Profitez des offres Memoirevive.ch!
Au quart de tour

Que se passe-t-il quand un moteur à combustion démarre comme cela ?

Dans un piston, on augmente la pression d'un mélange inflammable composé d'air pour son oxygène et d'un combustible la plupart du temps provenant de quelques millions de microorganismes soumis après leur mort à différentes aventures violentes pendant une très grande durée, donc sous pression dans ce piston, une étincelle judicieusement placée va mettre le feu à ce mélange gazeux qui en s'enflammant va fortement augmenter de volume, pousser très fort sur le piston qui va entrainer une bielle, laquelle, grâce à un ingénieux dispositif mécanique, va faire tourner un (ou des) axe(s) à l'extrémité du(des)quel(s) se trouve fort opportunément placé une (ou des) roue(s) pour ce qui concerne les véhicules terrestres, des engrenages et autres courroies et ou chaînes en cas d'utilisation de l'énergie pour sa force, un alternateur si l'on souhaite produire de l'électricité ou encore une hélice pour les véhicules aquatiques ou aériens.
C'est magique !

Et tout ça grâce à qui ?

Grâce à des entreprises qui recherchent pour nous ce magnifique combustible, qui l'extraient, le transportent, le triturent dans de superbes usines pleines de jolis tuyaux pour en tirer tout un tas de produits plus formidables les uns que les autres : un grand nombre de carburants pour une formidable diversité de moteurs, du carburant à brûler simplement pour produire de la chaleur, des huiles permettant de justement bien lubrifier tous ces moteurs, de fantastiques engrais et d'incroyables pesticides et une spectaculaire quantité de déchets sublimement valorisés dans la production d'un nombre phénoménal de matériaux d'une variété inouïe (la plupart de ces si indispensables « matières plastiques »). L'un des résidu les plus ultime, le bitume, sert même à créer des réseaux de très pratiques rubans noirs permettant, le hasard fait bien les choses, aux véhicules terrestres sus-mentionnés de se mouvoir en souplesse et à une immense vélocité (et aux véhicules à propulsion animale aussi d'ailleurs, quoique moins rapidement).

Exxon, Gazprom, Chevron, BP, Shell, Total, des noms connus aux pratiques parfois aussi claires que du bitume...

Commençons par Total, c'est le plus gros générateur de bénéfices au sein du CAC 40 avec près de 5,9 milliards d’euros de dividendes redistribués aux actionnaires. Et l'entreprise n'a pas payé d'impôts sur le revenu en 2010, 2012 et 2013, et avec 79 M€ de montant des crédits d’impôts acquis par Total pour son exercice 2013 au titre du crédit impôt recherche (CIR) et du crédit impôt compétitivité emploi (CICE) en France, ce sont les contribuables français qui vont devoir verser quelques piécettes. Un très intéressant rapport a été produit à son sujet par l'observatoire des multinationales.

Chevron quand à elle est aux prises avec trois prix Nobel de la paix et des tas d'autres trouble fête qui demandent à ce que cesse l'impunité des multinationnales. C'est au sujet du procès perdu en Equateur, 18 milliards de dollars d'amende pour une pollution de 1964 à 1990 sur une concession d'un million d'hectares... Allez lire l'article en lien, c'est vraiment monstrueux (68 milliards de litres de produits hautement toxiques aussi sympathiques que le benzène, le toluène, le plomb, le mercure, le baryum et le cadmium déversés n'importe comment n'importe où) !

On pourrait aussi parler de tous ces bienfaiteurs de l'humanité automobilistique au sujet de la récupération des gaz de schiste par fracturation hydraulique de roche mère (tout un tas d'articles forcément partisans écolobêêêêêêêlants sur l'excellent carfree).

J'évoquerai très rapidement, juste comme ça, la super ambiance qui règne au Moyen Orient depuis que la famille Bush à été « offrir » la démocratie et la liberté à ces ingrats (ne parlons pas de Dick Cheney, le vice président millionnaire en pétrodollars).

Donc la prochaine fois que votre moteur démarrera au quart de tour, pensez à remercier tous ces braves types qui se saignent (enfin qui saignent la planète et quelques indigènes) pour vous procurer votre or noir.

Voilà, je vous prie de bien vouloir m'excuser pour le contenu de ce billet, bien pauvre (je ne suis pas du tout spécialiste de ces questions), et surtout pas très positif, alors que l'esprit cuk, c'est plutôt de parler de ce que l'on a apprécié, du plaisir que l'on a à utiliser un logiciel génial ou un nouveau boîtier trop bô, ou un concert formidable, enfin de l'enthousiasme, du bonheur. Mais vous ne trouvez pas que le monde tourne modérément rond, quand même ? Et ce qui est dingue, c'est qu'il ne s'agit que d'une petite poignée d'ordures, avec leur armée d'usagers d'exel qui le font aller ainsi.

