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Mon rythme cardiaque

Dans la liste des choses qui ont le don de "m'énerver" et qui, par voie de conséquence, font augmenter mon rythme cardiaque entre une seconde et plusieurs minutes, il y a pêle-mêle

  • une odeur nauséabonde dans ma voiture, odeur qui m'a agressée les narines lorsque je suis sortie du travail après une journée plus que chargée : j'avais oublié un sac poubelle dans le coffre... Mais que voulez-vous, entre la réunion importante du matin et le dépôt des enfants à l'école, il n'y avait plus de place dans mon petit cerveau pour la tâche pourtant bête "jeter le sac dans la benne prévue à cet effet avant d'aller au boulot",
  • l'achat de ma première crème de jour "âge" parce que je me trouvais la mine chiffonnée : si on m'avait dit qu'un jour, j'achèterais une "parce que je le vaux bien", j'aurais hurlé mais c'est chose faite je le confesse publiquement (mais ça n'a pas marché, inutile de vous le préciser, je me promène toujours la mine hagarde),
  • les poux que j'ai trouvés sur la tête de mes chers enfants et les lessives qui ont suivi cette découverte.

Récemment, mon index "agacement - emballement cardiaque" a connu néanmoins un réel pic. Important. Durable même. Alors que tout avait commencé de façon anodine : j'étais, une fois n'est pas coutume, arrivée avec 10 minutes d'avance à mon rendez-vous ostéo. Pour tuer le temps, je me suis saisie d'un numéro de l'Illustré (hebdomadaire helvétique sans intérêt) qui traînait sur une table : forcément, moi, je veux en savoir davantage sur les personnes "sexys et célibataires", surtout si elles habitent en Helvétie.

Ainsi, dès la page 23 du numéro d'août 2014, j'ai vu défiler Xenia Tchoumitcheva, dont j'ignorais jusqu'alors l'existence (cette dame est vraiment superbe, il faut bien l'admettre) et j'ai souri en voyant qu'Yvan Perrin, ex-politicien neuchâtelois dont je ne partage aucune opinion, était célibataire : "logique, épouser la cause de l'UDC ne rend pas sexy" me suis -je dit.

En revanche, en page 26, un très léger trouble m'a saisie : Steve Guerdat se dévoilait, torse presque nu. J'ai beau adorer le cheval - dans mon assiette -, je ne suis pas restée de marbre face à la plastique de ce cavalier de 32 ans et je me suis "rincée l'oeil" durant quelques secondes. Néanmoins, l'accélération de mon rythme cardiaque a connu son apogée lorsque j'ai lu le commentaire en dessous de sa photo "Quand on lui a prêté une liaison avec l'ex-femme du pilote de formule 1 Kimi Räikkönen, qui a placé trois de ses chevaux dans ses écuries du Rüthihof, il a démenti ainsi : c'est  flatteur, c'est mieux que d'être traité de pédé".

Là, je l'admets, mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai pensé (j'ose ? allez, oui même si le lectorat de Cuk peut être jeune) : "connard !" (pardon François, je copierai 50x "je ne publierai plus de gros mots sur notre site préféré" pour la semaine prochaine).

Oui, je sais, il se peut que le journaliste ait mal retranscris ses propos et non, je n'ai pas la certitude que la feuille de choux publiant ces lignes soit digne de confiance. N'empêche : même si erronée, une telle opinion est certainement emblématique d'une portion non négligeable de la population, qu'elle soit suisse ou mondiale par ailleurs. J'ai nommé les homophobes.

Préférer Brassens à Brel (ou l'inverse) est une question personnelle (le lecteur très fidèle à cuk saura que je "suis" Brel), être fan du Fenerbahçe ou du Galatasaray est une question de goût : il en va à mes yeux de même de l'orientation sexuelle. Franchement, que Fabrice couche ou fasse l'amour avec Paola ou avec Paul, qu'est-ce que ça peut me faire, à moi, directement ? Rien. Même carrément rien du tout. Moi, ce qui m'importe, c'est de savoir si Fabrice a ou non le sens de l'humour, s'il a ou non une conscience écologique, s'il respecte ou non l'art. 15 de la Constitution fédérale.

