Profitez des offres Memoirevive.ch!
Un mois de Cukv3: l’heure d’un petit bilan et de passer la main

Et bien nous y sommes! Après une mise en place quelque peu précipitée, de nombreuses modifications et optimisations, la V3 de Cuk a atteint sa version définitive… pour 10 mois en tout cas.

Car, si vous ne le saviez pas encore, je pars jusqu’à septembre 2007 accomplir mon service militaire. Il faut savoir que c’est chose obligatoire en Suisse (sauf si l’on est motivé à passer un temps bien plus long au service civil). Pourquoi 10 mois? Oh non, pas de grade pour moi! J’ai simplement choisi d’effectuer un service condensé, afin de m’éviter les cours de répétition.

Il faut dire qu’avec Cukv3, le timing était serré! Lancer une nouvelle version juste avant de partir, c’est un sacré stress. Mais il semblerait que tout fonctionne maintenant au mieux! Le dernier bug découvert date de deux semaines, et les performances sont au rendez-vous. Je peux donc m’éloigner sans trop de craintes. Car croyez-moi, le week-end, je n’aurai pas la tête à programmer! Voilà pour le côté personnel de la chose.

Ce qui importe avant tout aujourd’hui, c’est que je ne serai plus disponible pour Cuk, sauf en cas d’urgence. J’ai donc laissé les clefs à Nicolas Paton, qui me remplacera durant cette période. C’est donc à lui qu’il faudra s’adresser en cas de problème avec le site. Je voudrais le remercier d’accepter cette responsabilité!

Deux dernières petites choses avant de vous laisser:

j’ai réintroduit le flux RSS des occasions, suite à plusieurs demandes. Vous trouverez toutes les informations sur rss.cuk.ch lorsque vous cliquez sur la petite bulle affichant les commentaires en bas d’un article, un léger scroll est maintenant automatiquement effectué vers le bas. A bientôt!

PS: comme je crois que le sujet n’a encore jamais été abordé, je propose à tous ceux qui y ont déjà accompli leur service militaire de poster en commentaire leur meilleur/pire souvenir!

60 commentaires
1)
yfic17
, le 03.11.2006 à 00:21

Bonsoir Noé

Bravo pour la version 3, elle fonctionne à merveille. De plus les caractéres étant plus gros, c’est agréable à lire.

Pour le service militaire :

le meilleur moment : la quille (le départ)

le pire : – l’incorporation et l’envahissement de l’Arabie Saoudite par l’Irak en août 1990. La quille arrivant fin septembre 90 !

2)
XXé
, le 03.11.2006 à 01:17

Bon courage pour tes 10 mois !

Et merci d’avoir été si réactif sur ma proposition de scroll lorsqu’on clique pour aller en commentaires !!! C’est qu’il bosse, le fiston du patron : mon mail posté le 2 à 20 h 08, réponse victorieuse de Noé à le 3 à 00:44, il est 01:16, je regarde et c’est opérationnel !!! Impec, merci Noé ;-)

Didier

3)
Noé Cuneo
, le 03.11.2006 à 01:33

Ah, c’est encore François qui va se vexer. Il m’avait demandé ça y a une semaine déjà ;-)

4)
Cosmike
, le 03.11.2006 à 05:08

Mais dis-moi c’est beaucoup ?!…

Le meilleur souvenir de l’armée :

– lorsque j’ai été déclaré inapte après 282 jours de service (école de recrue + cours de répétition)

Le pire : – l’idée d’y aller (à chaque fois…)

Allez, bon vent et merci pour ton travail cukien, c’est magnifique !

5)
François Cuneo
, le 03.11.2006 à 06:25

Et merci d’avoir été si réactif sur ma proposition de scroll lorsqu’on clique pour aller en commentaires !!! C’est qu’il bosse, le fiston du patron : mon mail posté le 2 à 20 h 08, réponse victorieuse de Noé à le 3 à 00:44, il est 01:16, je regarde et c’est opérationnel !!! Impec, merci Noé ;-)

Ah, c’est encore François qui va se vexer. Il m’avait demandé ça y a une semaine déjà ;-)

A+

Noé

On va dire comme ça que l’important, c’est que ce soit fait… C’est tellement mieux comme ça! C’est fou hein, aucun respect pour son père…

Je précise pour ceux qui n’ont pas compris: lorsqu’on cliquait sur la bulle des commentaires à la fin d’un article, les commentaires apparaissaient, mais tout en bas de l’écran, la plus grande partie cachée “après la fenêtre”. Beaucoup, dont Mme Cuk, ne voyaient rien, et croyaient que leur clic n’avait rien amené.

Maintenant, ça scrolle tout seul. Ce qui était TO TTAA LLL EEE MMMENNNT impossible à réaliser mercredi encore selon Noé:-)

6)
Serge
, le 03.11.2006 à 06:29

Le service millitaire n’est pas obligatoire au Québec. Je dois même avouer que l’idée d’obliger quelqu’un à faire une telle chose est un concept qui me dépasse totalement. Je ne puis que te souhaiter la meilleure des chances pour ces dix mois à venir et bravo pour ton excellent travail sur Cuk !

7)
François Cuneo
, le 03.11.2006 à 06:37

Bon, pour le pire souvenir, ben je ne peux pas, il n’y en a pas qu’un, c’est un tout.

le fait de chialer tous les matins, complètement dépressif, parce que jamais capable d’être dans les temps…

quand tes “copains”, c’est tellement beau la camaraderie à l’armée, de la troupe des motards, venaient semer la terreur dans les chambres, complètement bourrés, après leur souper de section.

quand les mêmes te vomissaient dessus depuis le lit du dessus

l’état des gogues

la vulgarité ambiante lamentable (tous ces mecs qui venaient s’éclater loin de leur femme pendant trois semaines chaque année (je n’ai pas fait le service long, il n’existait pas, et je n’aurai pas eu le courage)

cette saloperie de fusil qui tremblait dès qu’il y avait une balle dedans

Les bons souvenirs? Aucun. Franchement, aucun.

