Profitez des offres Memoirevive.ch!
La vérité sur le piqué numérique, sur Chasseur d’Images

Permettez-moi de vous présenter un article aujourd'hui tiré de Chasseur d'Images 261 (15 février-15 mars 2004).

image

Ce numéro est une véritable bombe au niveau "vérité sur la photo numérique".

En effet, dans un long dossier intitulé "Compacts numériques, reflex numériques, enfin les tests que vous attendiez" et sous-titré "Plus rien ne sera jamais comme avant", Guy-Michel Cogné et Ronan Loaëc remettent nos idées en place.

Tout en insistant sur le fait que la lecture de cette humeur ne remplace en aucun cas celle de l'article en question (ruez-vous sur ce numéro de Chasseur d'Images qui est une mine d'or, puisque vous saurez tout également sur la photo au flash, thème d'un autre super-dossier), je vais me permettre d'essayer de résumer la situation:

Jusqu'à ce jour, les journaux avaient élaboré une procédure de tests pour les objectifs qui fonctionnait bien, quels que soient le film et l'appareil qui se trouvaient derrière ce dernier.

Or, avec l'arrivée du numérique, et des tailles de capteurs et de films différents pour une même optique, les choses ont complètement changé.

On ne peut plus dire qu'un objectif 28-70 est une merveille si on l'a testé avec, par exemple, un Nikon F80 (appareil expert argentique). Certes, si on en arrive à ces conclusions, c'est que cet objectif est excellent… avec le F80.

Or, il n'est absolument pas certain que ce même objectif soit aussi bon avec un Nikon D100 (appareil reflex numérique), dont le capteur est de la taille d'un APS (taille de 15.6 x 23,7 mm).

Le plus étonnant, c'est que cela n'a strictement rien à voir avec la qualité de l'appareil. Prenons un autre exemple: le Canon EOS 1DS, reflex numérique haut de gamme Pro, dont le capteur plein format 23.8 X 35 mm donné à 11.1 millions de photosites est un must, et qui coûte en Europe environ 8000 €, va donner, selon les objectifs testés, de moins bons résultats qu'un Canon EOS 300D ou un Canon 10D, reflex numériques bas et moyen de gamme (1000 et 1800 € dont les capteurs APS de 15.1 x 22,7 mm ont une résolution de 6.3MP.

En fait, pour que ce ne soit pas le cas, il faut absolument que le 1 DS soit utilisé avec des objectifs pros (L).

Eh oui, dans le cas contraire, le piqué de l'image est bien meilleur avec les appareils dotés de capteurs de taille APS, et le vignetage est beaucoup moins prononcé! Un comble, mais qui me ravit, moi qui suis l'heureux propriétaire d'un 10D, et qui vous ai conseillé vivement l'achat d'un 300D!

Pourquoi cette différence qui n'est pas logique au premier abord? En simplifiant, parce que les photosites (qu'on appelle souvent les pixels à tort) du capteur réagissent de manière différente qu'un film à la lumière, et ceux situés près du bord du capteur de taille 24/36 reçoivent moins de lumière, et en souffrent. Bien sûr, l'électronique de l'appareil essaie de pallier ce problème, mais la différence est là. Les capteurs plus petits reçoivent toute la lumière de l'objectif, et le piqué en est meilleur.

Mais bon, ça, on l'avait déjà remarqué et soulevé dans de nombreuses revues, mais c'était toujours sans oser le crier, parce qu'on avait quelque part un peu peur de la… subjectivité.

Or avec dès ce numéro, Chasseur d'Images ne laisse plus la moindre place à cette subjectivité puisqu'en fait, le journaliste pourra s'appuyer sur l'analyse d'un logiciel spécialisé dans ce domaine: DxO Analyzer de DO Labs, une startup française formée de grosses têtes de la spécialité.

Les critères de qualité suivants sont analysés, à toutes les focales, avec diagrammes à la clé:

  • le bruit dans l'image (grain "colorés"), exprimé en db
  • le piqué visuel (dans le centre et la périphérie de l'optique)
  • l'aberration chromatique
  • la distorsion géométrique (tonneau et coussinet)
  • le vignetage (différence d'exposition entre les bords et le centre de l'image, que l'on remarque en particulier par des zones sombres dans les coins).