26 commentaires
1)
Saluki
, le 05.06.2015 à 00:48

Je vais commencer tout doucement…
OK, c’est pas beau le pétrole.
Par quoi le remplacer ?
Les éoliennes… On va en voir partout. Regardez la catjégrale de Coutances, elle en a une juste dans l’axe de la nef… Regardez le château de Vaux (celui de Miré, en Anjou, pas celui de Fouquet) : il a coûté quelques millions à restaurer dont une bonne contribution des Monuments Historiques et va se retrouver avec des hélices au dessus des tours !
On nous vante les panneaux faux-tobomtaīques ( merci le correcteur, je le laisse comme ça ;°(( )
On me dit dans l’oreillette qu’il faut plus d’énergie pour les construire et entretenir qu’ils n’en produiront durant la quinzaine d’années de leur existence.

Je ne sais plus à quel sein me vouer (encore coup de M’sieur iPhone)
Bon, il est temps d’aller faire dodo.

2)
infisxc
, le 05.06.2015 à 09:18

Saluki, ta question n’a pas tellement plus d’intérêt que discuter du sexe des anges. Un jour, plus ou moins proche (les experts ne sont pas tous d’accord) il n’y en aura tout simplement plus. Personnellement, j’ai tendance à penser que le plus tôt sera le mieux, parce que la transition sera extrêmement rude (et d’autant plus rude qu’on se sera caché derrière le genre de questions que tu poses, au lieu d’attaquer le problème, à savoir : si nous ne savons pas par quoi le remplacer, affranchissons-nous autant que nous le pouvons de notre dépendance à l’énergie facile) et que, quitte à devoir gérer une transition dans la douleur, il vaudrait mieux que ça ne se fasse pas sur fond de sécheresses, inondations récurrentes et tarissement de la chaîne alimentaire. Or, comme il semble que nous exploiterons le pétrole jusqu’à la dernière goutte, et que le dérèglement climatique sera d’autant plus important que nous relâcherons beaucoup de CO2 dans l’atmosphère, eh bien, je préfèrerais qu’on arrive au bout assez vite.

En attendant, quelques entreprises vont continuer à « être les plus gros gé­né­ra­teur de bé­né­fices » côtés en bourse, en s’appropriant à titre privé, on ne sait trop de quel droit, une ressource naturelle. Évidemment, on comprend qu’elles posent ta question car, elles, elles n’ont pas vraiment envie qu’on le remplace par quoique ce soit d’autres, voire pire, qu’on s’en passe tout simplement.

3)
Jaxom
, le 05.06.2015 à 09:19

Personnellement, plus que l’aspect visuel, après tout on peut changer nos standards sur ce qui est beau, c’est le coté exploitation en situation réel qui me gêne.

Une éolienne produit quand il y a du vent pas quand il y a une demande d’électricité. Ce qui veut dire que pour assurer la distribution, l’éolienne seule ne suffit pas. Il faut une deuxième installation pour assurer cette distribution. Donc, là où auparavant on avait un installation, on se retrouve avec deux installations. Cette deuxième source peut être de différents types, mais elles ont toutes des désavantages : usine thermique classique (gaz ou charbon), pompage-turbinage (surface utilisée, réservoir artificiel), compresseur d’air (rendement), etc.

4)
ToTheEnd
, le 05.06.2015 à 09:25

Quelle jolie lapalissade qui, je soupçonne, est motivée par ta condition de cycliste urbain anti voiture…

Mais dans le fond, la même lapalissade aurait pu être faite sur l’industrie du papier et la déforestation dans le monde, les composants électroniques et les terres rares, l’exploitation de l’eau et la sécheresse, etc.

La liste est sans fin et je suis sûr que dans ces sujets, tu es aussi un acteur actif…

T

5)
ToTheEnd
, le 05.06.2015 à 09:29

Un jour, plus ou moins proche (les experts ne sont pas tous d’accord) il n’y en aura tout simplement plus.

Affirmation totalement erronée… il y aura toujours du pétrole mais pas dans les mêmes quantités et donc, pas au même prix.

La hausse du cour du pétrole en 2008 a plus fait pour l’écologie que tous les écolos réunis…

T

6)
Saluki
, le 05.06.2015 à 09:33

Bonjour,
Je n’ai pas dit qu’il faut continuer sans rien changer, mais bien plutôt que je ne vois pas de substitution si « avantageuse » car, sauf tout arrêter – et comment ?- les solutions alternatives ne sont pas dénuées de « charges ».
Enfin, ce que j’en dis… Je ne suis pas décideur, sauf à l’extrême marge en ne laissant pas mon iMac en veille quand je pars en week-end (oui, avec une auto…).
Et en consommant des aliments locaux.
Et, par une communication « bienveillante » ne pas chercher à polluer ces commentaires comme on peut le voir sur la plupart des blogs.