Désolé Noé d’être un peu négatif, mais là, t’as appuyé sur la demande qu’il ne fallait pas avec moi.

Bon courage en tout cas. Je sais que tu es bien décidé d’aller jusqu’au bout, mais quoi qu’il arrive, si tu décides d’arrêter à n’importe quel moment, je serai derrière toi.

Je hais l’armée.

8)
François Cuneo
, le 03.11.2006 à 06:39

Je hais l’armée disais-je…

Encore plus depuis que j’ai écouté hier Histoire vivante sur la RSR, et sur les petits français qui ont été fusillés par l’armée française en 14-18 (plus de 500 exécution sommaires) juste pour l’exemple, pour que les autres ne désertent pas, tellement ils chiaient de trouille d’aller à la boucherie, parce que c’en était une. Il fallait qu’ils aient encore plus peur de désobéir, raison de ces exécutions pour l’exemple.

Au fait, merci à Jospin d’avoir été le premier à s’excuser au nom du gouvernement français. Et honte à Seguin d’avoir polémiqué sur ce sujet, expliquant d’une certaine manière que c’était normal, que la discipline est la base même de la réussite militaire.

9)
Gr@g
, le 03.11.2006 à 07:12

Pour ma part, le meilleur souvenir est quand j’ai été muté pour raison médical comme ordonnance de bureau au Centre de Recrutement. Adieu le terrain, bonjour les bureaux chauffés, pas trop mal pour finir mes jours obligatoires. Même si c’eût été un encore meilleur souvenir si j’avais été mis dehors. Mais faut croire que la commission médicale me trouvait vraiment indispensable.

Les pires souvenirs, je vais pas en parler, je m’étalerai…

Sinon, merci encore Noé pour tous ces travaux sur ce site, et bon courage.

10)
Guillôme
, le 03.11.2006 à 07:46

Ah bah, mince alors, moi c’est un super souvenir vu que j’ai fais mon service sous forme de CSNE au Japon (on aide une entreprise française à l’étranger en allant bosser pour elle pour “pas cher”).

Le pire souvenir c’est quand même mon premier jour là-bas, complètement analphabète et avec un décalage horaire dans les dents qui m’a fais réveillé à minuit en croyant qu’il était midi!

Au fait, Noé, bravo encore pour ton boulot énorme sur la nouvelle version de Cuk. Je suis encore impressionné par la recherche instantanée et la vitesse des commentaires (sans parler du calendrier pour les rédacteurs ;) ).

11)
Inconnu
, le 03.11.2006 à 07:56

Mon meilleur jour de l’armée, c’est le jour ou j’en suis sorti :)

12)
Caplan
, le 03.11.2006 à 08:10

Merci! Merci pour tout, Noé! Et bon courage!

Mon pire souvenir: Quand un abruti de caporal qui ne savait pas lire une carte a égaré tout le groupe en exercice de patrouille dans la tempête de neige et la nuit! On est passés tout près du meurtre!

Mon meilleur souvenir: Quand, pour la troisième fois consécutive, je quittai le cours de répétition à la visite sanitaire d’entrée pour cause de “sciatique” . C’était à Bière, il faisait grand beau et j’était le plus heureux des hommes dans le BAM, le petit train qui me ramenait à la maison pour la dernière fois! L’année suivante, je fus déclaré “inapte”. J’avais fait six cours de répétition et c’était plus que je ne pouvais en supporter…

13)
coacoa
, le 03.11.2006 à 08:36

Merci Noé… Faisant partie de ceusses qui ont préféré faire du Service civil, je n’ai eu que très peu de contacts avec l’appareil militaire, mais ce peu de choses m’aura amené toutefois 2 tristes souvenirs :

– Au recrutement, cet officier imbécile qui injurie de manière absolument disproportionnée un jeune homme qui avait gardé ses chaussettes pour la visite médicale, argumentant qu’il avait une mycose et qu’il estimait préférable de ne pas contaminer ses camarades. Le vieux singe piqué de colère, entre deux injures, siffle “On est pas une bande de pédés ici !”. Ah, ben, désolé, parle pour toi mon ami. Ce jour-là j’ai compris que je ne ferais jamais l’armée et que jamais on ne me verrait défiler sous les drapeaux de l’Army Pride.

– Quand j’ai annoncé au supérieur de ma région que je voulais faire du Service civil. Lors du rendez-vous dans son bureau, l’homme me lance : “Vous refusez de faire l’armée ? Et vous vous considérez comme mature ?” J’ose un “Ma foi oui Monsieur”. L’homme vert : “Et vous faites quoi dans la vie ?”, “Une formation d’instituteur” que je lui réponds. Et lui de hocher la tête et de répondre “Mon Dieu, pauvres enfants…”.

Sur ce, bon courage Noé. Ils n’ont pas intérêt de t’abimer. Sinon on va monter un “cuk-bataillon” et te me leur montrer de quel cuk-bois on se chauffe !!

14)
MarcOS
, le 03.11.2006 à 08:38

Moi, j’ai aimé mon service militaire. En tant que belge je l’ai effectué en Allemagne comme candidat officier de réserve. Je ne regrette rien.

Marc S.

15)
cerock
, le 03.11.2006 à 09:10

Merci à Noé pour tout ce travail. Tout fonctionne a merveille.

Pour ta question… Le meilleures souvenir: Mon premier court de répét. (ou plutôt mes première vrai vacance fédérale) Malheureusement ce n’est plus comme ça.

Le pire: La marche des 50km

Pour finir… Qui serait partant de faire des CukPaquet pour Noé ? Moi je suis partant. (Les paquets font parti des bons souvenirs :o)

16)
Saluki
, le 03.11.2006 à 09:20

J’ai gardé de bons souvenirs de mon service militaire, comme “affecté scientifique du contingent”, soit comment se payer un ingénieur opérationnel pour 0,25 Francs français par jour.