Des conclusions sont tirées par le journal, et des conseils (d'ouverture du diaphragme par exemple) sont donnés, pour corriger certaines faiblesses de l'objectif sur un appareil donné.

Comme je l'ai écrit plus haut, il est assez étonnant (pas tellement en fait) de constater que les capteurs de moyenne taille des reflex profitent à plein des objectifs prévus pour "éclairer" un film 24/36, ce dont ne profitent pas les capteurs plein format (le D1S en fait de Canon), sauf avec des objectifs pros extrêmement chers.

Mais en fait, cela va plus loin.

Que reproche-t-on à un reflex qui n'a pas un capteur 24/36? De ne pas offrir de vrai grand-angle, vu le rapport d'agrandissement de x1.5 à x1.6.

Ainsi, un 28-70 devient un 45-105. Pratique par contre pour les téléobjectifs qui se voient plus puissants d'autant.

Certains fabricants ont donc décidé de faire en sorte de préparer des objectifs faits tout exprès pour ces capteurs plus petits, comme Nikon par exemple, avec son nouvel AF-S DX 12-24. Et bien le moins qu'on puisse dire, c'est que le but est raté puisque les résultats de cet objectif sur le D100 et le Fuji S2Pro sont mauvais (deux étoiles seulement sur cinq) et un poil meilleur sur le D2H. Les autres objectifs Nikon, à plus grande couverture, font de meilleurs résultats (3 étoiles).

De même, Olympus qui sort avec son E-1 un système tout pensé autour du numérique, ne casse pas la baraque.

Quelques photoscopes haut de gamme sont également testés, et là, le Minolta A1, testé ici, et comparé là avec le Canon 300D, s'en sort mieux que les autres.

Bref, je vous laisse courir dans votre kiosque préféré acheter ce numéro que vous garderez à proximité pour comprendre tous les prochains tests de Chasseur d'Images.

Parce qu'il y en aura, c'est certain! Pensez, tous les objectifs d'une marque devront à chaque sortie d'un nouveau boîtier être testés à nouveau.

En effet, il s'agit désormais d'oublier le test d'un objectif qui sera transposable pour n'importe quel appareil.

C'est au couple boîtier-objectif qu'il faudra s'intéresser.

Chasseur d'Images a encore de beaux jours devant lui, et ne risque pas de cesser de paraître par manque de matière à tester.

Bien du courage, Messieurs!

25 commentaires
1)
Carla
, le 12.02.2004 à 07:20

Quand C.I. dit "qu'il faut absolument que le 1 DS soit utilisé avec des objectifs pros (L)", c'est , je trouve, enfoncer les portes ouvertes.
Sur mon EOS10D, un objectif L, sera aussi meilleur qu'un zoom Canon a 100 Euros.
Bon a part ça, il est certain que le raisonnement de CI est pertinent.
Je serai tentée de dire que pour un appareil haut de gamme, les objectifs doivent suivrent, bien que aujourd'hui certains logiciels peuvent corriger la distorsion et aussi le vignettage et mème la netteté.
A quand un logiciel qui corrigerait la résolution? Cela doit certainement être possible.
Demain, grâce a des logiciels, on rendra un vulgaire "cul de bouteille" aussi performant qu'un 50mm sur mon Leica M6.
Carla

2)
bob
, le 12.02.2004 à 08:27

Carla, pour la résolution tu as quelques possibilités. Citons, dans le désordre, "S-Spline PRO" devenu "Shortcut PhotoZoom" (http://www.trulyphotomagic.com/shortcut/customer/welcome.php) qui marche en standalone ou en plug et son concurrent "pxl SmartScale™ 1.0" d'Extensis. C'est assez impressionnant. C'est paramétrable à souhait. Ça peut aider. Enfin, dans PhotoRetouch Pro, la fonction "CDC 4x" donne les mêmes résultats mais avec moins de souplesse (4x et rien d'autre). Il doit y en avoir d'autres.