8)
pioum
, le 05.06.2015 à 11:52

Affirmation totalement erronée… il y aura toujours du pétrole mais pas dans les mêmes quantités et donc, pas au même prix.

J’avoue, j’ai bien rigolé…

9)
Modane
, le 05.06.2015 à 11:52

Effectivement, à un moment, du pétrole, il y en aura moins.

Les pistes que je suis : la multiplication des micro-générateurs, quels qu’ils soient, mécaniques, éoliens, etc;, plus ou moins intégrés à l’outil consommateur, et l’hydrogène (au moins, on ne risque pas d’en manquer…)

L’hydrolien me parait bien prometteur aussi. Mais le problème de l’électricité, c’est la stockage, même si les progrès sont impressionnants.

10)
kiwis
, le 05.06.2015 à 11:54

Nous pouvons également passer au tout électrique… Ah mais bon sang c’est bien sûr, les batteries sont polluantes à la conception et à la destruction…

11)
ToTheEnd
, le 05.06.2015 à 13:15

Tesla a une approche intéressante d’un point de vue de la mobilité mais aussi du stockage d’énergie. Toutefois, avec une électricité produite à ~70% grâce à des matières fossiles, il faut donc migrer ou adopter de nouveau mode de production et ça prendra du temps, pas seulement des années mais des décennies.

Le problème, c’est qu’on ne paye pas le prix « juste » de l’énergie. Pour le moment, les modes de production les plus polluants sont les moins chers… il faut clairement plus taxer l’énergie pour que:

1. Les gens arrêtent de la dépenser n’importe comment
2. Les moyens de production alternatifs et « propres » puissent s’imposer

pioum: pas autant que les discours des écolos de base ou bien?

T

12)
jp
, le 05.06.2015 à 13:21

Le problème c’est qu’on a rien inventé de mieux que le pétrole.

13)
Modane
, le 05.06.2015 à 13:45

Pour rappel, car déjà assez ancien… Jancovici

14)
Charled
, le 05.06.2015 à 14:09

OK, c’est pas beau le pétrole. Par quoi le remplacer ?

Le pétrole n’est ni beau ni laid. Le problème vient de comment on l’exploite et de comment on a structuré nos sociétés et nos économies dites développées autour de cette ressource soi-disant peu chère. Et comment ça impacte (désolé pour le néologisme) les économies dites émergentes.

Donc la question n’est pas de savoir « par quoi remplacer le pétrole » si c’est sous-entendu à niveau de consommation égale (car si tout le monde adoptait le niveau de vie des nord-américains, il faudrait l’équivalent de 6 planètes ; des européens, 3 planètes… c’est encore trop).

La question (vaste j’en conviens) est de réfléchir au mode d’organisation de notre société pour ne plus avoir à être aussi dépendant d’une ressource qu’elle soit pétrolière ou nucléaire. Pour prendre un exemple certainement parlant ici (et volontairement polémique même si ça n’est pas du troll) a-t-on (vraiment) besoin d’un ordi + un iPad + un iPhone + une AppleWatch ? On s’en passait avant. Même si Apple Intel et consorts travaillent dur à réduire la consommation de tous ces engins, quel est le bilan au final si on les multiplie ?

Car une chose n’est pas prise en compte dans les savants calculs comptables des sociétés exploitantes citées dans l’article, c’est justement la pollution et la destruction engendrés. La rentabilité serait bien moindre et les dividendes tout autant.

Une autre chose est d’arrêter d’avoir une vision centralisée de la production et donc la distribution de l’énergie. Le petit éolien comme le petit solaire individuels comme la géothermie ne nécessitent pas de grand réseaux de distribution (au sein desquels d’ailleurs il faut compter une perte pendant le transport d’environ 20%). Et ça ne demande pas de sacrifier des terrains qui pourraient être agricoles ni de « polluer visuellement » les paysages. Et il existe de petites éoliennes prévues pour fonctionner

15)
ToTheEnd
, le 05.06.2015 à 15:22

Pour prendre un exemple certainement parlant ici (et volontairement polémique même si ça n’est pas du troll) a-t-on (vraiment) besoin d’un ordi + un iPad + un iPhone + une AppleWatch ?