L’homme est ainsi fait qu’il conserve plus facilement les bons souvenirs. Allez, deux bien bonnes, selon mon point de vue.

• Je suis un “bon” soixante-huitard, donc, nous étions attendus par les sous-off’s qui se frottaient les mains d’aise quand nous avons été incorporés en 1969. Ceux qui me connaissent aujourd’hui ne peuvent pas m’imaginer avec des cheveux longs qui tombent sur les épaules et une barbe de quinze centimètres. Les coiffeurs m’ont joué aux dés et réalisé une superbe boule à zéro. Mais le règlement interdit de toucher à la barbe. Donc, ils ont pris 15 jours d’arrêts pour avoir ridiculisé l’uniforme.

• J’étais un expert de la résine polyester, et ça a donné l’idée au Chef de Corps de faire des vitraux en résine pour la chapelle du centre d’instruction, bonne occasion pour moi de couper ainsi à cette trop fameuse “instruction”. Le jour de l’inauguration, en présence du vicaire général aux armées, celui-ci me demande, tout patelin, ce que ça m’a apporté. Je reverrai jusqu’à mon dernier jour son regard interloqué quand je lui ai répondu: – Un petit pas sur le chemin qui mène à la rédemption du péché de porter les armes…

Pour Noë, qu’il soit porté aux nues, je lui ai proposé un moyen simple: Comme “petiteanglaise” s’est faite virer de son boulot pour avoir tenu un blog, je lui ai sussuré de faire de même, son employeur pourrait être tenté de faire, lui aussi, comme l’employeur de la gentille Catherine ;°°))

17)
Ellipse
, le 03.11.2006 à 09:43

Noe, le meilleur souvenir a été un cour de répétition où, comme soldats sanitaires, on nous a envoyé dans une caserne presque déserte. Excursions et sport libres chaque jour, sauf le dernier car un colonel avait eu la mauvaise idée de passer par là.

Le pire, hélas, une page entière n’y suffirait pas…

18)
Gilles Tschopp
, le 03.11.2006 à 09:54

Ca me fait penser à mon frangin qui voulait absolument faire l’armée … depuis lors, il est dégoûté à vie !

Je n’ai jamais oublié le soir de son retour … l’armée nous l’a rapporté dans un état terrible : épuisement total et bronchite carabiné. Après cela, mon frangin a tout fait le nécessaire pour être dispensé des cours de répétition. Et il a réussi !

19)
Franck_Pastor
, le 03.11.2006 à 09:56

J’ai fait mon service en 96-97, soit juste après que Chirac ait annoncé que le service ne serait plus obligatoire en France… mais pour plus tard.

Meilleur souvenir : les classes, avec de très bons camarades dans la chambrée (j’ai eu de la chance), et le sport, en général. Je n’en ai jamais autant fait que cette année-là : vélo, course à pied, gymnastique, et je continuais le judo, que je pratiquais déjà avant, deux fois par semaine… En plus, la base (l’Ecole des Pupilles de l’Air) se trouvant juste à côté de chez mes parents, j’avais le droit de rentrer chez eux tous les soirs et le week-end. À vélo, d’ailleurs :-)

Pire souvenir : se retrouver affecté au magasin d’habillement de l’Ecole pendant 9 mois, à se tourner les pouces 2 jours sur 3 et à trimballer des caisses de vêtements à se casser les reins le 3ème jour, ça n’est pas spécialement passionnant. Avoir des “collègues” dans ce magasin qui feraient passer Le Pen pour un premier communiant, non plus.

20)
ToTheEnd
, le 03.11.2006 à 10:25

Je ne m’avancerai pas trop dans la critique de l’armée dans le sens où je pense que par les temps qui courent, c’est un mal nécessaire. Toutefois, j’ai une petite anecdote:

Dans leur grande bonté (et leur stupidité infinie), mes parents m’avaient inscrits pour une cession spéciale de l’armée dans mon pays d’origine; 24 mois…

Je n’y suis jamais allé et j’ai fait le mort, y compris quand je me rendais dans ce pays pour visiter ma famille.

Un jour, mon oncle m’appelle pour me dire qu’au journal officiel, je suis recherché et que la police militaire est passée pour voir si j’étais dans la maison familiale…

Je lui ai dit: “C’est pas grave, je ne pensais pas revenir vous voir avant 2 ou 3 ans!”

Quelques mois plus tard, je reçois une lettre ici, en Suisse, du département des affaires étrangères m’annonçant que l’Etat de mon pays d’origine me recherchait et qu’aux dernières nouvelles, j’étais en Suisse (plus de 20 ans!). Le département m’invitait donc à prendre contact avec mon ambassade pour voir ce que mon pays me voulait.

Après de multiples reports, j’ai été les voir et je me suis fait engueuler avec des gros sermons sur mon inconscience à ne pas donner signe de vie alors que je suis recherché…

J’explique à la petite dame que j’ai autre chose à faire que de faire le mariole pendant 24 mois et que la dernière fois que j’ai fait l’andouille dans la boue, je devais avoir 5 ou 7 ans.

Elle pique une crise et me rappelle que si je veux être déserteur, c’est un choix que je devrai assumer puisque je serai interdit de séjour dans mon pays jusqu’à 60 ans.

J’ai répondu que j’avais assez d’argent pour payer les billets d’avion aux gens que j’aime pour qu’ils viennent me voir!

Bref, à la sortie de cette entrevue houleuse, je ressorts avec une note agrafée à mon passeport qui m’astreint à me présenter tous les 2 ans jusqu’à mes 32 ans… le but étant que je dois prouver que je ne suis pas en mesure de faire l’armée (obligation professionnelle, étude, etc.).

Heu, j’ai arraché cette page et je ne suis jamais retourné à l’ambassade! En plus, à chaque fois que je passe la frontière de mon pays d’origine; je me marre!

