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Broadband, DSL et câble

J'ai reçu quelques mails ces dernier temps d'un certain "aka ToTheEnd", qui me propose de participer à Cuk.ch en tant que spécialiste des réseaux. Cela m'a toujours tenté, mais j'ai voulu en savoir un peu plus.

Je lui ai demandé de se présenter, et j'ai obtenu ceci:

"ToTheEnd est actif dans le monde des télécoms depuis environ 10 ans et est un fervent utilisateur Mac depuis 17 ans. Durant toutes ces années, il a travaillé sur des projets très différents en collaboration étroite avec plusieurs grands constructeurs (Sun, Cisco Systems, SGI, Nortel Networks, etc.) et les principaux opérateurs Suisse."

Voilà voilà… bien. Je suis vachement plus au courant!:-)

Cela dit, je n'ai pas vraiment besoin d'en savoir plus. Parce que le premier article qu'il m'a envoyé me semble pour le moins intéressant, pour la Suisse en particulier, mais qu'on peut extrapoler facilement ces lignes pour l'étranger.

Voici donc ce premier article signé ToTheEnd. Les suivants se feront sous sa propre signature.

Broadband: DSL et câble

Introduction

Aujourd'hui, la plupart des opérateurs et des revues spécialisées n'ont qu'un mot pour résumer un accès rapide à Internet: broadband.

Mais qu'est-ce que ça veut dire? Officiellement, comme on parle Anglais, on peut se reporter à la définition donnée par la FCC (Federal Communications Commission des Etats-Unis): est considerée comme une connexion broadband une ligne qui offre une bande passante supérieure à 200 Kbit/s dans au moins un sens.

Pour être un peu plus précis, des impulsions électriques sont envoyées via un média (câble coaxial, antenne, fils cuivre, etc.) afin de transmettre des informations sous forme analogique ou numérique dans différentes fréquences. L'inverse est le baseband que l'on retrouve dans la norme Ethernet par exemple (une seule plage de fréquence est utilisée pour véhiculer les informations).

En Suisse, nous avons la chance d'avoir une infrastructure de télécommunication complète avec une excellente couverture. Ce que les gens savent moins, c'est que plus de 80% des habitations offrent 2 médias afin d'accéder à Internet: le câble et le cuivre téléphonique. Pour le premier, le marché est globalement détenu à environ 60% par Cablecom et le reste divisé entre des téléréseaux privés et des institutions publiques (Services industriels par exemple). Pour le cuivre téléphonique, le marché est détenu à 100% par Swisscom.

Globalement, le marché à large bande est donc détenu par 2 opérateurs qui proposent des accès à Internet avec les produits suivants: ADSL pour Swisscom et câble pour Cablecom. Quel est le meilleur pour mon Mac? Quel est celui qui vous offre le plus de bande passante pour mon Mac? Quel est la technologie la plus performante? Quel est le service qui offre les meilleures garanties?

Comme d'habitude, on ne peut pas répondre à ces questions sans connaître un peu les avantages et inconvénients de ces deux technologies. C'est pourquoi je souhaite, au travers de ce bref article, vous faire connaître un peu mieux les 2 principaux concurrents broadband en Suisse.

Juste ou faux

Tout d'abord, il faut savoir que l'évolution du monde des télécoms est très rapide et que, parfois, les standards ne sont pas encore approuvés ou ratifiés alors que l'on trouve déjà certains produits sur le marché. Le but est clair pour tous les manufacturiers: plus vite vous êtes sur le marché, plus tôt votre produit s'imposera... Et au demeurant, c'est ce même leader du marché qui dictera la norme aux autres concurrents.

Dans le monde du DSL (Digital Subscriber Line), il existe plusieurs normes comme par exemple: ADSL, SDSL , VDSL , RADSL, etc. Ces normes sont bien souvent liées à un consortium de constructeur qui essaient d'imposer un standard. Toutefois, chacun peut utiliser un protocole de niveau 2 propriétaire ou standardisé. C'est pourquoi on parle souvent de xDSL, le "x" servant généralement de variable pour la technologie employée.

Pour le câble, la norme DOCSIS 2.0 a récemment été ratifiée. Au-delà des améliorations techniques, cette norme doit surtout apporter une interopérabilité entre les différents clients et prestataires de services.

