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Un an avec l’Olympus E-10, 1ère partie

Avertissement: vous allez lire sur cette page la première partie du test consacré au E-10. La deuixième partie est ici.

Un an déjà…

J'utilise le E-10 depuis un an. Cet appareil est bourré de qualités, ses quelques défauts apparaissant à l'usage. Je vais m'efforcer ici de vous montrer le bon et le moins bon de cet Olympus, pour le moins en connaissance de cause puisque j'ai pris avec lui plus de 3'000 photos.

Oh qu'il est beau.

Magnifique, l'Olympus E-10 est tout simplement magnifique.

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Je ne résiste pas, je place directement les grandes photos dans l'article

D'abord, tout comme son grand frère, le E-20, il ressemble à un appareil de photo, un vrai.

Vu de face, son zoom optique 9–36 mm, équivalent à un 35–140 mm en format 135, ouvert de 2(sur 35 mm) à 2.4 (sur 140 mm), excusez du peu, vous en met plein la figure.

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Son boîtier en alliage d'aluminium, recouvert sur sa poignée, à droite, d'une fine couche antidérapante, permet une prise en main agréable et sûre. La différence avec les appareils en plastique (solides aussi par ailleurs) est très sensible, surtout au niveau de la rigidité. L'utilisation de ce matériau n'est pas seulement rendue nécessaire par le poids de l'appareil (1.270 kg sur ma balance, avec piles, bouchon et carte mémoire), mais aussi pour permettre un bon refroidissement du capteur, monté en contact direct avec le métal. Selon le fabricant, ce choix permet d'éviter un certain bruit électrique sur les images finales. Je ne sais pas si c'est cela qui joue un rôle, mais le résultat est atteint: l'Olympus sort des images très propres, même dans les zones sombres.

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Un concept éprouvé autour d'un bel objectif

Olympus est l'inventeur du Bridge Camera, dont le E-10 est le digne représentant. Ce concept est intéressant, surtout dans la configuration que nous offre l'appareil qui nous intéresse.

Un Bridge Camera offre une visée reflex, ainsi qu'un objectif zoom qui n'est pas interchangeable. C'est parfois gênant.

Le 35–140 offert ici offre donc une amplitude de 4X. Lorsqu'on ajoute à cette spécification sa capacité à s'approcher en mode macro jusqu'à 20 cm du sujet, son incroyable luminosité, on comprendra que nous avons dans les mains l'équivalent d'un fourre-tout fort bien rempli.

Olympus a toujours mis sur le marché des objectifs de grande qualité. C'est le cas également ici.

Doté de 14 lentilles en 11 groupes, toutes traitées multicouches, dont deux sont asphériques et deux autres en verre ED à très faible dispersion, ce zoom entièrement optique est une petite merveille. Le changement de focale se fait en interne de manière totalement silencieuse, l'objectif reste donc toujours de la même taille. Et quel plaisir de changer la focale, non plus à l'aide de deux boutons avec des bruits plus ou moins agréables de moteurs, mais en actionnant une belle bague caoutchoutée sur l'objectif, tout en douceur.

Petit problème néanmoins: en position grand-angle, la déformation du sujet photographié est sensible. Une distorsion en barillet (tendance à rendre un carré arrondi) est visible, ce qui interdit l'E-10 à des utilisateurs férus de photographies techniques.

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Normalement, ce petit livre est parfaitement rectangulaire

Olympus précise que si l'on visse sur l'objectif (pas de vis Ø de 62 mm) un convertisseur grand-angle 0.8x (Wcon 08B), ce désagrément disparaît. En mode téléobjectif, l'effet de coussinet est beaucoup moins visible.

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Un des convertisseurs pour l'E-10

À noter qu'un téléconvertisseur (Tcon (hum!) 14B) permet de multiplier la focale dans un facteur de 1.45, ce qui nous donne une focale maximale de 200 mm). Mieux, le Tcon (rehum!) 300S multiplie la focale 4X pour arriver à un maximum de 420 mm. En ce cas, un bras support est nécessaire pour éviter les bougés, et pour rééquilibrer l'appareil.