Et re-oui, je sais aussi que l'art. 16 al. 2 de ladite Constitution accorde à "toute personne a le droit de former, d'exprimer et de répandre librement son opinion" : il se trouve simplement que dans le cas présent, à mes yeux, considérer qu'il vaut mieux être traité de "séducteur" (j'imagine que la dame en question possède des courbes intéressantes) que de "pédé" n'est plus une opinion mais la preuve d'un esprit limité. Etre homosexuel-le ou hétérosexuel-le n'est ni bien ni mal, c'est un fait, un peu comme avoir les yeux verts ou bruns. Malheureusement, tant que les médias et des personnages plus ou moins publics continueront à véhiculer des clichés aussi dénigrants, être homosexuel-le restera difficile, même en Suisse. Et c'est tout simplement regrettable, surtout lorsqu'on sait par exemple que les jeunes homosexuel-les représentent un groupe à risques en matière de suicide et que l'impact de telles déclarations est loin d'être anodin lorsqu'on est soi-même dans la tourmente identitaire.

Alors, voyez-vous, M. Guerdat, n'en déplaise à votre plastique avantageuse, je parviens une fois de plus à la conclusion que la réelle beauté est intérieure : la prochaine fois, mettez un pull mais changez votre regard sur le monde qui vous entoure.

23 commentaires
1)
Diego
, le 06.10.2014 à 08:46

Comment, pas de question ? Pas de commentaire à 8h45 ? Tout fout le camp !

Pour en revenir au sujet, ben, bon, quoi, y a rien à dire parce que … y a rien à dire !

Y s’en disaient quoi, hier, à la Manif Pour Tous (sauf ceux qui sont pas comme nous) ?

2)
Zallag
, le 06.10.2014 à 08:53

Il y a une certaine confusion en moi qui apparaît quand j’ai l’impression que les lois, les modes de pensée, l’évolution des moeurs dérive peu à peu vers une pression de plus en plus forte, vers une bien-pensance obligatoire, car inscrite dans la loi, qui pourrait devenir par la suite un objet de contrainte sociale.

J’ai vu par exemple hier un reportage sur l’obligation, en Californie, de vêtir (pour aller à la piscine ou à la plage) les fillettes de un à deux ans de petits soutiens-gorges et d’interdire la nudité des petits enfants de cet âge aux abords des zones de baignade.

Parfois, je ressens dans notre société une évolution visant à contraindre les gens à penser comme ci ou comme ça.
Mais se comporter comme ci ou comme ça, ou pas, exprimer publiquement ceci ou cela, ou pas, là je suis parfaitement d’accord.

Je déplore que la loi puisse orienter — sans du tout le rechercher, encore que cela ne puisse être exclu — la manière de penser des gens. La pensée ne devrait pas être (indirectement?) manipulable par les lois, elle l’est bien suffisamment par de multiples autres canaux. Le temps qui passe en est un, le plus évident.

3)
Mirou
, le 06.10.2014 à 09:00

Ben tout est dit.
L’homohobie me fait toujours remonter le rythme, aussi: c’est qu’étant « lié par un partenariat enregistré », ça me touche extraordinairement.
Mais je vous remercie de m’énerver avec nous, sincèrement.
Ce qui m’étonne, c’est que de tels propos soient encore publiés… (En fait cela m’énerve encore plus).

5)
Zallag
, le 06.10.2014 à 10:52

J’aime bien cet article, et aussi la manière dont l’auteur se présente.

A bientôt donc mon idiot de semblable, mon crétin de frère, mon stupide cousin. Sois donc soulagé: désormais, dans le désert de ta connerie qui est infinie, tu ne seras plus jamais seul.