T

21)
fxprod
, le 03.11.2006 à 10:30

beau boulot que ce site, ergonomique, intuitif, joli etc…..

étant aussi belge, j’ai fait 12 mois en allemagne, du bon coté, les petites allemandes, du mauvais coté certains allemands toujours hitlériens. Du coté militaire, je suis gaucher et n’ai jamais essayer ni voulu marcher au pas, je ne vous dis pas les noms d’oiseaux à mon égard, le bout de paille collé sur un “combat shoes” pour m’obliger à partir du bon pied, surtout la concentration qu’il me fallait pour partir de l’autre. Le plus marrant, en instruction nous devions faire un “trou d’homme”, j’ai creusé comme un malade, je me suis fait engueuler cela j’en avais l’habitude, et quand ils m’ont demandé pourquoi, j’ai pris mon plus beau sourire en disant:”je creuse tellement profond, que cela serra de la désertion!!!”

22)
Noé Cuneo
, le 03.11.2006 à 10:43

Pour finir… Qui serait partant de faire des CukPaquet pour Noé ? Moi je suis partant. (Les paquets font parti des bons souvenirs :o)

Alors ça, c’est une bonne idée :-D. Malheureusement, je n’ai pas encore mon adresse militaire, puisqu’avant lundi, je ne saurai pas dans quelle compagnie je suis!

23)
rolando
, le 03.11.2006 à 11:13

Bravo pour cette V3 à VV’ !

Pour le service militaire, il n’existe plus en Belgique et c’est une bonne chose. Un des plus beaux oxymores étant quand même l’intelligence militaire.

Mais comme j’ai 40 balais, j’ai dû le faire. 10 mois en Allemagne près de Cologne. 10 mois inutiles d’ennui et surtout un beau job perdu grâce à l’armée. Merci !

Bon, un souvenir positif quand même. Le jour des femmes à Cologne, j’étais Chef de Poste (le sous-off à l’entrée de la caserne qui vérifie les permissions de sorties. Le seul jour où j’avais envie d’aller en ville. Salaud, pourquoi moi ? Bref, pour me venger, j’ai fait contrôler l’adjudant chef à la sortie. Il n’avait pas de carte en règle. Donc, je lui ai interdit la sortie. Il est devenu rouge comme De Mesmaeker dans Gaston et s’est fait une carte de sortie lui-même (chose fréquente mais pas réglementaire). Re-niet de ma part (ah, le règlement c’est le… mon adjudant). Il a mis une heure à trouver un officier dans la caserne pour lui demander avec honte une carte de persmission. Il est revenu près de moi et me l’a lancée au visage. Je l’ai alors menacé d’un contrôle d’alcoolémie. J’ai entendu ensuite une bordée d’injures et de menaces que je n’ai jamais retrouvé dans un dictionnaire. On a bien ri dans le corps de garde. L’histoire a fait le tour de la caserne et même le Colonel (qui j’ai appris ensuite détestait cet adjudant) me saluait avec un petit sourire. L’adjudant a chassé le moindre de mes écarts jusqu’au dernier jour. Mais ça en valait le jeu.

Bref, essaie de prendre cette obligation comme un jeu, ça passe plus vite.

24)
Caplan
, le 03.11.2006 à 11:38

Puisqu’on en est réduits à se raconter des souvenirs militaires, et pour faire bonne mesure, on écoute un fameux comique troupier qui ne se sent pas très bien! ;-)

25)
ludo
, le 03.11.2006 à 11:52

Felicitation pour la V3, c’est génial.

Mon pire souvenir de l’armée, l’angoisse à l’idée de devoir faire le c** pendant 10 mois.

Mon Meilleur souvenir de l’armée, mon premier CDI qui me permettait de passer au travers, en 1998. Désolé pour toi Franck

26)
Diego
, le 03.11.2006 à 12:24

J’ai oublié de te le dire l’autre jour de vive voix, mais bravo ++ pour le refactoring du site. Un vrai pro je te dis ! (en fait non, je fréquente tous les jours des vrais pros bien moins compétents que toi …)

Pour l’armée, j’ai pas le filtre “bons souvenirs seulement” actif en ce qui me concerne, mais y en a quand même. Les mauvais côtés, je te laisse les découvrir toi-même, je crois pas qu’il soit nécessaire de s’y préparer.

Un bon : Quart de garde de nuit au col du Simplon mi-décembre. Autour de -25°C, nuit sans lune ni nuages. Seul couché dans la neige, largement emmitouflé, à l’abri du froid. Probablement le plus beau ciel étoilé qu’il m’ai été donné de voir.

Un drôle : Autre quart de garde de nuit à Bière, parc véhicule. Je m’emmerde. Je me distrais en appelant la garde par radio pour signaler avoir entendu un coup de feu dans la direction du dépôt de munitions. Il était vers les 2h du matin. Une demi-heure plus tard, tout l’état-major est avec moi dans ma guerrite. Je ne me suis pas emmerdé pendant la fin de mon tour de garde !

A+

Diego

27)
Couilloux
, le 03.11.2006 à 12:31

A l’heure ou l’on reparle des modifications de l’organisation de l’armée suisse, je constate que la milice n’est pas très motivée ;-) Ne devrait-on pas envisager une autre solutions? Ne prendre que les personnes motivées? (oui oui, il y en a…)

Bonne chance pour ton école de recrue et profite bien des sorties ;-)

Julien

28)
dulrich
, le 03.11.2006 à 12:36

Le pire: la semaine passée dans la boue, dont 3 jours sans dormir perdu dans la campagne fribourgeoise pour garder un abatoire abandonné :P … tout ça dans un glacial mois de septembre juste après la canicule :D

Le mieux : les sorties des cours de répète… mais tu vas malheureusement pas connaître :P