D'une façon générale, beaucoup a été dit sur les performances entre l'ADSL et le câble. Si l'on considère un seul critère qui est l'encapsulation au niveau 2 du protocole de communication, alors le câble est plus performant que l'ADSL. En d'autres termes, et à vitesse égale, les trames (frames en Anglais) sont plus efficaces sur le câble que sur l'ADSL (plusieurs tests indépendants sont disponibles).

Toutefois, ce n'est pas parce que l'on est le plus performant sur un aspect que l'on gagne dans l'ensemble. En effet, afin de mieux comprendre tous les aspects d'une connexion ADSL et câble, je vous propose d'observer les synoptiques suivants:

Synoptique 1: l'ADSL

image

Synoptique 2: le câble

image

Comme on peut le voir sur ces deux dessins, la topologie du backbone chez les deux opérateurs est la même et repose sur le nouveau protocole IP-MPLS. Bien entendu, comme les deux technologies d'accès reposent sur des médias différents, la distribution est effectuée différemment.

Bien souvent, on fait un amalgame entre le fait qu'une solution DSL est dédiée par client et que par conséquent, sa connexion est meilleure contre le câble qui a les propriétés d'un "bus" (plusieurs client partagent le même média). Cela est vrai jusqu'à un certain point. Dans le synoptique 1, on voit très clairement qu'une interconnexion existe entre le DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer) et le routeur backbone de l'opérateur. Cela signifie que si cette interconnexion n'offre pas un débit suffisant, les clients qui partagent la même ligne peuvent également être victime de problèmes de performance (ralentissements, paquets perdus, etc.).

Dans le cas d'un client basé sur un accès câblé, il partagera sa connexion avec d'autres clients et sera directement connecté sur un routeur du backbone de l'opérateur. Néanmoins, comme chaque noeud dispose de 30 Mbit/s en download (voix descendante) et 30 Mbit/s en upload (voix montante) pour la norme DOCSIS 2.0, cela laisse une bonne marge pour une certaine quantité de clients. Ce type de réseaux étaient très répandus dans les réseaux locaux dans les années 90-95 avec un câble coaxial (10 Base 2 ou 10 Base 5). La simplicité de mise en oeuvre et l'exploitation facile face aux réseaux du type Token Ring, VGA, etc. était tout simplement une révolution.

Le marché aujourd'hui

Pour ce qui est des prestations DSL, vous n'avez pratiquement pas le choix car le cuivre téléphonique en Suisse appartient à 100% à Swisscom. Tous les opérateurs (Sunrise, VTX, Tele2, etc.) passent via l'unité Wholesale de Swisscom afin de fournir un accès DSL à tous leurs clients. Le "last mile" n'étant toujours pas liberalisé en Suisse, l'unité Wholesale est chargée de fournir des prestations DSL "concurrentielles" à d'autres opérateurs. Toutefois, techniquement, pratiquement rien ne différencie ces prestations car c'est Swisscom à l'arrivée qui fournit les services...

A l'inverse, l'accès à Internet via le câble est disponible auprès de plusieurs opérateurs car Cablecom n'est pas propriétaire à 100% de tous les téléréseaux en Suisse. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais les différences énormes qui existent entre différents téléréseaux rendent très difficile les comparaisons entre le DSL et le câble.

Une seule chose est certaine aujourd'hui; si nous avons accès à des technologies plus rapides pour accéder à Internet, c'est uniquement grâce à la technologie du câble. En effet, Swisscom n'aurait jamais offert aussi rapidement une alternative au PSTN (Public Switched Telephone Network) à 56 Kbit/s ou ISDN (Integrated Services Digital Network) à 64 ou 128 kbit/s si elle n'y avait pas été poussée par cette concurrence.

Le Futur

Comme d'habitude dans cet environnement, il est toujours très difficile d'avoir une vision sur 10 ou 15 ans. Néanmoins, on peut d'ores et déjà parler de ce que le marché pourrait nous offrir dans les années qui viennent.

Pour commencer, il est évident que la concurrence entre Cablecom et Swisscom permettra à l'utilisateur de bénéficier de prestations toujours plus intéressantes et performantes. Depuis peu, et pour un prix équivalent, Cablecom offre deux prestations de 300/100 Kbit/s et 600/200 Kbit/s contre 300/50 Kbit/s et 600/100 Kbit/s pour Swisscom. Cablecom offre de meilleures performances pour l'upload (voix montante) et cela peut avoir une grande importance en fonction des logiciels qui sont utilisés.