Cette réflexion était pertinente à l’époque des « tours » avec des alimentations qui pouvaient pomper 550W à plein régime. Aujourd’hui, un MacBook Pro 15 à pleine charge va consommer entre 20 et 30W… pour l’iPad, c’est moins de 10W en charge, l’iPhone moins de 5W en charge et la montre… une blague. Bref, on est très loin de ce qu’un seul ordi consommait il y a seulement 5 ans. Maintenant, à fabriquer, c’est clair que tout ces appareils et surtout composants sont onéreux d’un point de vue énergétique.

Dire qu’on s’en passait avant, c’est jamais très loin de dire qu’il y a mille ans, on arrivait très bien à vivre sans tout ce bordel…

Enfin, l’autre élément qui est contre-productif, c’est que pour les payés industrialisés, les taxes sur les carburants rapportent plus de 10% du budget. C’est une mane qu’aucun politique n’est prêt à remettre en question dans un programme ambitieux de production d’électricité « autre ».

T

16)
Charled
, le 05.06.2015 à 16:02

Cette réflexion était pertinente à l’époque des « tours » avec des alimentations qui pouvaient pomper 550W à plein régime.

Ah mais oui mais non ! 45W c’est beaucoup moins que 550 sauf que :
– avant, on éteignait sa tour ; aujourd’hui ces bidules sont à minima en veille tout le temps ;
– on les utilise plus souvent dans la journée (accès internet notamment)
– ils nécessitent donc l’activité permanente de box et autres bornes wifi,
– ainsi que de tous les serveurs web qui se sont multipliés et les équipements qui servent à y accéder,
– ainsi que tous les équipements de téléphonie sans fil (dont 3, 4g pour les tablettes).
Donc la question n’est pas la seule consommation intrinsèque desdits appareils mais de l’usage qu’on en fait (combien émet de CO2 cette réponse ?)

Sans compter que de plus en plus de pays cherchent à accéder à notre niveau de « confort » donc la question des ressources est de plus en plus pregnante.

17)
ToTheEnd
, le 05.06.2015 à 18:20

Bof… ce que les statistiques disent dans les pays occidentaux, c’est que la conso par habitant est presque stable voire même en baisse dans certains pays. Par contre, la conso globale augmente car on est toujours plus nombreux… c’est donc un problème démographique.

Pour ce qui est des pays émergents, les statistiques s’affolent mais ce n’est pas à cause des appareils électroniques mais des frigos, cuisinières et autres produits de « masse » et qui pompent beaucoup plus qu’un smartphone…

Autrement dit, je ne pense pas que l’effet « rebond » s’applique dans le cas de l’électronique de loisir.

T

18)
Tom25
, le 08.06.2015 à 13:19

Pour faire 100 km en voiture, on consommera 6 litres soit 10 € de carburant.
Pour les faire à pieds, à raison de 5 km/h et 7 h/jour il nous faudra 3 jours. Ca fait 3 petits déjeuners, 3 déjeuners, et 3 diners. Même des sandwichs nous coûterons plus. Et si je compare en prix hors-taxe, alors là la différence devient bien plus grande.

Bref Zit, si tout ceci nous écœure autant que toi, seul le coût fera changer les choses.

Dans le même registre, ça me fait toujours marrer de payer 0,01 € pour recycler une vieille télé quand j’en achète une neuve. Qu’est-ce qu’on fait avec 0,01 € ? Le coût des déchets n’est pas pris en compte. Ca mettrait un coup de frein phénoménale à la consommation.
Démonter une télé, au pif je dirai que ça prend une bonne demi-heure, soit 40 €. Alors pourquoi faire payer 0,01 € ? Ca ne rime à rien.
On répète à l’envie que le coût des déchets nucléaire est sous-estimé.
Que paye t’on concernant les déchets du pétrole ?

Note : Prix donnés à la louche, c’est pour estimer mes propos en €.

19)
zit
, le 10.06.2015 à 13:10

Bonjour, je vous prie de bien vouloir m’excuser pour cette réponse tardive mais je n’avais pas accès facilement à un dispositif me permettant la chose simplement (et puis ce dimanche c’était Bièvres, et puis j’ai récupéré plein de jolies LED qui prennent du temps à tester).

Je vous remercie pour vos commentaires, rforre, j’ai commencé l’article que tu mentionnes, ça commence bien, a l’air bien complet, mais je crains que le postulat de la voiture électrique ne soit pas du tout la solution, en tout cas, je vais le lire en entier, car ça semble informatif. PhB, j’ai téléchargé le bouquin, un sommaire alléchant !