Ça ne dit ni oui, ni non, ni pour, ni contre. Ça donne une occasion de réfléchir et chacun en prend pour son grade !
Mais la bien-pensance ambiante est autant, sinon plus, présente dans le public que dans le cortège « rance », et de ça, il faut s’en rendre compte. Aller contre le courant est, comme chacun sait, plus difficile que de le suivre.
Quand l’auteur évoque l’antisémitisme dans son billet, pour appuyer encore sur le champignon, je trouve qu’il affaiblit son discours et se discrédite quelque peu, comme on le fait chaque fois qu’on fait un amalgame et qu’on sort donc du sujet.

6)
psychros
, le 06.10.2014 à 11:03

Au risque de faire l’avocat du diable, pour moi pédé est une insulte et séducteur n’en est pas une… Alors je préfère, moi aussi, me faire traiter de séducteur que de pédé… :-)

7)
ysengrain
, le 06.10.2014 à 11:23

les poux que j’ai trouvés sur la tête de mes chers enfants et les lessives qui ont suivi cette découverte.

Imaginez, pour faire suite au billet du jour, un/une homosexuel/le ayant des poux !! ;•))

Curieusement, il me parait que le regard des « connards » sur l’homosexualité n’est pas le même quand il s’agit de femmes et quand il s’agit d’hommes. Je n’ai jamais trouvé de réponse satisfaisante.

Steve Guerdat ne me connait pas plus que je ne le connais, ça me rassure, mais pour faire pendant à l’appréciation communiquée par MP,

Les cons se permettent tout, c’est à ça qu’on les reconnait

Il me semble, je me trompe peut-être, qu’Albert Einstein avait répondu à une question relative à l’univers infini que pour l’univers il ne savait pas, mais pour la bêtise humaine il n’avait aucun doute.

Enfin, je crois que figurer en photo dans un de ces torchons qui, hélas, donnent du travail à certains, n’est pas le signe d’un présence neuronale structurée.

8)
Diego
, le 06.10.2014 à 11:44

Hors sujet, mais en rapport avec le billet de Laurent Sagalovitsch lié plus haut par Modane, je me permets de citer un bon mot trouvé sur twitter ce matin :

Le Père et le Saint-Esprit ont voulu un fils mais ne pouvaient l’avoir seuls. Ils ont fait appel à une mère porteuse. Mais je reconnais les limites de l’analogie. Dans la GPA, on demande leur accord aux femmes. Marie n’a pas eu le choix

9)
borelek
, le 06.10.2014 à 11:48

Après « Parce que je le vaux bien ! », « What else ? »

Georges Cloney a qui l’on demandait s’il était homosexuel répondit avec beaucoup d’élégance, même si sa pirouette linguistique n’est pas restée dans ma mémoire.

10)
Dom' Python
, le 06.10.2014 à 11:56

Au risque de faire l’avocat du diable, pour moi pédé est une insulte et séducteur n’en est pas une… Alors je préfère, moi aussi, me faire traiter de séducteur que de pédé… :-)

Selon moi, un séducteur est une sorte de manipulateur; quelqu’un qui fait le choix d’un comportement qui tient du mensonge (dans des proportions plus ou moins grandes).

En ce sens, je préfère encore être pris pour un homosexuel que pour un manipulateur.

Quant à être traité de quoi que ce soit, je n’apprécie pas. Je préfère être reconnu pour ce que je suis, dans mes forces comme mes faiblesses.

11)
Leo_11
, le 06.10.2014 à 12:00

A l’attention du Maître des lieux…

Ne pas oublier de publier lundi prochain la punition de Mâââme Pop’s…

12)
psychros
, le 06.10.2014 à 12:40

Au risque de faire l’avocat du diable, pour moi pédé est une insulte et séducteur n’en est pas une… Alors je préfère, moi aussi, me faire traiter de séducteur que de pédé… :-)

Selon moi, un séducteur est une sorte de manipulateur; quelqu’un qui fait le choix d’un comportement qui tient du mensonge (dans des proportions plus ou moins grandes).