En ligne de mire, la vitesse de 2 Mbit/s peut être atteinte relativement vite sur les fils cuivre de Swisscom ou le câble de Cablecom. Néanmoins, passer cette vitesse, des problèmes de diaphonie importants peuvent apparaître sur les fils cuivre. Sans aller dans le détail, cela a pour conséquence de dégrader les performances au point que certaines applications ne fonctionneront plus (mail par exemple).

De plus, des prestations comme le VDSL (Very high Digital Subscriber Line) sont déjà disponibles dans certains pays asiatiques et permettent d'offrir des débits allant jusqu'à 52 Mbit/s. Néanmoins, ces vitesses sont théoriques car pour atteindre de tels débits, les fils cuivre ne doivent pas dépasser 200 à 300 mètres entre le PoP (central de quartier Swisscom) et le client. Plus cette distance est grande, moins le débit est élevé. En Suisse, il n'est pas rare de trouver des centraux de quartier Swisscom qui sont séparés de 4 kilomètres entre le PoP et le client... Redessiner sur le plan national cette distribution n'est pas possible car cela coûterait des milliards de francs et par conséquent, d'autres technologies devraient être étudiées comme par exemple la FTTH (Fiber To The Home).

Celui-ci est un des moyens de communication le plus prometteur mais également le plus onéreux car il repose sur de la fibre optique. Ce média est un des plus sûrs et des plus performants aujourd'hui car il n'offre pratiquement aucune limite en terme de débit et de distance. En effet, aujourd'hui nous sommes déjà à même de tester des liaisons qui offre des Tbit/s (1'000 fois le Gbit/s) sur 2 fibres optiques. Pour donner une idée plus concrète de ce chiffre, c'est comme si on faisait passer tout le traffic voix des Etats-Unis simultanément sur 2 fibres optiques.

Malheureusement, cette technologie est onéreuse pas tant au niveau du média, mais au niveau des frais d'installation (génie civil, équipements actifs, etc.). En effet, même si on évalue sur une large échelle l'implémentation de cette technologie, il faudrait compter pas moins de CHF 100.- à 300.- le mètre pour relier une maison au réseau. A titre d'exemple, si votre maison se situe à 300 mètre d'un PoP, il faudrait compter environ CHF 60'000.- pour être raccordé! Sachant que certaines habitations peuvent se trouver jusqu'à 4 kilomètres du PoP, je vous laisse faire le calcul...

En Suisse, Cablecom a procédé à la mise en place de ce système dans la zone industrielle de Dietikon il y a quelques années et normalement, les Services Industriels de Genève devraient mettre en place une solution similaire dans un quartier de Genève pour Telecom 2003.

Conclusions

J'ai sciemment omis de parler des moyens de communications Wireless (sans fil) car le sujet est vaste et les idées reçues également. Peut être cela ferat-il l'objet d'un prochain article.

Il y a un point extrêmement important que je n'ai pas abordé et que je tenais à développer dans le cadre des conclusions: pourquoi toujours plus de débit?

Cette question peut paraitre stupide au premier abord mais permettez-moi de la développer un peu. Pour une partie d'entre-nous, des personnes qui utilisent Internet dans le cadre de leur travail ou à des fin ludiques, nous sommes toujours à la recherche de meilleures performances et, par conséquent, de débits plus élevés pour échanger nos films, photos, mp3, etc. Toutefois, pour le commun des utilisateurs (soit plus de 60% gens), utiliser une ligne à 600 ou 2'048 Kbit/s pour vérifier ses mails et réserver son prochain billet d'avion sur easyjet.com, cela n'est pas très utile.

" N'importe quoi!" me direz-vous... Pas vraiment, je vous invite à analyser quelques chiffres qui sont publiques: aujourd'hui, on estime qu'environ 80% des habitations pourraient bénéficier de liaisons du type "broadband". Toutefois, "seul" 300'000 clients sont aujourd'hui connectés via DSL ou câble. Pratiquement le triple surfe encore le web via une connexion dial-up (PSTN ou ISDN)! Pourquoi?

Tous les opérateurs le confirment, les inscriptions à des prestations "hauts débits" ralentissent malgré une croissance d'environ 20% pour 2002. A ce rythme, il faudra encore attendre pratiquement 15 ans pour avoir le même taux d'adoption que le téléphone mobile (environ 3.3 millions de clients en Suisse pour 2002).

