnny Winter, blanc lui aussi, lien sur Deezer
– Albert King, et le fabuleux « Don’t burn down the bridge »

Merci pour cet article !

6)
lvme
, le 01.12.2015 à 16:12

hi-phil, la musique ne s’est pas arrêtée le 31 décembre 1979.

On trouve des artistes actuels, parfois jeunes, si si, qui reprennent ou réinterprétent ce type de style musical avec brio.

Le dernier disque de Seasick Steve, Plus très jeune le bougre je vous l’accorde, est assez jouissif.

Fin des années 2000, Cat Power, entourée du Dirty Delta Blues, nous offrait des accords intimistes à tomber.

Sans parler de Bjorn Berg, viking venu nous ensorceler avec sa guitare norvégienne.

Et puis, dans la très belle série de Scorsese évoquée par Daniel, on retrouve Corey Harris (du Mali au Mississipi) dans un voyage initiatique qui peut difficilement laissé indifférent

7)
Arnaud
, le 01.12.2015 à 16:28

Puisque chacun y va de ses bluesmen favoris, je vous en soumets deux:
John Cambell, à la voix rauque et malheureusement décédé trop tôt
Hans Theessink, hollandais toujours vivant à Vienne en Autriche

Amitiés,

Arnaud

8)
ToTheEnd
, le 01.12.2015 à 17:54

Ah la la que de bons souvenirs d’une période allant grosso modo du milieu des années 60 jusqu’au milieu des années 70 comme étant certainement une des plus créatives de la musique « contemporaine ».

Ahahahah… j’ai du regarder dans Wiki pour voir si ces dates en coïncidaient pas avec la fin des fréquences AM et le début de la FM… ne sachant pas où tu crèches.

Mais ça n’a visiblement rien à voir puisque les fréquences AM sont encore dispo… et la FM était là bien avant.

J’en déduis donc que tu es enfermé à quelque part depuis 1980 avec des radios qui tournent un peu comme dans le film Good Bye Lenin? C’est moche… tu veux de l’aide?

T

9)
dpesch
, le 01.12.2015 à 18:33

@TTE – Un jour ou l’autre, toi aussi tu connaîtras la nostalgie… Et après, tu perdras la mémoire…

10)
Dom' Python
, le 01.12.2015 à 19:11

Merci pour vos contributions et pour les nombreux noms que vous mentionnez. Il y en a plein que je ne connais pas et que je me réjouis de découvrir.

J’ai déjà commencé avec King King. Le leader m’a fait penser à un pote avec qui j’ai fait de la musique il y quelques années. Fan de l’Ecosse, il en avait ramené un kilt qu’il mettait pour jouer en public!

Je me souviens avoir écouté souvent un disque live de Rory Gallagher, alors que j’étais ado. Le disque appartenait à un cousin. On rigolait à la fin de chaque titre car sa manière de dire “Thank You!” sonnait à nos oreilles comme “Ta gueule!”.

La première fois qu’on m’a fait écouter du Stevie Ray Vaughan, j’ai trouvé qu’il avait un jeu “verbeux”. C’est le mot qui m’est venu. Autrement dit, je trouvais qu’il y avait trop de notes. Et puis je m’y suis fait et je l’écoute régulièrement.

Un exemple de sobriété guitaristique qui me touche particulièrement: le deuxième solo de guitare de ce “Stormy monday” des Allman Brothers Band. Il apporte un grand calme après le solo d’orgue, lequel qui se termine notamment par ce qui est pour moi un grand moment de batterie, dans ce sens qu’il ponctue ce qui précède et fait le lien avec ce qui suit de manière particulièrement efficace. Conclusion du solo d’orgue vers 5:50.

Hendrix, bien sûr. Et son “Red house” légendaire.

(Bon, je ne vais pas reprendre tous les noms que je connais pour y apporter mon propre commentaire, pas qu’on n’est pas couché!)

Hi-Phil, j’ai aussi été surpris par ta remarque finale. Mais si tu le dit comme étant ton avis, pas de problème pour moi! Mais chu pas d’accord!

djtrance, bonne découverte! Et avec toutes les suggestions apportées dans les commentaires, t’en a pour un moment!

