Je suis sans nul doute lobotomisé de partout, et certains me traiteront de dangereux sectaire, mais c'est pas grave, je l'assume, je le revendique même, la passion, ça commence à l'ouverture du carton (cette phrase a l'air pleine de sous-entendus mais ce n'est qu'une illusion, je le jure)!

La preuve en quelques photos, ou comment avant même d'avoir aperçu la demi-sphère nacrée on est déjà sous le charme.

1. Amener le carton à bon port	2. Ouvrir le carton	3. On commence à en savoir plus
4. Apparition de la bête!	5. On pose l'engin à sa place attitrée	6. On laisse respirer l'écran
7. La base aussi a besoin d'air	8. Premier démarrage!	9. L'iMac veut que j'insère le DVD
10. J'ai inséré le DVD, il est content	11. L'installation peut donc commencer	12. Mac OS X est multilingue
13. Il parle donc français couramment	14. Connexion chez Apple	15. le Dock, la barre de menus, les icônes, tout y est!

En plus de savoir à quoi ressemble un iMac dans son milieu naturel, c’est-à-dire chez moi (témoignage inconscient d’un égocentrisme exacerbé mais néanmoins tout à fait pardonnable étant donné la situation de joie intense que tout macuser qui se respecte éprouve lorsqu’il a acquis un nouvel ordinateur), vous savez qu’il y a un radiateur et une fenêtre derrière mon ordi, que j’ai une souris logitech MX 700, un CD d’upgrade de Mac OS X 10.1.5, que je n’utilise pas les Pro Speakers, qu’il y a 3 claviers sur mon bureau et que j’ai ouvert la boîte dans le mauvais sens!

Tout ça n'a rien à voir avec le test, pardonnez-moi cette petite digression, et revenons à notre iMac qui du mouton a l'immaculée blancheur.

Dans l’ordre, donc, l’ouverture de ce carton que maintenant vous connaissez sous toutes ses coutures (!) s’est passée sans soucis majeurs, l’extraction de l’iMac y-contenu de même, puis est bien entendu venu le moment de l’allumage. Le bouton de mise sous tension est toujours aussi bien dissimulé mais ,vous le savez tous maintenant, les Macs n’étant pas faits pour être éteints, ce n’est aucunement un problème!

Presque première étape, l’installation

Une fenêtre apparait rapidement, demandant de choisir le langage préféré, puis le Superdrive s’ouvre et demande le DVD d’installation. Excellent choix que le DVD, ça évite de passer par 5 supports différents comme c’était le cas sur la série précédente.
L’installation est extrêmement rapide! Alors qu’avec les CDs il fallait compter trois bons quarts d’heure, ça n’aura pris ici en tout et pour tout que trois malheureuses minutes! Ceci fait, et comme vous pouvez le voir sur les photos, l’iMac vous souhaite la bienvenue dans divers idiomes et en musique, et l’on arrive sur l’assistant de configuration maintenant bien connu des utilisateurs d’OSX, et encore plus de ceux qui comme moi s’amusent à reformater et réinstaller leur Système d’Exploitation favori tous les deux mois! Il faut avouer qu’avec Carbon Copy Cloner (testé ici) et un disque Firewire haute capacité à proximité, la perspective de tout reprendre à zéro n’a rien de terrifiant...

On passe aux choses sérieuses et vraiment intéressantes!

Vient ensuite la récupération des quelques gigas de données venant de l’iMac précédent. Grâce au disque interne qui tourne à 7200 tours/minute, contrairement à l’ancien qui en restait prudemment à 5400 tours/minute, voilà encore une opération très rapide!

Je l’avoue honteusement, il m’arrive parfois de me livrer à cette basse activité qu’est l’annihilation d’aliens divers au lance-roquettes et autres railguns. A part ça je suis très équilibré, si si.
Après avoir été narguer toute ma liste de contacts dans iChat (“J’ai le nouvel iMac! Il est bo!!”), lancement de Quake III. Il tournait déjà très bien avec une GeForce 2MX, donc avec la GeForce 4MX, aucun souci. Par contre, 2 disgrâcieuses bandes noires de chaque côté de la zone de jeu rendent l’expérience beaucoup moins réjouissante. En effet, Quake III n’inclut pas cette résolution exotique qu’est le 1440x900. Ne pouvant me contenter de ce qui m’est proposé, je me mets donc en quête de mieux, et lance mon browser favori qui est... Internet Explorer?? Quoi, pas de Safari? Non, on ne peut pas reprocher à Apple de n’avoir pas inclus avec ses machines un logiciel encore en version beta. Après téléchargement des 2.9 Mo de la bête sur le site de la maison-mère, j’ai trouvé ce que je cherchais. Pour la plupart des jeux basés sur le moteur de Quake III (Quake III lui-même, Jedi Knight II, Medal of Honor, Wolfenstein et j’en oublie certainement quelques-uns), le simple ajout de trois lignes au fichier de configuration permet l’usage de n’importe quelle résolution non standard.