29)
zitouna
, le 03.11.2006 à 12:39

Encore bravo pour la V3, Noé. Et bon courage pour ce 10 mois qui vont faire de toi “un homme” ;-) Mon meilleur souvenir = quand le psy m’a déclaré inapte, le premier jour des 3 jours (et oui, je suis fou ;o), je crois que je n’aurais pas supporté ça…
z (fou à vélo)

30)
Dan DT
, le 03.11.2006 à 12:52

Moi qui suis encore de la vieille école (classe 62) j’ai même avancé l’appel d’un an :-) Versé dans le transport après 2 mois de cours sur leBAC (batériologique,Atomique,Chimique) j’ai dû apprendre à laver le linge (ça me sert encore actuellement ;-) 8 mois en Allemagne, transport d’essence avec chargement des jerikan comme au boowling, fallait les placer convenablement dans le camion en les lançant et surtout aller checher le pain à 4h du mat à 50 km de la base ;-) Il y avait une grande descente, alors on coupait le contact en restant en prise et en bas qaund on le remettait on n’avait de ces explosions … ça devait certainement rappeller qlq chose aux habitants :-) Bref, que des bons souvenirs y compris les cuites au Atomic-snap (avec du poivre si je me rappelle bien) et les jolies mad’moiselles tout en carrure (pas en camion) Ah ou, bien sur armée Gelbe ;)

31)
RBGreg
, le 03.11.2006 à 13:12

Noé, ça se négocie extrêmement facilement les renvois à la maison… Je comprends ton envie d’aller au bout, mais il y a un point que tu devrais connaître: Il me semble que l’armée engage de moins en moins d’étudiants (il est plus facile de se faire virer, et ce sont traditionnellement eux qui usent de cette méthode), et de plus en plus de jeunes désoeuvrés et un peu en rage contre la société… Des petits nouveaux sergents en cours de répét avec moi m’ont expliqué leurs difficultés face à cela. Bon je ne peux m’empêcher de penser qu’ils sont tombés sur une mauvaise volée, puisque mes paiements de gallons ne sont pas si vieux que ça (j’ai été pointé caporal, et j’en resterai là éternellement, faut pas déconner non plus).

Quelques souvenirs: – Mon somnanbulisme qui m’a valu d’aller m’annoncer au bureau de garde à 3h du mat, en tenue presque complète (me manquait le T-shirt et les chaussettes, mais la fermeture-éclair de la veste était au bon niveau, comme quoi, les reflexes…). Ils ont pas bien compris ce que je foutais là, et moi en me réveillant petit à petit devant eux, j’ai trouvé ça assez génial…

– Le tout en super-puma à la fin de l’école de sous-off, c’est pas tous les jours qu’on fait 25 minutes d’hélicoptère (reste que les 30 km de vélo après ça, j’aimais moins).

– Mes recrues qui se font attraper par le fourier, en chambre après l’extinction des feux alors qu’ils fouettaient leur crème pour les meringues (que j’aurais aimé goûter… rhaâ, imbécile de fourier). Les supérieurs n’ont pas eu le courage de trop les punir, dans la mesure où les gens attrapés usuellement étaient en train de se bourrer la gueule, ce qui était moins poétique!

– Le jour où on m’a envoyé avec 3 autres sous-officiers, équipés d’un Duro (sorte de camion 18 places), histoire d’aller chercher du matériel à 20km de là, histoire de le livrer ailleurs. EN arrivant sur place on constate que nous sommes 4, avec un moyen de transport relativement lourd, pour une boîte de crayons. Ah, l’écologie à l’armée, une belle valeur!

– Une de mes recrues oublie son fusil dans la chambe à la pause de midi. Ce n’est pas la première fois. Le lieut se dit qu’il pourrait le punir un peu. Il trouve une idée que j’estime pas mal: amener le fusil dans une autre caserne, 12 km plus loin, et expliquer à la recrue qu’il doit aller s’annonce auprès du bureau de garde de l’autre caserne afin d’y récupérer son arme. Ce faisant, il donne à la recrue un sac, contenant des balisto, un sandwich, un demi-litre de coca et lui intime d’y aller de suite. La recrue part avec son sac à dos, son casque, et son panier-repas. Il s’arrête à la première ferme et négocie un vélo, puis se rend vers l’autre caserne, non sans s’arrêter au macdo, tant qu’à faire. Manque de bol pour lui, en revenant, il tombe sur son lieut en train de repérer un coin de camping. Le lieut lui demande ce qu’il fout sur un vélo, ce à quoi la recrue explique que personne ne lui a interdit d’en prendre un. Le lieut, un peu décontenancé lui explique que pour des raisons de sécurité, il ne peut prendre de vélo, dans la mesure où il n’est pas protégé. La recrue sort le casqued de combat, le met sur la tête et enfourche le vélo. Le lieutenant ne sait plus quoi faire en voyant son soldat s’éloigner. Soudain il constate que le vélo n’a pas de plaque et l’arrête à nouveau. COnstatant cela, la recrue a continué tout son chemin en poussant, estimant qu’après tout c’était de bonne guerre et que son lieut était aussi joueur que lui.

Bon, point de vue mauvais souvenirs, après coup on les oublie un peu, si on prend cette connerie comme un jeu. Bien sûr il y aura eu des moments difficile (50km, ou le premier tir en raffale (on commence à se rendre compte du but final du tir militaire dans ces cas là)), mais on peut en tirer du positif (étonnemment toujours en marge des droits et devoirs du soldat ;-)

Bonne chance pour ce moment, et félicitations piur la V3

32)
Noé Cuneo
, le 03.11.2006 à 13:20

Je sais bien que cela se négocie. Et après? Je me retrouve une année sans EPFL, sans rien à faire, et avec une taxe militaire à payer? Ce ne serait pas très malin franchement…

33)
RBGreg
, le 03.11.2006 à 13:33

Oh, tu sais, il y a à peu près un milliard de choses plus intéressantes à faire, parmis lesquelles des stages, un engagement humanitaire, apprendre tous les dialogues de stargate par coeur ou encore se couper une main :D

Par contre, je ne comprends plus, tu n’étais pas étudiant à l’EIVD? tu as décidé de faire un master?