11)
Zallag
, le 01.12.2015 à 19:45

J’aime aussi le blues, depuis les années 60, et j’ai plein de disques dédicacés de Muddy Waters, Clifton Chenier — Louisiana blues and Zydeco – Zydeco est pas salé, pour ceux qui savent ce que cela veut dire, Jimmy Reed — toujours ou presque le même accompagnement de guitare, Earl Hooker, Sam Magghet, alias Magic Sam, Elmore James et sa technique de bottle neck, BB King, naturellement, et tant d’autres.

J’ai même une photo de sa Lucille !

Et les pianistes, surtout Memphis Slim. Ancien boxeur, il aimait dire qu’il avait tapé sur des Noirs et des Blancs, et qu’ensuite il s’était mis à taper sur des touches noires et blanches.
Et Otis Span, excellent aussi.
Je suis resté accro au blues du delta et à celui de Chicago.
Et j’ai presque tous les disques de S. Ray Vaughan. Comme dit plus haut, il n’a pas eu beaucoup de temps pour en enregistrer autant que John Lee Hooker …

J’ai déniché une fois un disque de Chuck Berry uniquement avec des blues.

Nostalgie, oui, ben justement le blues, c’est ça.

12)
Jean-Yves
, le 01.12.2015 à 20:40

Merci, Dom’.
Ça titille pas mal ce genre de sujet dont l’histoire est effectivement chargée de sens. Parfois juste là où ça ne devrait idéalement plus faire mal.

Un souvenir m’est revenu et j’ai recherché une version de “Proud Mary” interprétée par Tina Turner dans les années 70 avec Ike, son mari.
Période durant laquelle elle devait parfois se maquiller copieusement pour cacher des ecchymoses avant de monter sur scène. La voix d’Ike Turner, profonde et prenante, cachait en fait un fieffé coquin, macho et brutal.

Cette interprétation d’époque semble relever de la mise en abîme.
La douleur source du blues …

J’ai encore les mêmes sensations à son écoute aujourd’hui, sans dépasser les 2’37” sauf sous la contrainte … parce qu’après, on passe au Rock, et c’est une autre histoire !

Il y a de nombreuses reprises de “Proud Mary” sur You Tube.
Dont une, assez fidèle, découverte à cette occasion.
Surprise …

13)
Gr@g
, le 01.12.2015 à 21:47

Merci!

j’aime le blues, surtout quand il devient rock’n’roll, ou funky…

Par contre, cité l’un ou l’autre artiste de blues que j’écouterai m’est bien difficile. C’est un genre que je peux déguster surtout en live… mais j’aime surtout les blues un peu rocailleux, électrique, pas forcément avec des cuivres mais aussi…

Du coup, je pense que j’écoute surtout les déclinaisons que le blues a donné… et pas la source directement…

>>> Hi-Phil
je te rejoins sur ce constat de créativité de cette période, mais je la rallongerai jusque’à la fin des années 70′.
Tu oublierais presque dans ta liste des artistes comme Queen, Dire Strait, mais également des Brian Auger, des Miles Davis, des Herbies Hancock et autres jazzmen qui ont exploré des chemins farfelus-de traverses-originaux-expérimentaux (choisissez le bon qualificatif).
Le Hip-Hop est également né au début des années 70! Non pas que j’apprécie particulièrement ce courant, mais c’est à souligner que son émergence date aussi de cette période « dorée » du risque musical.

Par contre, aujourd’hui, les risques sont différents je trouve. Autant à l’époque, c’était la fusion, le mélange, l’inspiration réciproque et l’expérimentation de nouveaux sons, nouveaux instruments, nouveaux moyens d’enregistrements (n’oublions pas que la technologie a une part importante également dans cette évolution de la musique), autant aujourd’hui, les prises de risques prennent des formes inédites, car les fusions de genres ont déjà pour la plupart été tenté (avec plus ou moins de succès).

Du coup, la période, si je te rejoins sur le côté « moins créative » n’en cache pas moins des artistes très intéressants, seulement, ils sont également un peu noyés dans la masse, qui n’est pas comparable à l’époque non plus, tant la production de musique a pris l’ascenseur en terme de choix d’artistes.

14)
ToTheEnd
, le 02.12.2015 à 08:23

Ce n’est pas parce que je t’ai mouché, il y a quelques mois, au sujet de certains appareils HI-FI à lampes ou non, qu’il faut interpréter bêtement mon commentaire…

Mais oui, tu as fait traverser la route a un aveugle et tu peux t’enorgueillir d’en connaître plus vis à vis de quelqu’un qui n’y connait rien. Un peu comme si moi je me gargarisais d’avoir battu un joueur de tennis débutant 6/0 6/0… un exploit que j’espère pouvoir raconter dans tous les bars pourris entre ici et Paris ainsi qu’à mes petit-enfants.