3)
François Cuneo
, le 12.02.2004 à 08:28

Carla<Sur mon EOS10D, un objectif L, sera aussi meilleur qu'un zoom Canon a 100 Euros.
Bon a part ça, il est certain que le raisonnement de CI est pertinent.
Je serai tentée de dire que pour un appareil haut de gamme, les objectifs doivent suivrent, bien que aujourd'hui certains logiciels peuvent corriger la distorsion et aussi le vignettage et mème la netteté.
A quand un logiciel qui corrigerait la résolution? Cela doit certainement être possible.
Demain, grâce a des logiciels, on rendra un vulgaire "cul de bouteille" aussi performant qu'un 50mm sur mon Leica M6.>

Carla, ils ne disent pas qu'un objectif pro est meilleur qu'un pas pro! Ça, c'est vrai, on le sait!

Ils disent que pour arriver à obtenir des photos de même qualité qu'un 10D, il faut un objectif professionnel sur le DS1, sinon, la qualité est moins bonne, un comble tout de même.

Et pas d'accord avec toi non plus (désolé:-)) sur ce que tu dis sur les logiciels correcteurs: tu pars avec une qualité top, boîtier et objectif en symbiose parfaite, et tu as aussi les mêmes logiciels qui peuvent travailler avec une matière brute de bonne qualité. Donc ces logiciels ont moins de travail à faire. Ils ont moins besoin de tricher.

Parce que ces logiciels ne font que tricher.

Tout ça me fait penser à l'époque de l'APS: oui, le format du film est plus petit, mais la qualité des négatifs est révolutionnaire.

Certes, sauf que le 135 a profité des avancées des négatifs APS, et s'est retrouvé du coup largement meilleur au vu de son format plus grand!

La base, c'est un bon objectif, bon appareil, qui donne un format RAW de qualité, sans avoir besoin de tout pousser pour faire du trompe-l'oeil.

Carla, tes objectifs Pros ont encore un sacré bel avenir.

4)
François Cuneo
, le 12.02.2004 à 08:30

bob, tu m'as retiré les mots de la bouche!

Cela dit, ces logiciels, plus ou moins géniaux, ne font pas de miracle… Ils rendent service cependant, certes, mais…

5)
Alex
, le 12.02.2004 à 08:36

Carla, certains logiciels permettent de corriger les distorsions mais aucun logiciel ne rendra nette une photo floue! On ne voit ça que dans les polars hollywoodiens.
Quant à la "bombe" de CI elle a éclaté dans fr.rec.photo.numerique il y déjà quelque temps et je ne vois pas ce qu'elle a d'extraordinaire: GMC et ses sbires réalisent qu'un objectif moyen en 24×36 est meilleur avec un capteur qui ne reprend que la partie centrale de l'image. Belle découverte! Les objectifs ont toujours été meilleurs au centre que sur les bords, ce n'est pas un scoop.

6)
Carla
, le 12.02.2004 à 08:52

Alex, je suis entièrement d'accord avec toi. D'ailleurs C.I. dans ses tests d'objectifs démontrent qu'un objectif est bien meilleur au centre qu'en périphérie.
Don si le capteur ne concerne que la partie centrale de l'objectif, le résultat sera meilleur.
Il n'y a rien de nouveau.
François, peu importe que les logiciels aient du travail a réaliser, ils sont là pour ça.

Carla

7)
François Cuneo
, le 12.02.2004 à 09:30

Encore une fois pas d’accord Carla! Les logiciels feront toujours du meilleur travail sur une bonne base que sur une mauvaise, c’est aussi simple que ça.

Ensuite, en ce qui concerne le scoop, oui, le vignetage ne date pas du numérique, oui, un objectif est meilleur au centre.

De là à dire qu’un DS1 est moins bon qu’un 300D avec un objectif moyen, même expert, mais pas pro, il fallait le dire.

Je viens de parler avec mon revendeur, qui me dit qu’il doit se battre tous les jours avec des gens argentés qui se paient de gros boîtiers numériques tpye DS1, mais veulent rogner sur les objectifs.

Oui, d’autres l’avaient dit avant, comme l’écrit Alex, oui. Même CI d’ailleurs, même nous dans l’article sur l’Etat de la photo numérique que je vais mettre tout soudain à jour d’ailleurs.