Il est certain que si le broadband était disponible pour CHF 5.- ou 10.- par mois, tout le monde prendrait une nouvelle connexion car le client bénéficierait ainsi d'un forfait mensuel pour ses connexions à Internet. Néanmoins, je ne pense pas que les principaux opérateurs proposeront un tel forfait dans les années qui viennent. La solution n'est pas tellement à chercher dans le prix, mais dans le contenu.

En effet, les opérateurs commencent à être conscients que si ils veulent "vendre" plus de services, il faudra qu'ils offrent plus que du spam ou des sites érotiques. Swisscom a, via son entité Bluewin, proposé des services de streaming à certains clients, mais cela n'est pas proposé à une large échelle car la mise en place reste compliquée et coûteuse.

Cablecom et Swisscom sont conscients que les services de base, respectivement la télévision et la téléphonie fixe, sont en baisse constante (-7% pour la téléphonie fixe entre le premier semestre 2002 et 2003). Par conséquent, les opérateurs cherchent à trouver de nouvelles voies afin de générer de nouveaux revenus et le broadband en est une. Toutefois, ils sont également conscients que sans contenu, ces "nouveaux" services ne trouveront pas preneur auprès du grand public.

En conclusion, bien qu'Internet date des années 70 et le web de 91, nous ne sommes qu'aux prémices d'un nouveau monde qui se cherche une voie.

ToTheEnd

24 commentaires
1)
Tibam
, le 22.09.2003 à 00:46

Wow, bel article! On en apprend tous les jours…
Je ne pensais pas que si peu de personnes avaient un accès rapide!
Vive la concurrence entre cable et xDSL, je viens de passer de 512 à 768 en download pour le même prix :-)
Tibam

2)
Alex
, le 22.09.2003 à 01:12

Intéressant, pour les lecteurs français je me permet de traduire quelques termes:
broadband = haut débit
download = voie descendante (et pas voix)
upload = voie montante
last mile = paire de fils de cuivre reliant le central à l'abonné
PSTN = RTC (réseau téléphonique commuté)
ISDN = RNIS (réseau numérique à intégration de services)
J'espère bientôt un article sur le sans fil, technologie prometteuse aussi bien pour les nomades urbains accros du portable que pour les paysans trop éloignés d'un central.

3)
gus2
, le 22.09.2003 à 05:32

Juste quelques corrections pour la version Française :
broadband = bande large (utilisation de modulation pour transmettre le signal)

Sinon juste une remarque pour dire qu'un backone n'est pas forcément en IP-MPLS, il y a dailleurs beaucoup de gens qui disent que MPLS n'est pas vraiment adapté, a cause du fait que l'on doit connaitre la matrice de trafic pour ouvrir les tunels MPLS…

Sinon c'est un très bon article :)

4)
gus2
, le 22.09.2003 à 08:47

Ah et puis j'oubliais, à la question :
"Mais pourquoi plus de débit ?"
Pour mieux télécharger son logiciel craqué…. A l'heure actuelle, il n'est pas rare de constater sur un backbone plus de 50% de réseau pair à pair.
Pour ma part, je suis complètement opposé à ces réseaux pour deux raisons, l'un est que cela coûte très cher en bande passante (a cause des protocoles non optimisés) et ensuite à cause du fait qu'ils introduisent tout plein de statistiques pas drôle du tout dans les réseaux (dépendance à long terme, corrélation,…) Donc ils rendent le réseau trop cahotique pour moi…

5)
Renan Fuhrimann
, le 22.09.2003 à 10:02

Juste pour être pénible, il faudrait pas oublier une chose: le cable à comme gros défaut qu'il dessert un immeuble (locatif ou non) avec la même bande passante. Cela signifie simplement que les personnes habitant dans un immeuble locatif important doivent partager leur bande passante avec les autres utilisateurs de l'immeuble => suivant le nombre de connexions, il y a un gros ralentissement.

Renan

6)
Théo
, le 22.09.2003 à 10:06

Intéressant article, on se réjouit d'en lire d'autres!

Pour la technologie de la fibre optique très (très très…) haut débit on peut souhaiter qu'elle diminue rapidement de prix comme c'est souvent le cas et imaginer un jour les vitesses deconnexions qui seront disponibles: Dingue!!