Par contre, en musique, j’en connais plus et affirmer que cette période temporelle a été la plus créative, ça reflète peut être ce que ton esprit de « winner » est arrivé à digérer de cette époque mais assez peu la réalité. D’ailleurs, on a été quelques-uns à te le faire remarquer mais avec ce que je soupçonne être une licence Es Music Maestro, rien ne saurait faire dévier ton petit curseur sur l’échelle du temps musicale.

Pour ce qui est de la Watch, quelques pourcents de 500 à 600 millions d’appareils, c’est un bon début. Faut il rappeler que la première année de commercialisation de l’iPhone, 8 millions d’appareils « seulement » ont été vendus. Je pense que ce chiffre sera largement battu avec la Watch 1.0 ce qui, n’en déplaise à des Es Music Maestro dans ton genre, est un record et donc un exploit.

T

15)
ToTheEnd
, le 02.12.2015 à 11:11

Finalement Hayek Jr n’avait pas tout tort de dire que la Apple Watch est une montre pour « enfant »…:-)

Hayek a autant de vision qu’une taupe… il devrait se lancer dans les lunettes! Pour l’historique:

November 16, 2006, Palm CEO, Ed Colligan

“We’ve learned and struggled for a few years here figuring out how to make a decent phone. PC guys are not going to just figure this out. They’re not going to just walk in.”

December 07, 2006, CNET, Michael Kanellos

“Apple is slated to come out with a new phone… And it will largely fail…. Sales for the phone will skyrocket initially. However, things will calm down, and the Apple phone will take its place on the shelves with the random video cameras, cell phones, wireless routers and other would-be hits… When the iPod emerged in late 2001, it solved some major problems with MP3 players. Unfortunately for Apple, problems like that don’t exist in the handset business. Cell phones aren’t clunky, inadequate devices. Instead, they are pretty good. Really good.”

December 08, 2006, Morningstar analyst, Rod Bare

“The economics of something like [an Apple iPhone] aren’t that compelling.”

January 15, 2007, Bloomberg, Matthew Lynn

“The iPhone is nothing more than a luxury bauble that will appeal to a few gadget freaks. In terms of its impact on the industry, the iPhone is less relevant… Apple is unlikely to make much of an impact on this market… Apple will sell a few to its fans, but the iPhone won’t make a long-term mark on the industry.”

January 17, 2007, Microsoft CEO, Steve Ballmer

“[Apple’s iPhone] is the most expensive phone in the world and it doesn’t appeal to business customers because it doesn’t have a keyboard which makes it not a very good email machine… So, I, I kinda look at that and I say, well, I like our strategy. I like it a lot.”

January 18, 2007, Microsoft Senior Marketing Director, Richard Sprague

“I can’t believe the hype being given to iPhone… I just have to wonder who will want one of these things (other than the religious faithful)… So please mark this post and come back in two years to see the results of my prediction: I predict they will not sell anywhere near the 10M Jobs predicts for 2008.”

L’avenir dira si la Watch est un succès ou non… mais vu ce que la marque a réalisé ces 20 dernières années, je trouve toujours marrant de regarder ce que les ténors d’un secteur disaient avant de se faire bouffer tout cru (Nokia et RIM en l’occurence).

Lancer un produit sur un marché où il n’y a rien, vendre plus de >10m d’exemplaires la première année à une moyenne de >500 dollars et réalisé un CA de >5 milliards de dollars, y a que des journalistes et des taupes pour dire que c’est un truc pour « enfant ».

On prend rendez-vous dans 8 ans et on verra où en sera l’horlogerie suisse vis-à-vis des constructeurs qui se sont lancés dans la smartwatch. Dans 8 ans les enfants seront grands et on verra s’ils dépenseront encore 3k dans un objet de prestige qui sert à peine afficher l’heure et d’une façon imprécise…

T

16)
djtrance
, le 02.12.2015 à 11:27

Quid de Biver qui met en garde l’horlogerie Suisse face à L’AW? ;)

J’aime bien vos discussions les gars :)

Hors sujet: TTE, je t’ai pas oublié pour notre truc, j’étais en Australie, je suis revenu, petit prob de chauffage qui sera réglé tout bientôt: si tu veux passer la semaine prochaine, quand tu veux!