Ces lignes sont

seta r_customwidth “1440”
seta r_customheight “900”
seta r_mode “-1”

Pour Quake III le chemin d’accès au fichier est ~/Bibliothèque/Application Support/Quake3/baseq3/q3config.cfg
Pour Jedi Knight II: ~/Bibliothèque/Application Support/Jedi Knight II MP/base/jk2mpconfig.cfg
Et enfin pour Medal of Honor, il y a dans le dossier du jeu un dossier appelé “main”, dans lequel se trouve un fichier autoexec.cfg qui ne contient rien.

Pour chacun de ces jeux, ouvrez le fichier de configuration dans TextEdit et ajoutez ces lignes.

Les valeurs r_customwidth et r_customheight sont à modifier en conséquence. Pour les premiers TiBooks ce sera 1152 et 768, pour les plus récents 1280 et 854, et enfin pour l’AluBook 17” qui se fait encore attendre, 1440 et 900 également, car son écran est le même que celui de l’iMac.

A propos de cet écran justement, quel confort par rapport aux malheureux 1024x768 pixels de son prédécesseur! Cela ne fait aucun doute, dans Mac OS X, avec les grandes icônes, les grandes polices, la grande barre de menus, le grand dock et bien d’autres grands éléments, une grande résolution est un plus non négligeable. Les quelques bugs qui ne manqueront pas de se manifester dans des applications vraiment mal programmées (je n’en ai encore rencontré aucune pour l’instant) ne peuvent justifier de se priver de cet écran. Quel plaisir également de regarder un DVD ou un DivX au format 16/9 sans d’énormes bandes noires en haut et en bas! Ce n’est pas un écran 16/9 pour autant, mais 16/10. Compromis peut-être entre une utilisation courante agréable et une utilisation multimédia vraiment enivrante (carrément!).

Performances

L’iMac est muni d’un processeur G4 cadencé à 1 Ghz, le bus système est à 133 Mhz (contre 100 Mhz auparavant), le disque dur à 7200 tours/minute, il est équipé de base de 256 Mo de Ram DDR, et, ce qui ne gâche rien, sa puce graphique est une GeForce 4MX. En utilisation courante, et même en l’absence de cache L3, apanage des PowerMacs et PowerBooks, il ne souffre pas de la comparaison avec ses grands frères. La puissance de la puce GeForce 4MX est vraiment perceptible avec Quartz Extreme.
Petit test marrant bien que quelque peu autosatisfactoire: créez 10 nouvelles fenêtres dans le finder (pomme-n), maintenez appuyées les touches option et majuscule, et cliquez sur le bouton de minimisation (le bouton jaune). Toutes les fenêtres vont se placer en même temps au ralenti dans le dock, et cela le plus fluidement du monde. Bon d’accord, ça ne sert à rien, mais c’est joli et ça montre que même si ce n’est pas du tout haut de gamme, la GeForce 4MX en a dans le ventre.

Vient ensuite l’inévitable test de FPS (Frames Per Second, images par seconde) dans Quake 3. Je précise que je fais ce test dans des conditions totalement irrespectueuses de tout test de FPS qui se respecte, c’est-à-dire que j’ai 4 ou 5 programmes qui tournent derrière, je fais un seul test au lieu de faire la moyenne de plusieurs, et pourtant ça tourne autour de 90 images par seconde. Il faut savoir qu’au délà de 50, ça ne change plus rien...
Idem dans Medal of Honor, en bidouillant pour avoir une résolution de 1440x900, en mettant tout en qualité maximale, c’est super fluide, aucun ralentissement à noter. Et c’est très beau: ce jeu est plus récent que Quake, et bien meilleur graphiquement.

Dernier test de la puce graphique: Warcraft III. Il faut avouer que la 4MX s’en tire nettement moins bien dans ce jeu. La résolution de 1440x900, proposée ici sans aucune modification de fichiers de configuration, ne doit pas être très optimisée. En effet, que l’on mette tous les détails au minimum ou au maximum, le résultat est à peu près le même, ce n’est pas très fluide. Par contre, en réglant la résolution sur 1024x768, ça tourne très bien, mais c’est flou. A revoir donc, peut-être lors d’une prochaine mise à jour de Warcraft III, qui sait?

Grande nouvelle, Photoshop est utilisable! Sur l’iMac 800 ça ramait sec, maintenant, même si c’est évidemment plus lent que sous Mac OS 9, c’est tout à fait correct. Par ailleurs, le grand écran est parfait pour contenir les nombreuses palettes dont le programme regorge.

Photoshop et ses nombreuses palettes. Cliquez pour agrandir, et accessoirement vous faire une idée de la taille de l'écran. Bien sûr, ça sera beaucoup moins impressionnant sur un 23"!

Remarques éparses

256 Mo de RAM, c’est vraiment trop peu. Dès que 3 ou 4 applications sont lancées, le disque se met à gratter, preuve de l’utilisation de la mémoire virtuelle. En plus, le format de RAM utilisé, de la DDR SO-DIMM, n’est pas très répandu, on doit donc se rabattre sur les magasins spécialisés Mac qui ont tendance à pratiquer des prix un peu plus élevés que leurs confrères PC (Désolé Mémoire Vive ;-) ). La DDR est sans aucun doute un bon choix, mais je prétends qu’il y a largement la place de mettre une barrette de DIMM standard sous l’iMac. Cette critique était également valable sur l’ancien modèle.