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Spécial n'est-il pas? Je n'ai même pas osé demander le prix de l'engin…

N'ayant pas les moyens techniques d'un laboratoire d'analyse (cela va changer avec l'arrivée de Pascal Bizzarro sur ce site), je fais confiance à Chasseur d'Images qui nous explique, dans son numéro 230, que placé sur ses bancs d'essais, cet objectif a montré des performances exceptionnelles. Les quelque 3200 photos que j'ai prises à ce jour avec cet appareil ne font que confirmer cette étude technique au niveau de la qualité de cette optique: le piqué est excellent, les couleurs sont neutres, les effets parasites dûs au soleil inexistants, pour autant que l'on prenne soin de monter le parasoleil livré d'origine.

Une ergonomie poussée

Comme tous les appareils numériques, le E-10 est doté de menus sur son écran ACL de bonne qualité, mesurant 45 mm de diagonale. Notons que cet écran s'oriente de 20 % sur le bas et de 90 % vers le haut. Il permet ainsi que prendre des photos au ras du sol, mais aussi de prendre des sujets par-dessus une foule. En ce cas, les 20 % d'inclinaison sont un peu limite: j'aurais préféré un petit 40 % pour permettre, bras tendus, de diriger l'appareil vers le bas de manière plus prononcée. Nous devenons difficile parce que jamais nous n'aurions eu ce genre de petite critique avec un appareil argentique, qui par défaut ne peut cadrer en toute sécurité sans avoir l'oeil collé au viseur.

Par contre, j'aurais apprécié de pouvoir retourner l'écran ACL, comme sur certains appareils de la concurrence, afin de ne pas risquer son verre.

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Cet écran est lisible même en plein jour. En basse lumière, son rafraîchissement est parfois perceptible. Les mouvements sur l'image ne sont pas fluides. mais ce défaut se retrouve également sur d'autres marques.

Le passage par les menus est réduit au strict minimum. En effet, l'E-10 offre un bouton dédié à chaque fonction. Un appui sur un de ces boutons, et il suffit de manipuler l'une des deux molettes présentes (une qui tombe sous l'index, l'autre sous le pouce) pour faire ses choix, qui sont confirmés sur le petit écran ACL, rétro éclairé à la demande, situé sur le dessus de l'appareil.

Une troisième molette permet également de choisir les modes standards d'un appareil photographique argentique soit:

  • P (pour programme, l'appareil se charge de tout. Malheureusement, le décalage par une des molettes est impossible)
  • À (pour priorité à l'ouverture)
  • S (pour priorité à la vitesse).

auxquels s'ajoutent les fonctions d'un appareil numérique:

  • Vue des images sur l'écran ACL
  • Envoi des photos vers une imprimante
  • Connexion avec un ordinateur, via un câble USB, fourni

C'est tellement plus simple ainsi… Non pas que les menus à disposition soient mauvais, bien au contraire, mais l'on atteint plus rapidement ce qu'on veut de cette manière.

Et lorsqu'on doit malgré tout passer par ces menus, clairs et bien structurés, pour régler l'heure, pour choisir une intensité de flash, pour déclarer un accessoire, cela se fait très simplement en naviguant à l'aide d'un désormais habituel bloc de 4 touches fléchées (haut/bas–droite/gauche) et d'un bouton OK pour confirmer ses choix.

Même si l'utilisation du mode d'emploi est réduite de par cette simplicité à son strict minimum, il se trouve que ce dernier nous est offert sous deux formes:

  • un manuel papier pour une prise en main rapide, qui résume les principales fonctions de l'appareil
  • un manuel au format PDF de 204 pages, véritable modèle pour tous les autres fabricants. Quand je pense à l'horreur du manuel de la Sony TRV 900 (une colonne en hollandais, une colonne en français, mais de qui se moque-t-on?)…

    Que les gens d'Olympus soient ici remerciés pour cette petite merveille d'explication simple, mais qui va tranquillement jusqu'au bout des notions du E-10. Inutile donc d'acheter un éventuel livre dédié à cet appareil.

Je tiens à préciser que je n'ai eu besoin qu'une fois de me replonger dans le manuel en un an, preuve que l'appareil est bien conçu. Sur certains appareils concurrents offrant pourtant bien moins de possibilités, il m'a fallu avoir recours au mode d'emploi un mois à peine après les avoir laissés de côté ne serait-ce que pour changer la définition des images.

Les fonctions immédiatement disponibles

Les boutons eux-mêmes sont représentés par des pictogrammes facilement reconnaissables. Nous trouvons un bouton pour chacune des fonctions suivantes (image tirée du manuel PDF accompagnant le logiciel).

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