Je suis assez surpris que tous, à par TTE, vous soyez légèrement hors sujet par rapport aux pratiques infectes décrites dans l’article, à aucun moment n’étaient mentionnés ni le peak oil dont nous avons déjà bien débattu grâce à Alec6 en 2006, ni la pollution de l’air, dont il m’arrive en effet de parler. Le sujet, c’était un peu « En plus de tout ça, que pensez vous, quand vous donnez de l’argent à votre pompiste, de dans la poche dans laquelle il va ? », ce qui aurait fait un titre plus clair, mais je n’aime pas trop la clarté dans mes titres (moi–même, j’ai bien du mal à m’y retrouver dans les titres de mes articles ;o). Mais, quand même, en quoi cela est–il une lapalissade que de parler de pratiques auprès desquelles celles de la camora me semblent proches de celles de l’agneau qui vient de naitre. On se rapproche des pires totalitarismes avec des types comme ça ! Et effectivement, on (j’) aurai(s)t pu trouver des sources d’informations du même genre au sujet de la déforestation, des terres rares ou de l’eau (mais quand même, à un niveau me semble–t–il légèrement moins infect), voire de l’alimentation (cacao, café, élevage) où bien en fait dans toutes les catégories économiques possible, vu qu’il semblerait que ces pratiques soient dans la normalité quand il s’agit de gérer le monde avec un tableur et de beaux graphiques en camembert aux jolies couleurs et qu’il y a de gentils actionnaires à rémunérer.

Dis, TTE, moi, je n’aime pas les salopards, où qu’ils soient, j’ai l’impression que tu trouves ça normal, que tout le monde fait comme ça et que l’homme est un loup pour l’homme et que si c’est pas moi qui le ferais, yen a 10 à attendre derrière pour faire pire; moi, je ne peux pas trouver ça normal…

Modane, je suis encore sur la même longueur d’onde que toi, Charled aussi, les micro ou mini machins sont les solutions, mais les grossiums de la production d’énergie ne veulent pas en entendre parler, car on pourrait s’apercevoir que l’on n’a pas besoin d’eux !

Tom25, pour faire 100 bornes à vélo, il me faut de 4 à 5 heures, pour une consommation d’environ un litre à l’heure (plutôt de l’eau, ou un thé léger, la bière ou le jaja, c’est pour après l’étape, ça secoue trop dans les sacoches ;o).

z (de toute façon, c’est foutu, je répêêêêêêêêêêêêêêête : autant en profiter un max avant la fin)

PS : je ne cherche pas à donner de leçons, je consomme moi–même un demi litre d’essence par an, en moyenne (pour nettoyer ma chaîne de vélo, pourrie de particules bien noires)… Et bien plus de gaz, pour me chauffer l’air, l’eau, et la bouffe. Et j’adore travailler avec les matières dites plastiques, mais justement, je trouve que c’est vraiment un gâchis incroyable de brûler cette matière première pour l’épouvantable rendement que l’on sait alors que l’on peut en faire tant d’autres choses formidables.

20)
ToTheEnd
, le 10.06.2015 à 14:57

En plus de tout ça, que pensez vous, quand vous donnez de l’argent à votre pompiste, de dans la poche dans laquelle il va ?

Dis comme ca, la réponse est tout de même un peu plus compliquée car sur un litre d’essence, voici comment l’argent est distribué en France:
62% va à l’Etat (4ème recette fiscale de l’Etat pour info)
7% va dans la distribution
7% dans le raffinage
24% dans le prix du pétrole

Comme tu peux le voir, c’est l’Etat qui prend le plus gros… et pas qu’un peu.

Mon reproche était sur le thème choisi car c’est quelque chose qui t’ennuie au plus haut point car c’est directement lié aux voitures… et en plus de ça, c’est votre pays qui a le plus fort taux de véhicules diesel au monde… mais ça a sauvé l’industrie automobile française alors haut les coeurs.

Sans oublier qu’à la fin, tu fais une jolie moralisation comme:

Donc la prochaine fois que votre moteur démarrera au quart de tour, pensez à remercier tous ces braves types qui se saignent (enfin qui saignent la planète et quelques indigènes) pour vous procurer votre or noir.

Comme tu n’es pas un automobiliste, n’y a-t-il pas là une volonté de stygmatiser tout le monde?

C’est là que ça devient une lapalissade car tu ne vis pas avec seulement de l’eau fraiche et du soleil. Tu utilises du gaz pour te chauffer, cuire des aliments, etc. Penses-tu que les opérateurs gaziers dans le monde sont meilleurs que ceux du pétrole?

La prochaine fois que tu tourneras la molette de ta cuisinière, essaie d’y penser.

T

21)
Novic
, le 10.06.2015 à 22:25

Ah, le doux sujet qui active les réactions.

Bien vu en tout cas l’article, ça fait toujours du bien de réagir un peu.

Je pense que l’on se pose le problème pour les ENR et pas pour ce que nous avons.

A t’on demandé si la zone de Feysin, raffinerie and co, si les alentours des centrales, si les pylones EDF qui traversent nos belles montagnes, dénaturent ou pas le paysage.