En ce sens, je préfère encore être pris pour un homosexuel que pour un manipulateur.

Quant à être traité de quoi que ce soit, je n’apprécie pas. Je préfère être reconnu pour ce que je suis, dans mes forces comme mes faiblesses. CITE

Tout à fait, mais là, notre ami Guerdat dit bien « se faire traiter » et pas « qu’on me prenne pour un ». Après pour le séducteur, dans ma conception on peut être séducteur sans être manipulateur et penser que quelqu’un est un séducteur sans que ce soit négatif. Par contre traiter quelqu’un de pédé, je ne vois pas où on pourrait trouver quelque chose de positif.
Et être reconnu pour ce que nous sommes est effectivement la meilleure chose qui puisse nous arriver! :-)

13)
Zallag
, le 06.10.2014 à 13:26

Dans la liste des choses qui ont le don de « m’énerver » et qui, par voie de conséquence, font augmenter mon rythme cardiaque entre une seconde et plusieurs minutes

Je ne saisis pas bien comment comprendre votre rythme cardiaque.
Mais ce serait super de passer d’un battement à la seconde à un à la minute … ou à un en plusieurs minutes.

Ma tortue vient d’entrer en hibernation, et c’est une chose similaire qui commence à se passer pour elle, côté fréquence cardiaque.

Bon, je ne suis pas très en plein dans le sujet, mais c’est intéressant, la vie d’une tortue !

Vous me pardonnerez, Madame Poppins ?

14)
Franck Pastor
, le 06.10.2014 à 13:48

On ne le lui ferait pas un faux procès, à ce Steve Guerdat ? Être traité de « séducteur », ce n’est pas dit en tant qu’insulte, même si parmi les séducteurs on trouve de parfaits salopards. Quant au mot « pédé », ce n’est pas une insulte en soi, mais c’est l’intention de celui qui lance ce mot qui compte, et lui le prémédite bien comme une insulte. C’est lui le problème, et plus généralement tous ceux qui considèrent qu’être homosexuel est une tare, que les « vrais mecs » se doivent d’être « virils » d’apparence et de comportement (ce qu’un cavalier n’est apparemment pas à leurs yeux).

Bref c’est tout le bazar machiste décérébré habituel qui accable notre société qui est le problème. C’est comme ça. C’est tout une éducation au niveau sociétal qui est à reprendre, à refondre même, et ce n’est pas en cassant du sucre sur le dos de ce Guerdat qu’on y arrivera.

15)
François Cuneo
, le 06.10.2014 à 14:52

Bon.

Pour la punition, c’est bon, je laisse couler.

Pour le commentaire sur le sujet, je suis assez d’accord avec Franck.

16)
Mirou
, le 06.10.2014 à 15:44

Ben.. quand même…

Si un black/juif/homo dit negro/yupin/pd, c’est quelque part entre la blague et l’auto-dénigrement, mais disons pas tout à fait « raciste/homophobe ».

Mais quand c’est un « blanc/non-juif/hétéro » qui le dit, surtout précédé de « traiter de », franchement, c’est au mieux de l’insulte, mais pour moi, oui, c’est du racisme/homophobie: il y a carrément une échelle de valeur.

17)
Anne Cuneo
, le 06.10.2014 à 17:11

Enfin, je crois que figurer en photo dans un de ces torchons qui, hélas, donnent du travail à certains, n’est pas le signe d’un présence neuronale structurée.