Mais comme toujours, la technologie à un prix. Donc ça risque de pas être pour tout de suite, c'est net!

A+ ToTheEnd

Et bienvenue!
Théo

7)
Le Corbeau
, le 22.09.2003 à 10:36

Sympa, l'article.
En tant que corbeau, je n'ai pas internet à la maison et n'en éprouve pas le besoin.
Au boulot j'ai quelques sites techniques à visiter et cuk.ch pour le fun. Donc pas de problème de bande passante !
sur le wireless, je suis vachement étonné des contradictions chez les utilisateurs :
comme pour le téléphone On veut absolument l'utiliser pour sa souplesse et les économies mais pas question d'avoir une antenne sur son toit (curieusement, les bornes perso ne semblent pas géner !)

8)
Michaël
, le 22.09.2003 à 10:39

Moi aussi je suis passé de 512/128 à 768/128 pour le même prix et sans avertissement… mais je ne leur en veux pas :-)

9)
zeronoide
, le 22.09.2003 à 11:04

Très intéressant, mais je trouvedommager que dans lapartie concernant le futur de ces technologies il n'ait pas parlé des accès à internet par antenne satellite et par prise téléphonique.

10)
Noé
, le 22.09.2003 à 11:09

Ah? Moi ils me boostent ma connexion en octobre normalement ;-) Et en plus j'ai demandé de passer du 256 au 512, donc de 256 à 768, ça va changer :-D !

Par contre, un truc reste très gênant, c'est que cablecom propose toujours un upload égal au tiers du download, alors que pour l'ADSL, c'est un 6eme…
a+
Noé Cuneo

11)
Michaël
, le 22.09.2003 à 19:29

mais normalement, ce devrait pas être du 600/100 ?

12)
Obi1
, le 22.09.2003 à 20:40

A propos de la belle concurrence Swisscom-Cablecom: au début, Swisscom n'était pas pressé d'introduire l'ADSL et freinait des deux pieds. Raison: Swisscom possédait une partie de Cablecom. Depuis la fin 1999, Cablecom appartient à 100% à un opérateur britannique nommé NTL. Depuis cette date, on peut parler de concurrence, mais jusque là, on parlait partout d'ADSL, sauf en Suisse…

13)
Tibam
, le 22.09.2003 à 23:07

Michael: les opérateurs ont commencé à afficher non pas les débits théoriques, mais les débits pratiques mesurés par connexion. du 768/128 donne un accès à en fait du 600/100 en pratique.
Cela ne change rien pour l'utilisateur…
Tibam

14)
drazam
, le 23.09.2003 à 00:26

Et dire que dans notre belle France; on se plaint des tarifs et des débits du réseau ADSL d'FT : 128/64 512/128, 1024/128, 1024/256… Wanadoo se fait tailler des croupières par la concurrence (ADSL ou Câble) qui proposent du 30 euros/mois… et encore, vous a t'on parlé de l'ovni Free et la Freebox son arme ? Ecoeurant je vous dit !

15)
laurent_G
, le 23.09.2003 à 04:03

Très intéressant, je suis sur Lyon et le principal avantage de ma liaison câble au lieu de l'ADSL est que mon FAI (Chello) a mis un serveur DHCP. Donc PC ou Mac, Windows, Linux ou MacOS, aucun réglage à faire, on branche, tout est détecté automatiquement et ça marche, ça devrait toujours être aussi simple (si leur QoS était aussi bien que ça …).

C'est vrai qu'il faut plus de services haut débit, les télés commencent à voir une ouverture ( LCI, bouquet TV chez Club-Internet ).

16)
ToTheEnd
, le 23.09.2003 à 10:09

Tout d'abord merci pour vos commentaires… On verra si il y aura une suite! On a pas encore parlé "prix à la pige" avec François;-)

Je souhaitais encore répondre à quelques-uns de vos commentaires:

@gus2: ce que j'entendais par backbone IP-MPLS, c'est que aujourd'hui, tous les opérateurs (Sunrise, Cablecom, Swisscom et d'autres) utilisent cette technologie pour des transport purement IP (dans quelques cas, il y a aussi du DSLW+). Les backbones ATM, SDH ou autres, sont destinés à d'autres tâches (cqfd: pas forcement utilisé pour transporter que de l'IP et pour des connexions "any to any").