Non, car on considère que c’est normal.

Alors je ne comprends pas le procès d’intention fait aux éoliennes et au photovoltaïque.

Je ne dis pas que c’est ce qu’il y a de plus esthétique, je pense que ça représente une avancée majeure car c’est efficace, non polluant et non dangereux.

Je me dis qu’au Japon ils auraient été ravi d’être confronté à la problématique de devoir seulement stopper une éolienne suite à un tsunami.

Et les monuments historiques dans la zone interdite, qu’en fait on maintenant ?

Je pense que nous ne sommes pas non plus à l’abri de ce genre de catastrophe (rien à voir avec un accident, on n’est pas sur la meme échelle).

(Et je me dis qu’il n’est pas équitable de polémiquer sur les oiseaux et leur soit disant difficulté à éviter les pales d’une éolienne, sinon il va falloir arrêter de construire des grattes ciel et d’utiliser des avions).

Des études mandatées par l’état ont été rendues publiques concernant la transition d’énergie. (Negawatt, Greenpeace pour les plus connus).
Et elles démontrent clairement que la sortie du nucléaire est possible et surtout coute moins cher.
Idem pour le pétrole

Des bleds paumés dans les montagnes deviennent en 20 ans des territoires à énergie positive ( Vorarlberg par ex.)
Et on se déplace du monde entier pour voir comment ils ont pu faire ça.

Alors je pense qu’il est temps d’arrêter de se mettre une balle dans le pied.

Je ne parle même pas d’écologie, même pas de planète en danger et tout le brin.
Je parle de cohérence économique, politique, voire financière.

Arrêtons de croire et de répéter ce que l’on nous bassine, lisons les études qui traitent du sujet.

Et pour finir ce laïus.

Un panneau photovoltaïque met 3 ans à « rembourser  » la dette énergétique nécessaire à sa fabrication.
Il fonctionne pendant 25 ans en moyenne.
Je pense que le gain est évident.

Mais rien ne doit vous inciter à me croire sur parole, il suffit de vérifier

Voilou.
Désolé, c’est le genre de sujet qui réveille

La bise à tous.

Rectif. Un petit complément.
Je pense que l’on a tous notre part de responsabilité, mais ce n’est pas là que je posais mon laïus.

Un coup on est bons sur un domaine et pas terrible dans un autre.
C’est comme ça.

Je ne dis pas qu’il faut faire attention, je dis juste que l’on peut faire mieux, en vivant mieux.
Et que les ENR me semblent une réponse plus logique, plus contrôlable et plus locale.

That all.

22)
ToTheEnd
, le 11.06.2015 à 15:16

Un panneau photovoltaïque met 3 ans à « rembourser » la dette énergétique nécessaire à sa fabrication.
Il fonctionne pendant 25 ans en moyenne.
Je pense que le gain est évident.

Avec des évidences pareilles, c’est vraiment à se demander pourquoi ce n’est pas encore fait? La réalité est un peu différente et j’argumenterai sur 3 points:

1. C’est vrai que les PV peut être rentabilisés en quelques années… toutefois, ce n’est pas la même valeur entre Lille et Toulon. Pour la première région, un PV multi-cristallin sera énergiquement « neutre » après 8 à 10 ans d’utilisation. A l’inverse, sur Toulon, il faudra presque 4 ans pour avoir le neutre d’un panneau multi-cristallin.

2. Toutes les jolies théories des pro PV ou même éolienne ne parle pas du problème d’intermittence lié aux pics de la demande mais surtout, aux aléas météos. Baser 70% ou même 80% d’une production d’électricité sur le solaire et éolien, c’est déprendre fortement des voisins en cas de pépin météo… bien sûr, on peut développer des accumulateurs géants mais les coûts sont alors totalement délirants. Je ne dis pas que c’est impossible mais que pour le moment, aucune association ou groupe de réflexion a articulé un montant réaliste qu’on pourra certainement multiplié par 2 ou 3 quand il faudra vraiment le faire.

3. Enfin, nos besoins en énergie et en électricité sont tels que si demain le monde voulait s’équiper de PV, il y aurait un problème de ressource aussi bien pour la production que pour le stockage. Pour rire, aux USA, une étude s’est penchée sur la réalisation d’une batterie géante en plomb (techno la moins chère et la plus fiable) pour permettre à la nation de tenir 2 jours sans production d’électricité. Au-delà de la taille démentielle de l’affaire qui devrait être répartie sur tout le territoire, les besoins en plomb uniquement dépasse de 2.5 fois la quantité de plomb dispo sur Terre… et puis il faut un peu de place pour les PV. En France, pour produire environ 500TWh, il faudrait une ferme d’environ 3’100km2… c’est donc un carré 56 km de côté. A part ce problème d’échelle, c’est surtout le point 2 qui pose problème.