Mais là, la différence, c’est que c’est une machine qui calcule, qui analyse, il n’y a plus de discussion possible ni de subjectivité venant fausser les résultats.

8)
François Cuneo
, le 12.02.2004 à 09:34

Carla, encore un truc: ta vision du logiciel qui améliore une photo même si elle est mauvaise au départ me fait penser aux zooms numériques. Je pense que tu acceptes le fait qu’un zoom numérique, calculé par logiciel, est moins bon qu’un zoom optique?

C’est exactement la même chose pour le piqué et le vignetage. Le numérique ne peut pas faire de miracles. Il fait de belles choses, pas des miracles.

9)
Bige
, le 12.02.2004 à 09:44

Ouille, ouille…

Si le débat ici tourne comme sur les forums Photim et fr.rec.photo.numerique ça va pas être triste.

Il est évident que ce genre de test et d'outil devaient arriver pour s'adapter à la nouvelle donne induite par le numérique.

Que CI se doit doter de ce genre d'outil pour continuer a donner des repères a leur lecteur coule de source aussi.

Et vu leur experience et compétence et les enjeux, ils se sont pas risqué de le faire de la main gauche, on peut l'imaginer facilement aussi.

Ou alors par magie, ils seraient devenus stupides?

Qaund au 3/4 des débats c'est le même que sur les compact numériques et l'enjeu le même:
– Il sont fait et donnent que ce pourquoi ils sont fait et, ou, peuvent.

Evidence Lapalissesque.

Et dès que l'on veut par fantasmes névrotiques technoïdes leur faire dire et donner ce qu'il ne peuvent pas cela tourne au délire et bien sur à la frustration, guerre des marques avec leur "groupies" et des arguments "scienteux".

Peut être la différence entre les truisme, slogans, simplicisme, matraqués par les pubars et marqueteux et la réalité?

En tout cas la photo numérique semble frapé de plein fouet.

Ce qui ne dépayssera pas les Mac users maintenant de plus en plus plongés dans des débats oiseux de névros de la technologie, et de "dévots".

10)
Renaud
, le 12.02.2004 à 10:21

Bonjour,
je me joins à ce débat fort intéressant. Je trouve logique de mettre au point des méthodes des tests qui prennent en compte les évolutions technologiques. C'est même un peu tardif, mais bon on ne va pas chipoter. Je lirais CI ce week-end pour me faire une opinion plus mûre à ce sujet.

Je vous livre une anecdote fort amusante. Je discutais photo avec une amie experte en la matière et son mari, qui ne fait que de la photo numérique, en voyant mon objectif 70-210mm me demande "c'est un fois combien?". Je lui dis "hein, de quoi tu parles?". Il me répond "c'est un fois 10, fois 20 le zoom?". Et me voila obligé de me lancer dans une longue explication pour expliquer qu'on ne raisonne pas comme ca dans la photographie. D'ailleurs, à ce sujet, les gens du marketing mettent en avant la puissance du zoom (optique + numérique, ca fait plus gros, c'est mieux pour vendre) sans préciser toujours clairement (il faut chercher dans la fiche technique pour avoir l'info) l'amplitude de l'objectif. Car là, aussi, la taille du capteur et le coefficient de correction de la focale sont des élèments importants.

Dans le même style, c'est la course à la démesure dans les caméscopes, avec des x500 voire x700. J'ai essayé x120 sur le mien. C'est génial pour compter les pixels, un peu moins pour faire de la qualité.