Malheureusement, on s’y retrouve parfois malgré soi, on est surpris d’apprendre qu’on a dit des choses qu’on n’avait même jamais pensées. Je considère donc que les neurones, ce sont surtout celles d’un journal qui était pourtant bien, mais qui s’est dégradé, ou pour mieux dire a été dégradé, au point de n’être même plus digne des salles d’attente de dentiste.
Quant à Steve Guerdat, il n’a certainement pas dit sa c…. (j’ai peur que la patience de François soit à bout, je m’abstiens de mettre le mot entier) comme ça, sec, sans contexte. Ce n’est pas à lui qu’il faut s’en prendre, mais au journal, dont le rédacteur responsable a laissé passer cette citation. Même si vraiment Guerdat avait dit ça et seulement ça, on ne peut pas publier ça sans plus.
Je ne reviens pas sur tout ce qui a été dit, je plussoie à un peu tout le monde, à commencer par Mme Poppins.

18)
coacoa
, le 06.10.2014 à 23:01

C’est aussi au coeur que me prennent ce genre de remarque, Madame Poppins. C’est tout bonnement écoeurant. Ce qui équivaut, si l’on égrène les 17 synonymes proposés par Lintern@ute.com, à : abattant, anéantissant, décourageant, dégoûtant, désespérant, détestable, faisant, indignant, infect, nauséabond, nauséeux, rebutant, repoussant, répugnant, révoltant, sordide, soulevant.

19)
Madame Poppins
, le 06.10.2014 à 23:21

Zallag, les tortues sont fascinantes et non, ce n’est pas hors sujet : certaines évolutions de société sont lentes, très lentes, comme la démarche de ladite tortue !

Psychros,Dominique, vous le dites si bien : être reconnu pour ce qu’on est, c’est tellement important. Surtout lorsque cette reconnaissance est exempte de jugement de valeur.

Diego, tu t’en doutes, je vais m’en souvenir, de ce tweet !

J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de ne pas répondre à chacun ce soir : je vous remercie néanmoins pour vos commentaires. Bonne nuit,

20)
Origenius
, le 07.10.2014 à 11:25

Salut

Le Père et le Saint-Esprit ont voulu un fils mais ne pouvaient l’avoir seuls. Ils ont fait appel à une mère porteuse. Mais je reconnais les limites de l’analogie. Dans la GPA, on demande leur accord aux femmes. Marie n’a pas eu le choix

Ça m’a fait bien rigoler, et c’est sur ce tweet vous me permettrez de rebondir pour commenter le fait qui nous occupe. Un bon mot pour clouer le bec aux idéologues pseudo-religieux de tout poil, pourquoi pas ?

Au delà de la première réaction qui nous ferait dire : « Ah ! C’est bien trouvé ! Ça leur fait les pieds à ces réactionnaires incapables de penser le progrès ! »

Mais enfin à bien y réfléchir, cette assertion s’apparente à un sophisme. De plus, pour qui manque de culture religieuse, ce qui semble être le cas, ce bon mot n’apparaît pas immédiatement erroné. Mais enfin on ne peut pas demander à un tweet trop de précisions circonstanciées : c’est la règle du jeu.

Juste deux remarques donc.

D’abord, dire que « Marie n’avait pas le choix » n’engage que l’auteur du propos : A relire l’Evangile de Luc et les commentateurs de la tradition ecclésiale, l’assentiment de Marie est pleinement libre, et « si le “Père & l’Esprit-Saint” l’ont invitée à porter le petit Jésus », ce fut dans le plus grand respect de sa personne. C’est quand même différent du « respect » qui devrait être dû à une mère porteuse, lequel ne se mesure finalement que par le nombre de billets verts…

Ensuite, si l’auteur de cette analogie avoue qu’elle est limitée, il n’en demeure pas moins qu’il conviendrait de la pousser un peu dans ses retranchements car elle est tout simplement fausse. En effet, dans la cas d’une GPA, la mère porteuse se débarrasse du « fruit de ses entrailles » contre quelques dollars, nous l’avons vu. Mais enfin, le petit Jésus, c’est ki ki l’aime, l’élève, le nourrit, l’éduque, l’habille ? Et sans aucun porto-dollar !