Bref, yaka c’est un peu facile et c’est agaçant cette façon de penser que si quelque chose ne se fait pas, c’est uniquement parce que des méchants et salopards ne veulent pas que ça change. Parfois, quand certains projets ne se concrétisent pas, c’est aussi parce que c’est plus compliqué qu’il n’y parait.

T

23)
Novic
, le 11.06.2015 à 22:12

Bien
Toujours des sujets accrocheurs, ce type de discussion. 😀
Je recale mes propos pour peut être mieux m’exprimer.

Le rapport ADEME est en partie inspiré des rapports Negawatt et Greenpeace.
On peut tout mettre à controverse, mais à la base l’ADEME est un organisme d’état et on ne peut pas dire que ce sont les plus actifs en terme de transition et d’écologie.
Meme si ce sont qui représentent l’état et la transition énergétique.

L’ADEME n’est pas du tout avant-gardiste, on peut raisonnablement imaginer que s’il publie cette étude, c’est que vraiment c’est béton.

Il y a 40 ans nous étions à la pointe de l’optimisation énergétique.
Et sans forcer en plus. « On n’avait pas de pétrole mais on avait des idées ».
Je suis sérieux.

L’organisme qu’a remplacé l’ADEME était extrêmement actif sur le sujet et nous étions la référence européenne. Trop d’ailleurs car il a été dissous et remplacé par l’ADEME. Beaucoup plus favorable au developpement et au sponsoring du tout électrique et du nucléaire.

(Regarder les convecteurs style grille pain que l’on a tous eu chez nous. Ca consomme, ça sèche les yeux mais ça chauffe que dalle).
Typique de cette époque.

Et comme ça ne chauffait pas, on a prôné l’isolation par l’intérieur, ce qui permettait, suivant le brillant cerveau d’un gars au gouvernement, de réduire le volume à chauffer et donc de diminuer les besoins électriques.
C’était débile.

30 ans plus tard. On se rend compte :

– que le cout de la construction en france est 30% supérieur à ce qui se fait dans le reste de l’Europe pour une qualité bien inférieure.
– Que les ballons d’eau chaude électrique sont des aberrations, rien qu’au niveau des couts

– Et que le chauffage électrique (interdit dans les pays du Nord) tend à être péniblement remplacé par des moyens de chauffage enfin plus performants. (RT2012)

– Egalement, je trouve qu’il est dommage de construire une maison à l’heure actuel autrement que passive ou bioclimatique mais c’est pourtant ce qui se fait tous les jours et d’autant plus pour des ménages qui ont peu de moyens.

Et le passif ou le bioclimatique n’est pas plus cher que la maison de base de chez vinci.
Par contre, les publicitaires de Vinci sont beaucoup plus efficaces.

Je ne fais pas de leçon de moral. Chacun choisit ce qu’il veut.
Quelque part je m’en fous même, mais je suis juste scandalisé de voir que des gens sont en précarité énergétique car on leur a vendu des passoires thermiques.

Je dis juste que je vois que le changement est difficile, même si c’est pour un mieux.
C’est très Humain ça et c’est dommage. (Et je fais parti de l’Humain, je me sens donc consterné par mon propre comportement avant tout, surtout quand que je vois bien que la solution n’est pas là. )

Je vous joins 2 liens actuels qui décriront peut être mieux ce que je pense.

http://www.lagazettedescommunes.com/366334/transition-energetique-comment-un-territoire-allemand-est-devenu-autonome-a-177/

Il se gave en Allemagne avec les ENR. Pourquoi pas nous ?

Et on ne peut pas dire qu’il croule sous le soleil

(A part ca je suis d’accord que le rendement du PV est variable suivant la zone. Mais s’il est rentable en allemagne où il n’y a pas de tarif d’achat, il peut être rentable chez nous).

Je rectifie par contre un dernier truc.

Le meilleur et le plus grand système de stockage des ENR; de l’électricité, notamment pour gérer ce problème d’intermittence, est le STEP (soit monter de l’eau dans un barrage).
Ca occupe 97% des moyens de stockage de l’énergie dans le monde, si je ne me trompe pas.

Et d’autres systèmes performants comme le stockage d’hydrogène, le gaz comprimé, les volants d’inertie pallient les besoins sur des échelles de temps plus court.

La batterie au plomb n’a de fonction que pour du stockage à petite échelle. (transport ou autoconsommation à moindre cout).
Ca serait comme compter le nombre de pile alcaline qu’il faut pour faire démarrer un train. Ca donne des chiffres sans lien réel possible

Pour le PV, ce lien.
http://www.batirama.com/article/11195-intersolar-2015-record-pour-le-photovoltaique-dans-le-monde.html

Chinois et américains en tête. Les pros du Gaz de schistes. Et ce n’est pas pour des penchants écolo, mais bien plutôt monétaire.