Bonne journée
Renaud

11)
jibu
, le 12.02.2004 à 12:10

pour ma part je ne me prend pas la tête, l'objectif est fondu dans la masse de mon A70 .-)

12)
Carla
, le 12.02.2004 à 13:01

François, lorsque je dois acheter du matériel photo, il y a un passage obligatoire pour moi qui est la lecture des tests de C.I.
Ce sont des pros et des journalistes intègres.
Je ne les lis pas régulièrement. Seulement lorsque j'ai du matériel a acheter, ce qui fut le cas il y a quelques mois avec l'EOS 10 D. (j'aurais mieux fait d'attendre car je l'ai payé le prix fort)
Un cinq étoiles de leur part et j'achète.
Le résumé que tu as fait me laisse sur ma faim, aussi je vais lire leur article ce week-end car aujourd'hui, je suis en pleine traduc d'un roman Italien chiant.
Je fais de temps en temps une pause cigarette/thé et je me connecte sur Cuck, mais je n'ai pas le temps a autre chose.
Les seuls magazines que j'achète aujourd'hui concernent le Mac car c'est mon prochain achat
Carla

13)
g.chatelain
, le 12.02.2004 à 14:36

Bonjour

C'est vrai , le piqué, la netteté, la définition, tout ça c'est important.
Mais, une belle image, c'est bien autre chose.

Quand on regarde des films des années 1950, qui n'avaient pas toutes ces techniques, on est quand même fasciné par l'émotion qui se dégage des images, des lumières.

Pareil en musique; un exemple: quand on écoute "Just a gigolo" de Louis Prima, enregistré en direct dans un night club à New York, je crois, avec un seul micro, personne ne se dit: " Ouais, mais on n'entend pas le 16.000 hertz, ou autres."

Les "vendeurs" de matériels nous forcent à croire que la technique est à la base de la qualité artistique.

Nos propres ressentis artistiques sont ainsi "détournés" de leur rôle premier, et sont remplacés (souvent) par un jugement intellectuel.

L'outil au service de l'art, d'accord. Au service de nos émotions.

La technique nous permet d'arriver à des précisions incroyables. Et c'est vraiment pratique.
Mais il ne faut pas que cela nous fasse perdre de vue le " but" que nous recherchons quand nous prenons une photo.

PS: J'ai un Minolta numérique Dimage 7i, et je suis toujours émerveillé par le côté pratique apporté par le numérique, les ordinateurs, en photo comme en musique.
Mais je constate aussi, comme beaucoup, qu'il y a de moins en moins de très jolies mélodies.

14)
Fabien Conus
, le 12.02.2004 à 14:42

Qu'ajouter de plus ?

g.chatelain a entièrement raison.

15)
François Cuneo
, le 12.02.2004 à 14:53

g.chatelain, nous sommes d'accord!

Mais le but d'un site comme le nôtre est de dire ce que peuvent faire les appareils, les objectifs, les ordinateurs, les capteurs, les programmes de musique, les interfaces FireWire.

Tout ça ne fait pas de bons artistes, mais permet à celui qui sait transcrire une émotion de le faire sans se retenir.

Et pour ce faire, nous dépensons souvent des milliers d'Euros, donc autant essayer de ne pas se tromper…

On écrivait aussi de très bons et beaux livres avant la PAO, qui elle a donné parfois naissances à des document ignoblement laids…

J'ai pourtant testé inDesign!:-)

16)
g.chatelain
, le 12.02.2004 à 17:04

"…le but d'un site comme le nôtre est de dire ce que peuvent faire les appareils, les objectifs, les ordinateurs, les capteurs, les programmes de musique, les interfaces FireWire…"

C'est bien pourquoi je vais sur ton site tous les jours. C'est une mine d'or, de dialogues, de renseignements précis, rares,simples, clairs.
C'est humain, et c'est bon.
C'est comme à la maison!!

Merci

17)
Renaud
, le 12.02.2004 à 17:24

Je pense que le côté pratique et instantané du numérique a donné envie à pas mal de gens de faire de la photo. Et ca c'est génial.

Et pour ceux qui en faisaient déja, ils en font plus. Je prends mon cas perso: je faisais déja pas mal de photos en argentique, surtout en voyage, moins pendant le reste du temps (anniversaires, fêtes, mariages). Disons une trentaine de bobines par an.

Avec le numérique, je me souviens avoir fait un bon millier de photos en 3 semaines de vacances soit l'équivalent de 27 pellicules. Je n'aurais jamais fait autant avec de l'argentique, que ce soit pour des raisons économiques ou des aspects pratiques.