17)
Dom' Python
, le 02.12.2015 à 11:29

Hayek, Colligan, Kanellos, Lynn, Ballmer… connais pas ces bluesmen…

Sérieusement les gars, vous pouvez continuer votre ping pong par MP? Merci!

18)
ToTheEnd
, le 02.12.2015 à 13:01

J’aime bien vos discussions les gars :)

Sérieusement les gars, vous pouvez continuer votre ping pong par MP? Merci!

Quel enchainement… faut que je réponde à djtrance en MP aussi?

Etonnement, Biver a eu une remarque intéressante récemment vis-à-vis de ce sujet et comme par hasard, ça tombe au moment où TAG présente sa smartwatch qui pour le coup, devrait connaitre le même succès que les autres; c’est à dire assez nul.

D’une manière générale, je n’ai jamais vu Biver avec des lunettes… alors que Hayek. Mais je ne veux pas m’avancer plus parce que si je cite des marques de lunettes, Dom va de nouveau faire une attaque…

T

19)
Dan DT
, le 02.12.2015 à 13:44

Sans oublier Canned Heat qui est d’ailleurs venu à Montreux en 73 si je ne mabuse

20)
djtrance
, le 02.12.2015 à 16:33

faut que je réponde à djtrance en MP aussi?

Euh, ben c’est pas que mais oui je pense que pour ça il va falloir :)

A part ça, je peux le comprendre Dom, c’est son article qui plus est qui ne parle absolument pas de montres :)

21)
Dom' Python
, le 02.12.2015 à 17:48

Alors pour clarifier, deux choses me dérangent:

1 – Effectivement, le sujet est musical et il me semble qu’il y a suffisamment de sujets techniques (au sens large) pour y débattre de ces questions. Mais bon. Pas plus gave que ça.

2 – Plus gênant à mes yeux, HF et TE: avec des pointes du genre “…je t’ai mouché…” ou “…tu as fait traverser la route à un aveugle…” ça prend l’allure d’un “règlement de compte à CUK Coral” qui m’agace. Ça arrive régulièrement, et pour une fois, j’avais envie de l’exprimer. Il m’est arrivé une fois de prendre pour moi une pique de ce genre, j’y ai répondu par MP, ne voulant pas emmerder la cukmunauté avec ce genre d’ambiance.

Ceci dit, je redis merci à tous. Même s’il arrive que le ton de certains me dérange, ça reste rare et la qualité des contributions cukiennes est toujours enrichissante.

Et puis peut-être que j’ai, moi aussi, à apprendre que la vie n’est pas lisse; et que ma peur maladive du conflit peut m’entraîner à des remarques peu adéquates…

Amen! (ceci est de l’auto-dérision)

22)
ToTheEnd
, le 02.12.2015 à 23:49

Ma première intervention était liée à une remarque absurde sur la musique… Après on m’interpelle sur un autre sujet et je réponds. Bien entendu, à une époque où on se met à lâcher des bombes sur je ne sais qui a des milliers de km des faits, je comprends que quelques uns se sentent investis d’une mission impériale: garder le fil « propre en ordre ».

A la bonne heure, l’heure des héros est arrivée…

T

23)
djtrance
, le 03.12.2015 à 08:45

Rhaaa TTE t’es toujours en forme toi :P

24)
cxmac
, le 03.12.2015 à 08:46

Quel bonheur de lire ce billet.
J’ai la 50aine passée et j’ai retrouvé grace à lui mes nombreux moments de bonheur de jeune adulte chez le disquaire.
J’avais la chance d’avoir un petit budget pour la musique et je passais des après-midi à piocher de ci de la pour découvrir (aidé par le disquaire).
Cet article couplé à mon abonnement Qobuz m’a fait revivre ces purs moments de bonheur et de découverte, alors MERCI.

25)
pelerin
, le 04.12.2015 à 16:00

Juste pour dire que John Mayall a eu 82 ans le 29 novembre dernier et qu’il a donné quatre concerts en Suisse – dont un aux Docks de Lausanne le 20 octobre – lors de sa récente tournée européenne.

PS Il a dissous ses fameux Bluesbreakers et tourne depuis 2010 avec une nouvelle formation.

26)
OliDa
, le 20.12.2015 à 22:40

merci. J’y connais rien en blues, je découvre avec plaisir. alors les conseils comme ceux-ci m’intéressent.