Tout ça pour dire que chacun fait bien comme il veut.

Je pense simplement que lorsque la Russie coupe le gaz à l’Ukraine, cette derniere se doit de gérer l’intermittence, conséquence de sa dépendance.

Il n’y a de permanence que parce que le réseau d’approvisionnement est développé.

Et c’est tout à fait possible de façon raisonné et réalisable de developper un reseau ENR locale et rentable.

Ce n’est pas de l’utopie, pas du tout de l’écologie.
Bien plutôt de l’économie et de la tranquillité sur le long terme.

Pourquoi dépendre de mes voisins pour mes besoins énergétiques essentielles alors que je peux me suffire à moi meme ?
Ma question est là.

C’est tout ce que je dis. Et a part ça, je fais comme tout le monde, je prends ma voiture et je fais le plein de gasoil, accessoirement.
C’est dommage, c’est pourri mais je fais aussi avec les moyens du bord. Comme tout le monde.

C’est tout
Désolé j’ai encore été long.

A+

24)
Tom25
, le 12.06.2015 à 09:14

Zit, après 4 h d’effort à VTT, je mange car il me faut recharger les batteries. Sinon je pourrais largement me passer du repas. Grosso modo le coût carburant est de 10 €, ça se rapproche d’un repas. Et si on raisonne en hors taxe … L’énergie la plus chère est l’énergie alimentaire.

25)
Novic
, le 12.06.2015 à 09:16

@PhB

😀. Linky. Le fameux compteur tout pourri.
Accessoirement plus utilisé pour de la collecte d’information que pour de l’optimisation de gestion des consommations.

Et sûr que cette bouse sera obsolète rapidement.

Par contre je suis désagréablement surpris de lire que vous ne puissiez paramétrer le déclenchement du ballon en automatique.
On n’était pas censé pouvoir avoir la main dessus, à minima ?

Ca ne doit pas être le cas. Courage alors pour la gestion. Ca doit passionnant. 😕
Je comprends que ça refroidit nettement sur les avancées soit disant écolos.

Et oui, pas pire pour l’écologie que le discours écolo !! Je suis d’accord.

26)
ToTheEnd
, le 12.06.2015 à 09:23

Novic: va falloir faire des efforts d’écriture car il y a plusieurs passages qui sont tout simplement incompréhensibles.

Pour commencer, je reprends la réflexion la plus incompréhensible:

Le meilleur et le plus grand système de stockage des ENR; de l’électricité, notamment pour gérer ce problème d’intermittence, est le STEP (soit monter de l’eau dans un barrage).
Ca occupe 97% des moyens de stockage de l’énergie dans le monde, si je ne me trompe pas.

La puissance de l’hydraulique en France, c’est à peine 20 à 25% de l’ensemble des centrales de production d’électricité. Je ne vois donc pas comment 25% arriverait à compenser, tout d’un coup, 75% des besoins restants en ENR… et puis il n’est pas possible de « recharger » toutes les barrages en tout temps sur l’année… c’est également un problème majeur.

Bonne chance pour lancer un programme massif hydraulique afin de compenser les 75%…

Il se gave en Allemagne avec les ENR. Pourquoi pas nous ?

Voilà l’argument le plus absurde des écolos… et l’Allemagne?

Bah parlons-en de l’Allemagne. Dans le but de répondre positivement à l’arrêt de toutes les centrales nucléaires en 2022, le pays s’est lancé corps et âme dans les ANR… à priori, c’est génial sauf que:

– 56% de la production de l’électricité allemande est produite par des centrales « fossiles »… mieux, près de la moitié c’est de la lignite.
– Il reste 15% du nucléaire à compenser d’ici 2022

Et comment ces gros malins vont compenser le nucléaire? Charbon et gaz! Quel programme… bien sûr, les capacités ENR doivent encore progresser et pas qu’un peu! Il faut encore ajouter des dizaines de GW d’ici là.

Avec tout ça, je ne parle même pas des réseaux qui doivent être entièrement revus pour des coûts qui pour le moment ne sont pas encore articuler pour ne pas faire trop peur (on parle de EUR 40 à 400 milliards… une brindille).

Si l’avenir des pays occidentaux c’est l’arrêt du nucléaire et le démarrage en grande pompe de centrales à charbon ou à gaz, je pense que d’un point de vue écologique, c’est comme si un médecin devait décider s’il faut couper la jambe ou le bras d’un patient qui se présente avec un cancer du colon…

T