Allez, bonne chance dans tes péripéties militaires, les paquets égaieront ton coeur (on espère que ton papa postera l’adresse en tant voulu!

PS: dans quelle arme fais-tu ton service?

34)
Noé Cuneo
, le 03.11.2006 à 13:44

Je serai soldat de sauvetage (c’est bien loin d’être le pire). Ce n’est pas sanitaire, c’est autre chose. Nous avons une arme, mais sommes surtout là pour intervenir en cas de catastrophe naturelle.

Et non, pas d’EIVD. Je ne fais que sortir du gymnase (=lycée pour les Français). J’entrerai après à l’EPFL en physique.

Allez, bonne chance dans tes péripéties militaires, les paquets égaieront ton coeur (on espère que ton papa postera l’adresse en tant voulu!

T’as compris papa?

35)
Toufy
, le 03.11.2006 à 13:45

Je me présente juste en quelques mots: Je connais Noé depuis bien quelques années, nous avons été dans les mêmes classes de primaires, de secondaires, et dans le même gymnase.

D’abord, Bravo Noé pour ta V3, la recherche est top et les commentaires aussi. Pour avoir vu le stress qu’il a subi lors de la conception et surtout lors de la mise en ligne, je peux vous garantir qu’il n’a pas beaucoup dormis cet été (accessoirement et à mon grand désespoir il n’est pas beaucoup (trop) sorti, et a grandement réduit ses heures de jeux en ligne). Mais bon, c’était pour la bonne cause, le résultat est génial.

Pour ne pas changer la série, j’ai aussi pu «choisir» sauveteur en service long et je suis tombé dans la même caserne que Noé… J’espère pouvoir vous le ramener entier et pas trop abîmer… (à moi que se soit lui qui me ramène).

36)
François Cuneo
, le 03.11.2006 à 13:51

Je sais bien que cela se négocie. Et après? Je me retrouve une année sans EPFL, sans rien à faire, et avec une taxe militaire à payer? Ce ne serait pas très malin franchement…

Purée…

Dire que je voulais faire objecteur de conscience, mais je n’ai pas osé, trop lâche par rapport à mon métier d’instituteur en préparation à l’époque…

Et lire ça!

Non. Décidément, il y a des trucs que je n’ai pas réussis à faire passer moi…

37)
Af1664
, le 03.11.2006 à 13:53

Je suis d’accord avec RBGreg. Il y a des milliards de choses que tu pourrais faire pendant dix mois qui sont bien plus constructives…

Mais si tu décides de la faire c’est aussi une décision respectable. Un conseil utile. Quand ils te demanderont de grader, et c’est sûr ils te le demanderont. Ils vont être très insistants, voire même menaçants et cette question ils te la poserons plus d’une fois…. Une chose que j’ai apprise c’est qu’il ne faut pas être intimidé. Dis leurs non, il ne s’agit pas de “foutre la merde” car cela n’apporte que des probèmes mais simplement de dire non et d’insister.. Cela peut paraître évident mais sur le moment il faut s’en rappeler car ce n’est pas si facile..

38)
Noé Cuneo
, le 03.11.2006 à 14:19

Même pas besoin d’être objecteur de conscience de nos jours. Il suffit de dire que tu es suicidaire et que tu as besoin d’un pétard pour t’endormir. T’as droit à 45 minutes avec la psy, tu regardes le mur du fond, et tu dis que tu trouves tout à fait normal de fumer pour dormir. Fini, doublement inapte avant la fin du recrutement.

Tout ça pour dire que si j’avais voulu ne pas la faire, j’aurais pu. Il se trouve que c’est un devoir en Suisse, et que je ne vois pas pourquoi je tricherais. Je déteste l’état d’esprit du “je laisse ça à d’autres, je mérite mieux”.

Au contraire, je me dis que dans l’obligation, je dois essayer de prendre ce qu’il y a de bénéfique. Et là, après 14 ans passés derrière un pupitre en cours ou derrière mon ordi (deux domaines où j’ai toujours eu une facilité qui m’a apporté une liberté incroyable), une petite année de changement radical sera certainement une expérience qui m’apportera. Et oui, ce sera difficile, insupportable à bien des moments.

Qu’on ne se méprenne pas, je ne suis pas masochiste, et croyez-moi, si l’armée n’avait pas été obligatoire, il ne me serait pas venu à l’idée de m’y inscrire. Je suis même fondamentalement contre le principe de l’armée. C’est con, et c’est inutile. On est d’accord là-dessus. Mais cela n’empêche pas qu’il y aura un peu de bon à prendre. Pendant une année, c’est être en contact avec la société, voir des gens que je n’aurais jamais eu la possibilité de voir sinon. Car le milieu universitaire, ce n’est pas la société.

Donc voilà. Je n’ai pas envie, mais je suis obligé et j’ai choisi de ne pas tricher. A moi maintenant d’essayer d’en tirer un petit peu de positif. Et en soldat de sauvetage, je sais qu’il y aura du positif. Nous avons beaucoup de cours de secours, et surtout, notre fonction est constructive. C’est assez rare à l’armée pour être signalé.

39)
Pepar
, le 03.11.2006 à 14:29

Bon courage Noé.

Côté bons souvenirs : En avoir chié pendant 10 mois ! Ce régiment était plutôt sportif et en montagne, je n’avais jamais fait de ski et n’aime pas le sport. Ca commençait mal… Tous les plus faibles que moi se sont retrouvés dans les bureaux ou à la cantine. J’ai ramé, beaucoup ramé pour pouvoir suivre. Mais après coup, je ne pensais pas mon corps capable de faire tout ce que j’ai fait. Pour ça c’est plutôt un bon souvenir.