Enfin, à savoir si IP-MPLS est bien ou pas, c'est ce qu'il y a de mieux maintenant. L'évolution du trafic a été tellement grande ces dernières années que si certains opérateurs étaient restés sur ATM par exemple, cela aurait juste été un cauchemar de géré autant de PVC et SVC… Il ne faut pas oublier que IP-MPLS est une évolution de l'ATM… il en reprend certains aspects et en développent d'autres.

En résumé, IP-MPLS 1.0 a des défauts, mais c'est le protocole qui répond le mieux à IP aujourd'hui.

@Renan: je suis désolé de voir que malgré mes 2'106 mots, je n'ai pas été très clair. Le problème que tu soulèves et le même pour le DSL sauf qu'il intervient à un endroit différent (pas à l'entrée de l'immeuble, mais dans le PoP). N'oublie pas qu'on parle de 30 Mbit/s ici… en d'autres mots, il faudrait 100 clients qui "surf" à 300 Kbit/s et simultanément (ce qui est rare) pour commencer à saturer le lien. Et puis, comme même pas 10% de la population a une connexion "broadband", cela veut dire que dans cette exemple, il faudrait habiter dans une cage à lapin de 1'000 appartements… Je pense que si j'habitais dans un truc comme ça, je serais plus soucieux de savoir comment me casser de là que de savoir si il y a assez de bande passante pour ma connexion à Internet;-)

@Théo: comme je le disais, ce qui coûte cher, c'est pas la fibre optique. Ce qui coûte cher, c'est la construction, le génie civil, etc. parce que des gens doivent intervenir. Alors à moins qu'on fasse venir des chinois ou autres qui bossent pour CHF 20.- ou 30.- par mois, cela sera malheureusement difficile de réduire ces coûts.

@zeronoide: heu… quand j'ai dit que je parlerai peut être du Wireless une autre fois, je pense que les communications satellitaires entre aussi sous l'étiquette Wireless ("sans fil" si jamais)… Pour ce qui est des "prises téléphoniques", avec PSTN, ISDN et DSL, il me semblait avoir fait le tour… Si il y a autre chose, faut pas hésiter à me le faire remarquer.

@Ob1: tu as raison bien qu'Internet par le câble était déjà disponible depuis 1996 dans certaines régions mais pour un coût relativement élevé. Pour info, NTL n'est plus propriétaire à 100% de Cablecom depuis peu (51% sont détenus par un consortium).

Encore merci et à bientôt!

T

17)
Alexandre
, le 23.09.2003 à 12:47

En résumé, peut-on affirmer la chose suivante, en prennant en compte uniquement la performance?
Si on habite en ville, il vaut mieux prendre l'ADSL, et si on habite un lieu peu peuplé (village, campagne…), il vaut mieux prendre un accès par cable?

Excellent article!

Alexandre K.

18)
blueSpot
, le 23.09.2003 à 13:10

Alexandre : dans le cas de la cambrousse, il est parfois mieux de prendre un accès par câble. En effet dans le canton du Valais, Swisscom n'est pas pressé d'installer l'ASDL dans chaque village… Ca fait depuis 1999 que je surfe sur le câble !

Je connais une amie de Sierre qui attend sa connexion ASDL depuis 9 mois (et dire que j'essaie tjs de la pousser vers le câble…).
blueSpot pour les commentaires !
paperissima pour les forums !

19)
nic
, le 23.09.2003 à 21:16

super article! j'avais envoyé des email à l'epoque de pommeA pour demander un article de ce genre…
maintenant il faudrait un test-comparatif (type d'abo, installation, etc…)

une question, dans le petit village au tessin, ou habitent mes parent, le telereseau n'est jamais arrivé… et je voulais mettre l'adsl pour mon pere, mais en faisant le test sur http://www.enter-adsl.ch/fr/tools/ADSLChecker.asp, ce n'est pas disponible. pourtant pour d'autres numero du village c'est bon…
pourquoi???

merci
ciao, n
(la signature etant memorisée, je fais confiance aux tres bon biscuits de noé-l)

20)
Zorglub
, le 23.09.2003 à 22:12

Ouais ben chapeau bas pour cet article.

On se réjouit des prochains.