Et le fait de ne pas avoir à aller au labo, de devoir attendre le développement, d'avoir des pellicules qui trainent à la maison sans savoir ce qu'il y a dessus. Hop, tous ces problèmes sont évacués.

Mais au final, argentique ou numérique, l'important reste quand même de faire de la photo et de se faire plaisir.

18)
jclauney
, le 12.02.2004 à 18:18

je suis très sceptique sur ces résultats, car ils analysent à la fois l'objectif, l'appareil, le capteur (jusque là, cela va ) mais aussi le fichier qui en résulte, c'est à dire l'image, en JPEG. Or quelles transformations logicielles a subit l'image analysée ? En particulier au niveau accentuation par exemple ?
Tout le monde sait qu'un numérique grand public fournira un fichier " tout prêt " pour des personnes qui ne veulent pas s'embêter sur un logiciel de retouche. Alors qu'un appareil plus "pro" fournira un fichier plus " brut " qui nécessitera des améliorations logicielles.
Ce que l'on ne sait pas c'est le potentiel de puissance dont dispose l'appareil. Comme si ils essayaient des voitures de différentes puissances en se limitant à 130 sur autoroute.

JCL

19)
Paul
, le 12.02.2004 à 18:25

Tout d'abord, merci pour ce site. Comme le dis si bien g.chatelain "C'est humain, et c'est bon." Tellement bon, que je consulte Cuk.ch au moins une fois par jour.

Mais, sur ce débat, j'ai peur de rater la question : pourquoi est-ce que des pros, car j'ai cru comprendre que ce sont les réels destinataires d'appareils comme 1 DS, achèteraient autre choses que des objectifs correspondants, c'est-à-dire de la meme gamme de qualité ? Ou alors c'est qu'ils cherchent vraiment à faire de mauvaise qualité. C'est comme le reste de la chaîne graphique. Si un seul maillon vient à faire défaut, le résultat a de fortes chances d'être très très décevant.

C'est mon avis, et je le partage, comme disais un certain Michel Colucci. A moins que ce ne soit Pierre Dac.

Autre question qui me tarabuste (meme si c'est une question de béotien) : que signifie exactement les caractéristiques des objectifs, tels que 28-70 ? Car j'ai tout entendu à ce sujet. Est-ce la profondeur de champ? La distance focale ? Je pencherais plus pour la dernière solution. Mais je ne comprends pas exactement ce que ça signifie.

20)
BLUES
, le 12.02.2004 à 18:38

Merci Francois d'avoir fait cet article qui nous éclaire sur les divers dangers et incompatibilités… Surtout qu'à notre époque les marchands n'hésitent pas pour vous vendre n'importe quoi, "tout ce qui rentre fait ventre" ! (pas tous on est d'accord… encore, faudrait'il qu'ils connaissent tous ces problèmes).

Perso… je me suis toujours débrouillé avec le matériel que j'ai eu à disposition. Mon premier Reflex était un boitier Minolta et des objectifs Sigma pourris… ensuite, j'ai pu acheter un Nikormat d'occaz avec des obj. Nikor digne (28-50 et 135)… avec le recul quand on compare tout ces dias et ces nég. NB, qui verrait la différence ? perso, meme que c'est mes images, j'ai de la peine !
Car comme le dit Renaud, l'important c'est de se faire se faire plaisir… mais aussi et surtout de ne pas louper la "magie" du bon moment, la "bonne" lumière et (si possible) le bon cadrage !

Par contre plus je vais de l'avant, (4 ans que je n'ai plus fait d'argentique), malgré tous les avantages du numérique (controle total sur mon travail) le gros inconvénient est que je n'arrive pas à recréer cette DOUCEUR typique de l'argentique…

Vu cet article, ca me conforte dans ma facon de procéder … je me suis payé un Réflex Num. que j'ai revendu pour diverses raisons… J'ai décidé d'en rester à mon "petit" G2 pour bien longtemps encore (non .. je ne rêverais plus du zoom Nikon DX 12-24 et du boitier qui va avec) avant que cette technologie ait avancé (sans parler des prix qui vont baisser) … Aucun investissement avant ? disons 2 ans !

BLUES

21)
François Cuneo
, le 12.02.2004 à 20:42

Paul, merci d’abord pour tes compliments.