Diego, tu t’en doutes, je vais m’en souvenir, de ce tweet !

Donc n’oubliez pas, Madame Poppins, ce tweet pour renvoyer dans leurs 6 mètres ces énervants. Mais que de combattre cette idéologie religieuse justifiant tout et n’importe quoi, et surtout son contraire, ne vous dispense pas en l’occurrence de l’honnêteté intellectuelle : ne tombez pas dans le travers inverse.

En toute amitié.

Origenius

21)
Jean-Yves
, le 07.10.2014 à 14:40

A relire l’Evangile de Luc et les commentateurs de la tradition ecclésiale, l’assentiment de Marie est pleinement libre, et « si le “Père & l’Esprit-Saint” l’ont invitée à porter le petit Jésus », ce fut dans le plus grand respect de sa personne.

Et par fécondation « in vitraux » ?

22)
Madame Poppins
, le 08.10.2014 à 23:33

Origenius,

Je suis particulièrement sensible à votre message : bien entendu, vous ne pouvez pas le savoir mais, demandez à mon entourage proche, parmi les moult raisons qui me font (parfois) rêver de gagner à l’Euromillion, il y a le fait que je pourrais alors enfin faire les études qui m’intéressent sans devoir gagner ma vie, à savoir sciences des religions, tant cela me passionne (notre voyage de six mois, dont deux en Turquie, a été une vraie révélation, même si je suis et reste totalement athée).

Loin de moi donc l’idée de me moquer des convictions, croyances de qui que ce soit, même s’il est vrai que la race des idéologues pseudo-religieux me hérisse le poil : c’est à eux que je servirai le tweet, pas à une personne qui a une foi sincère, personnelle.

En revanche, je ne suis pas certaine que toute mère porteuse « se débarrasse » du fruit de ses entrailles : je suis convaincue que pour bien des femmes, cette démarche est moins anodine qu’il n’y paraît. Tenez, ça me fait penser à ces femmes qui ont fait le choix d’avorter : toutes pourront vous dire, aujourd’hui, quel aurait été l’âge de leur enfant si elles n’avaient dû franchir ce cap de mettre un terme à sa vie… Je pense qu’aucune n’oublie.

Bien à vous,

MP

23)
levri
, le 10.10.2014 à 11:41

Luc et d’autres ont dit … restons honnêtes jusqu’au bout, ce que relate le « nouveau testament » reste de troisième mains (au moins), et chacun connaît ce jeu où Intel doit dire à Unautre qui dit à … etc … et le résultat probable quand à la fidélité au message original. C’est après quelques siècles que les contes furent collationnés, adaptés et sélectionnés en fonction du message que voulait délivrer l’église se structurant.

Marie n’a vraisemblablement pas palpé de billets verts, à l’époque on payait encore les services en espèces sonnantes et trébuchantes, ou même en nature. Je crois me souvenir de rois en visite pour la naissance, s’il n’étaient pas pingres j’ose espérer qu’en plus de la myrrhe il ont financé la GPA de manière plus substantielle.

En quoi est il plus honorable de porter l’enfant d’un autre qui l’abandonne à la naissance dans le but de le faire crucifier à trente ans ?
En quoi est ce plus noble que le don d’une femme qui portera l’enfant d’autres qui à la naissance la remercieront financièrement ou d’autres manières et s’occuperont avec amour de cet enfant porté par autrui mais assumé par ceux qui l’ont conçu ?

Ce tweet empruntait certes des raccourcis, mais était il indispensable de le disséquer ? C’est rigolo, lors d’une interview à la dernière « manif pour tous sauf ceux qu’on aime pas » sur France Inter il y a quelques jours un manifestant piégé par ce même « mot humoristique » le justifiait comme « une sainte GPA »

GPA ou autre dès qu’un sujet s’approche du sexe il est certain qu’un monde de délires se révélera …