N’oubliez pas que sous l’iMac, en plus d’un slot de RAM, se trouve un port pour une carte Airport Extreme! Ne disposant ni de la carte ni de la borne appropriée, je ne peux pas vous en dire plus à ce sujet, mais nul doute que cela en intéressera plus d’un, d’autant plus que la réception airport sur l’iMac est excellente (les antennes sont placées tout autour de l’écran, en hauteur).

Les capacités d’extension de l’iMac sont les mêmes que depuis 1998, c’est-à-dire pratiquement nulles. En dehors de la RAM et de la carte Airport, il n’y a rien que l’on puisse lui ajouter. En revanche, au niveau de la connectique, il y a de quoi voir venir:
3 ports USB, 2 ports Firewire (pas de Firewire 2, mais comme il n’y a pas encore de périphériques compatibles, c’est à moitié pardonné), entrée et sortie son, sortie son amplifiée pour les Pro Speakers, Ethernet 10/100 BaseT, modem 56K, sortie mini-VGA.
Utilisée avec l’adaptateur VGA ou S-Video (non fourni), cette sortie permet de connecter l’iMac à un deuxième écran ou à une télévision. Officiellement, seul la recopie vidéo (donc affichage de la même image que sur l’écran principal) est supportée, mais 3 lignes à taper dans l’Open Firmware devraient permettre d’utiliser le bureau étendu. Pour plus de détails: http://www.rutemoeller.com/mp/ibook/ibook_e.html. Je me dégage bien entendu de toute responsabilité en cas d’erreur de votre part si vous tentez cette manipulation;-). Personnellement, en l’absence d’un deuxième écran, je ne l’ai pas fait, mais si le fais un jour, soyez assûré que je vous tiendrai au courant.
La position des ports à l’arrière de la machine à un peu changé. Les ports Firewire sont maintenant à côté des ports USB, entre autres

A gauche: le 17", à droite: le 15". Source: iMac, Manuel de l'utilisateur

Je n’avais pas écumé en long et en large la page iMac d’Apple pour tout connaître de mon futur ordinateur avant de l’acheter.
En effet, je l’avais placé en occasion sur votre site Mac préféré, et n’avais pas reçu de réponse avant un bon moment. J’avais donc abandonné pour un temps la perspective de renouveler mon matériel, et avec elle la frénésie qui y était liée! C’est alors que quelqu’un a fini par me contacter, a acheté le 15”, et le lendemain c’est un 17” qui le remplaçait ;-)
Certaines spécifications m’étaient donc inconnues, et plein de bonnes surprises étaient donc au rendez-vous! La première, c’était le bus système à 133 Mhz. Quoi que soit ce bus système, ajouté à l’augmentation de la fréquence du processeur et à la présence de DDR, il contribue largement aux excellentes performances de cette machine. L’autre bonne surprise, c’était le graveur. Je savais que la gravure de DVD passait en 4x au lieu de 2x (et même 1x dans certains cas, le graveur Pioneer DVR-104 présent sur les premiers iMacs G4 étant très sensible à la qualité des DVD vierges), mais ce que je ne savais pas, c’est que la lecture de CD se faisait en 32x au lieu de 24x et que, plus intéressant, la gravure de CD se faisait en 24x au lieu de 8x!
Il semblerait même que le graveur fourni, un Sony DW-U10A, soit en mesure de graver le format concurrent du DVD-R, le DVD+R. Pour des raisons commerciales cependant, Apple a bridé son graveur pour l’empêcher de graver à cette norme. Une simple mise à jour du firmware devrait donc pouvoir permettre la gravure sur des DVD+R et +RW!

Dernière précision: comme tous les Macintosh sortis depuis janvier, le nouvel iMac est incapable de démarrer sous Mac OS 9, mais l'environnement Classic est parfaitement fonctionnel

En définitive, cet iMac est une excellente machine, je suis bluffé par la grandeur de l’écran, par la puissance qui s’en dégage, utiliser Mac OS X en ne voyant presque jamais le ballon de plage multicolore est un vrai plaisir ;-) Pour les jeux, même si l’on est assez loin d’une Radeon 9700 ou d’une GeForce 4 Ti 4600, les performances sont plus qu’honorables.
Ajoutez à cela un design magnifique, une finition impeccable, un silence presque total, une pomme argentée en facade, et vous obtenez le meilleur achat que j’aie fait depuis très longtemps!

Non, je n’ai pas été payé par Apple ;-)

Pour terminer, une petite anecdote: le clavier livré avec l’iMac était déjà utilisé, plein de taches de café et de miettes et plusieurs touches ne fonctionnaient pas!
Surprenant, je ne sais pas ce qu’il a bien pu se passer pour que j’en hérite, toujours est-t-il que je l’ai ramené chez Mémoire Vive qui m’en a donné un neuf sans discussion. Le SAV d’Apple est peut-être lamentable, mais le support technique réalisé en magasin m’a pleinement satisfait cette fois-ci ;-)