La longueur focale est définie par la distance entre le point focal qui est le point où convergent les rayons lumineux) et le capteur.

Mais en fait, un 28-70, qu’est-ce que c’est?

Et bien ça dépend!

En argentique (film 24/36), on dit que la focale 50mm est neutre, c’est à dire qu’elle n’est ni un téléobjectif, ni un grand-angle.

Plus haut, nous avons à faire à un télé, petit télé dans le cadre d’un 70mm.

Pour faire du paysage, tu passes sur un grand-angle, de 35mm ou moins (28 ou 24mm)

Un grand angle donne l’impression de s’éloigner du sujet (donc champ plus large mais détails plus éloignés), le télé donne l’impression d’utiliser des jumelles et réduit l’angle de vision.

Mais tout ça, c’est pour le 24-36, par rapport à la taille du négatif.

Sur un capteur de taille APS, il y a un rapport fois 1.5. donc, un 35mm devient pratiquement un 50mm, et un 70 un 105. Le problème devient avec ces capteurs de trouver des grand-angles.

22)
Garfield_114
, le 12.02.2004 à 20:48

Sujet fort intéressant en effet… Quelques remarques cependant:

– il est un fait que les objectifs sont meilleurs au centre que sur les bords, mais en plus, ils sont meilleurs pour une plage de diaphragmes qui se situe en général entre f:8 et f:11. Les puristes me diront que ça dépend de l'objectif. Oui c'est vrai, mais en adoptant cette règle, on ne risque pas souvent de se tromper. Ce n'est pas pour rien que c'est les ouvertures qui sont préconisées pour le développement sous agrandisseur : on fixe le diaph entre f:8 et f:11 et on ajuste le temps d'exposition. Je sais que pas mal de photographes préfèrent fixer le temps (surtout si on doit énormément retenir) et ajuster le diaph en conséquence, mais après avoir utilisé plusieurs années durant cette méthode, j'ai adopté la 1ère sous le conseil averti d'un photographe de renom, et c'est le cas de dire, y'a pas photo.

– un petit truc épatant avec Photoshop. Si vous désirez agrandir une image dont la résolution ne permettrait pas de le faire sans pertes, allez dans le menu "Taille de l'image", activez l'option "Rééchantillonnage", définissez le % comme unité de mesure et tapez 110% pour la largeur. Répétez l'opération autant de fois que nécessaire pour atteindre la taille désirée. L'image s'agrandit sans nuire à la qualité ! J'ai répété jusqu'à 10 fois et fait développer l'image-test chez Colormailer Pro (labo que je préconise en passant, mais pas dans sa version grand public qui produit trop souvent des photos à dominante rouge); c'est vraiment bluffant.

– une petite paradoxe soulevé par une remarque de François dans l'un de ses nombreux tests sur la photo numérique qui disait quelque chose comme "[…] on ne distingue plus le grain de l'image […]". Moi qui suis un fan du T-Max 3'200 justement pour son grain, si j'en venais à faire du N&B en numérique, je devrais rajouter du bruit dans mon image pour le simuler. C'est quand même un comble vous trouvez pas? Mais comme de toute façon aucune imprimante ni labo numérique n'est encore capable d'obtenir la qualité d'un tirage baryté, je ne suis pas prêt à faire le pas (que j'ai par contre partiellement fait pour la couleur).

Je termine par une suggestion. Vu qu'apparemment il y a pas mal de photographes – pros, amateurs éclairés ou débutants, numériques, argentiques ou numentiques (ou devrais-je dire argenriques?) – sur cuk, est-ce qu'un forum dédié ne pourrait pas être créé?

Garf'

_____________________________________________________________________
"Sur Mac on a Sherlock, sur PC ils ont Dr. Watson"

23)
François Cuneo
, le 12.02.2004 à 21:13

Garfield_14, le grain du T-Max 3200, il est BEAU! Le bruit d'un appareil de photo numérique ne l'est jamais.

25)
François Cuneo
, le 14.02.2004 à 00:50

Bien sûr Jean-Christophe, c'est sur mon Alubook, qui ne redémarre plus…