Ceci dit, il est une déduction de cet article qui reste assez ennuyeuse : le prix de ces connexions permanentes qui – semble-t-il – ne devraient pas trop descendre dans les prochains temps.

C'est ennuyeux parce que ces connexions (600kbits par exemple) restent très chères (ChF 80.- par mois, c'est cher).

Espérons que la libéralisation de ce fameux dernier kilomètre permettra à terme de faire baisser ces prix. Ne doutons pas que le jour où Sunrise pourra investir votre dernier kilomètre, un des moyens d'obtenir plus de clients sera de proposer des offres moins chères.

Enfin … espérons.

Pour finir, le Japon et les connexions à plusieurs dizaines de Mbits restent finalement assez lointains … M'enfin, rassurons-nous pour relever du mail, du 52Mbits ça doit juste permettre de télécharger plus vite les virii.

Amis japonais bonjour. Aux autres, bonne soirée et bonne Nuit.

Zorg

21)
ToTheEnd
, le 24.09.2003 à 01:26

Merci, merci…

@Alexandre: non, tu ne peux pas te baser sur cette affirmation. Pour rester simple, le DSL et le câble couvrent des quartiers. Les opérateurs, avec leur technologie propre, "découpent" les villes en zones (quartiers) afin de mettre en place leur média respectif (cuivre téléphonique ou câble). Pour résumé, un câble ne traverse pas une ville du nord au sud en desservant 4'800 immeubles sur 5 kilomètres… et c'est de même pour le cuivre téléphonique. C'est le rôle des départements "planification et construction" des différents opérateurs de faire en sorte que cela n'arrive pas.

@nic: les tests comparatifs sont pratiquement irréalisables car il faudrait comparer des réseaux identiques… choses qu'ils ne sont pas. Je veux dire, si tu souhaitais effectuer un test en laboratoire, pas de problème et le câble sera meilleur en terme de performance pure au niveau 2. Par contre, sur le terrain, il y a une foule de paramètres qui rentrent en ligne de compte…

Pour ce qui est de ton problème de connecter tes parents, il faut revenir au point précédent: comme chaque quartier est connecté directement à un PoP (central de quartier), cela veut dire que Swisscom doit installer un DSLAM dans chaque central… Il est rarement possible d'installer un DSLAM qui arrosera plus de 1 quartier car les fils cuivres auraient une longueur trop importante et le risque de générer de la diaphonie serait important.

Par conséquent, Swisscom a entamé la mise en place de DSLAM dans les zones habitées "denses" histoire de ce refaire au plus vite sur ses investissements… Cela à pour conséquence, par exemple, de ne pas rendre disponible le DSL dans certaines zones pour des raisons techniques, économiques, rentabilités, etc. Si jamais, tu peux faire un test rigolo sur Twixtel ou autres. Entre une avenue qui fait plusieurs centaines de mètres et demande les téléphones. Normalement, tu devrais voir des 022 720 10 10, 022 720 12 85, 022 720 15 54, etc. par exemple. Les 3 premiers chiffres sont représentatifs du canton généralement, toutefois, les 3 suivants sont généralement spécifiques à un quartier (les 4 derniers sont liés au client). Suivant la longueur de la rue, tu pourras constater que le groupe 720 devient à l'improviste 640… Cela veut dire que tu es sur un autre central de quartier et que même si il s'agit du bâtiment en face de chez toi, peut être que le DSL n'est pas disponible car ce central n'a pas de DSLAM…

Bonne nuit!

T

22)
egofree
, le 27.11.2003 à 15:06

" Ce que les gens savent moins, c'est que plus de 80% des habitations offrent 2 médias afin d'accéder à Internet: le câble et le cuivre téléphonique."

Et le réseau électrique? J'ai entendu que la technologie "PLC" (Power Line Communication) permettait des taux de 2Mb/s sans problème. Le problème est qu'il n'y a pas de volonté politique pour développer ce type de transmission.

24)
jibu
, le 05.12.2003 à 10:21

tu veux pas leur en tailler une encore non!

Swisscom abuse de sa position dominante, et qu'on ne vienne pas me raconter que swisscom et bluewin sont bien séparer, que bluewin ne profite en rien du monopol de swisscom.

ils ne font que suivre de très loin cablecom afin de ne pas être trop ridicule.

En suisse nous sommes au tiers monde de l'accès internet, des débit rdicule à un prix prohibitif , c'est une honte !