Mauvais souvenirs : Plusieurs gars brulés au 3e degrés après être tombés dans des pneus enflammés au cours d’un exercice. Un gars qui s’est fait défoncer la tête par une pierre pendant la montée le long d’un pierrier. C’est déjà bien qu’il n’y soit pas resté.

40)
coacoa
, le 03.11.2006 à 14:46

J’entrerai après à l’EPFL en physique.

Alors tu auras mon physicien de papa comme professeur… En plus c’est comme toi, un Macaddict amateur de Stargate. Même qu’il enregistre tous les épisodes…

Marrant. Mon père physicien a un fils instituteur (bon, sur papier seulement, d’accord, mais ça m’amuse, je peux, non ?).

41)
Iris
, le 03.11.2006 à 14:46

Quelle sagesse, quelle maturité Noé! François, tu as de quoi être fier!

Mon plus mauvais souvenir, c’est quand mon mari, désespéré à l’idée de se retrouver une xième fois en chambrée franche et virile pour 3 semaines dans un sinistre baraquement du col du Simplon, m’a demandé de lui fracasser une phalange avec un marteau de manière à être recalé à l’entrée du cours!

Le meilleur, c’est quand il s’est résolu à ce que je refuse…

42)
ToTheEnd
, le 03.11.2006 à 15:32

Le meilleur, c’est quand il s’est résolu à ce que je refuse…

Ah bon? Nous on a cassé le gros orteil d’un copain pour qu’il échappe à ça… Quelle soirée! Je rigole rien que d’y repenser! On était tellement bourré…

T

43)
FT'e
, le 03.11.2006 à 15:34

Mon meilleur souvenir de l’armée ? C’est de ne pas y être allé !

Et mon pire souvenir ? Le tribunal militaire qui m’a jugé pour objection de conscience. L’avocat de l’accusation a tout essayé pour me déstabiliser, y compris de comparer les voitures aux armes de guerre en disant que les voitures en Suisse tuent plus que les armes militaires et que donc je devais renoncer à conduire et faire l’armée en tant que piéton. Je vous jure que c’est vrai ! Le passage chez le psy est au contraire un bon souvenir… :)

Pour info, je suis un vrai objecteur de conscience qui objecte encore. Il n’y avait aucune simulation dans ma démarche.

44)
David Klaus
, le 03.11.2006 à 15:52

Bonne chance pour tes 10 mois et merci pour toutes ces prouesses techniques qui rendent Cuk.ch unique.Vraiment merci.

Pour ce qui est de l’armée. C’est un truc que je ne peux tout simplement pas concevoir. Pourquoi aller s’abrutir l’esprit alors que l’on vient de passer 20 ans de sa vie à essayer de se cultiver et de penser librement. Pourquoi aller apprendre à tuer alors qu’on tente depuis tant d’années d’apprendre à vivre ? Je vais tout faire pour ne pas aller à l’armée. Rien que pour emmerder ces petits chefs en mal de satisfaction de voir des recrues sous leurs ordres. Et tout ceux qui sont tout fiers d’avoir leur fusil d’assault sous le bras…berk Ce qui m’horripille encore plus c’est d’entendre “après cela tu seras un homme”. BERK ! Alors apprendre à tuer c’est être un homme ? Tout cela me dégoute à un point vous ne pouvez pas imaginer.

Je n’y irai jamais ! Même si Samuel Schmidt (notre ””””“ministre”””” de l’armée vient me chercher en personne.

En plus, perdre une année alors qu’il y a tellement de choses plus belles à faire et que le monde est si vaste.

45)
ocinnico
, le 03.11.2006 à 17:00

Bonjour,

Qui aime bien chatie bien ! Alors je n aime pas DU TOUT : – les bandeaux jaunes canari en haut et en bas (et manière générale le cadre “exterieur”) – l integration de la pub en haut – l affichage relatif à la saisie d un commentaire

Voila pour la forme, sinon sur le fond : nickel !

46)
marcdiver
, le 03.11.2006 à 17:04

Pour ma part, plein de souvenirs !

Le meilleur ? Les copains, j’ai eu de la chance de tomber la plupart du temps sur des gens sympas, issus de tous les milieux, Certains sont même devenus des amis hors armée, un chante dans mon choeur depuis 10 ans. Quant aux autres, et c’est vrai qu’il y en a eu à chaque fois, je les ai toujours fuis.

Le pire ? Les capos à l’école de recrue, une horreur… La plupart étaient fascinés par “Full Metal Jacket” et essayaient de nous le faire vivre… enfin… c’est loin derrière maintenant…

De toute façon, à chaque instant, même si on rigolait ou passait un moment agréable, je n’attendais qu’une chose : l’heure de la libération du samedi matin, puis du vendredi soir, les dernières années… Ce que les minutes sont longues à attendre pour courir, et à courir pour attendre…!

Courage Noé !

47)
jp
, le 03.11.2006 à 17:16

C’est “marrant” qu’on parle d’armée, je vais justement à un cour de répète lundi et je compte bien rentrer le même jour et ne plus remettre les pieds à l’armée. Au début j’étais comme toi Noé mais j’ai vite changé d’avis… Je te souhaite que des bons moments, les troupes de sauvetages, il paraît que s’est pas mal. Dit-nous si tu as des préférences pour les paquets.

48)
François Cuneo
, le 03.11.2006 à 18:25

Pour info, je suis un vrai objecteur de conscience qui objecte encore. Il n’y avait aucune simulation dans ma démarche.

C’est exactement ça. Il n’était pas question de tricher, juste de dire clairement qu’on n’était pas d’accord.

49)
Saluki
, le 03.11.2006 à 18:50

Peut-on mettre des andouillettes dans les paquets?

50)
Noé Cuneo
, le 03.11.2006 à 19:02

Euh, pas sûr qu’après plusieurs jours dans un colis ce soit une très bonne idée ;-)

51)
zitouna
, le 03.11.2006 à 19:19

Si, si, sous vide, il n’y a pas de problème ;-)
z

52)
François Cuneo
, le 03.11.2006 à 20:08

Nooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnn! Pas les andouillettes!!!

53)
Okazou
, le 04.11.2006 à 01:00

Bon, ben des huîtres, alors !

Des bonnes huîtres de Bretagne bourrées d’iode et de sels minéraux.

54)
Okazou
, le 04.11.2006 à 01:09

Maintenant qu’on s’est fait un peu la main sur Cuk V3, on peut poster un avis très positif, notamment sur l’élégance – très Apple – des améliorations apportées à la V2. Tout à la fois : plus simple, plus pratique, plus efficace et, dans l’ombre, mieux écrite. Compliments. En fin de compte, le stress n’exclut pas la maîtrise dans la réflexion et la réalisation.

Reste que, perso, je ne serai satisfait de la Toile que lorsqu’elle autorisera un vrai wysiwyg en saisie.

Quand un abruti de caporal qui ne savait pas lire une carte…

Caporal et abruti ça fait pléonasme, Caplan, tout gradé étant synonyme d’abruti. Même aux moins cons des militaires il manquera toujours quelque chose d’essentiel pour être déclaré homme à part entière. Le plus grave, tout de même, c’est que cette engeance place au-dessus de tout l’obéissance quand c’est, les civils qu’ils méprisent tant le savent bien, la désobéissance qui fait qualité. Sans désobéissance, point de liberté.

Ce qui me navre le plus c’est cette appropriation scandaleuse de la Fête nationale par les traîneurs de sabre, ce vol manifeste, cette usurpation d’une conquête civile et citoyenne. Il est vrai que c’est une profession habituée au pillage, quand ce n’est pas plus : massacres, viols, tortures…

Et puis, au fond, qu’est-ce qu’un militaire sinon un assassin d’État ?

Assassin d’État, État d’assassins, des tas d’assassins.

Trouve-toi un pince-nez, Noé, car le pire, dans un environnement militaire, c’est l’odeur.

Un autre monde est possible.

55)
fxprod
, le 04.11.2006 à 09:07

paraphrasant Coluche:” quelle est la différence entre les militaires et les chevaux? les militaires ont encore une neurone leur permettant de ne pas faire popo pendant les déffilés.”

56)
Raton Laveur
, le 04.11.2006 à 13:35

Hello Noé,

Félicitations pour la version 3.

Concernant l’armée pour voici ma modeste contribution.

C’est clair, l’armée ne sert pas à grand chose, il y a des ordres stupides, du temps perdu, du gaspillage (argent, essence, ….), mais il y a quand même des aspects positifs.

J’ai eu la chance à l’armée d’être dans une compagnie mixte (romande et suisse-allemande) qui me permet aujourd’hui encore de me débrouiller en suisse-allemand. D’ouvrir mon horizon de Romand et de ne plus avoir de préjugés stupides sur les Suisses-Allemands.

Dans mon cas (j’étais dans les explorateurs : sortes de scouts qui jouent aux Indiens donc très autonomes), je garde de bons souvenirs de camping au bord de rivière avec un temps superbe, à se baigner dans la rivière et le soir une vraie raclette sur la pierre au feu de bois, de s’arrêter dans un bistrot perdu et deguster une excellente fondue en plein exercice (la radio ne fonctionnait plus, on s’était perdu ;-), de discussions enrichissantes avec les camarades le soir autour d’un bout de saucisson et d’un verre de vin. Le tout est qu’il faut surtout pas trop se prendre au sérieux, prendre le tout comme jeu et de voir le positif.

Bonne chance

57)
Marcolivier
, le 04.11.2006 à 15:34

Quant à moi, j’ai effectué mon service militaire chez les parachutistes au Tessin. C’est une petite troupe très réduite et particulièrement exigeante physiquement et mentalement.

Mon meilleur souvenir: un saut que nous avons fait en fin de journée d’hiver au-dessus des Alpes. C’était un saut HAHO (high altitude high opening). Nous ouvrons le parachute après 3 secondes de chute pour profiter de son effet « aile » pour avancer, un peu comme un parapente en somme, sans la possibilité de remonter avec les thermiques. Ce saut-là a été le plus beau de ma vie, et un des moments les plus forts que j’ai connus. Merci l’armée. Point. Le soleil brillait encore fort lorsque nous avons sauté de l’avion vers 4500 mètres sol. L’air très pur, peu de turbulences, – 20° C peut-être. La voile déployée, nous avançons et nous rapprochons de ces montagnes au-dessus desquelles nous avons volé. Cette fois avec pour seule bruit le chuintement de l’air dans la voile et dans nos oreilles. Un grand calme. Les couleurs sont splendides, la neige parfaite. C’est un moment magnifique de voler tout près de ces montagnes, de toucher presque des pieds ses cols, d’avoir pour voisin de voyage une paroi gelée et déchiquetée. Mais le plus beau, c’était les couleurs, que le soleil se couchant créait et sans cesse renouvelait. Passant par toutes les déclinaisons, du jaune clair, au violet le plus sanguinaire, avec tous les entre-deux orange et rose, et tous les autres possibles que le langage ne peut nommer. Descendre, avancer toujours, les montagnes nous dépassant cette fois, et de beaucoup. La vallée sombre se rapproche, presque menaçante d’obscurité. Mais le contraste est saisissant. Les sommets sont pour certains encore illuminés, le ciel par endroits enflammé, et en dessous de nous, la vallée d’encre ou nous allons atterrir, dans quelques minutes. Le noir total. Mais encore les sens pleins de ce spectacle magnifique et bouleversant.

Mon pire souvenir: comme je l’ai dit au tout début, la compagnie des éclaireurs parachutistes est particulièrement sélective. Nous avons commencé à 34 recrues pour terminer à 7, les autres s’étant soit retirés, soit n’ayant pas passés certaines phases de sélection. Mais pour la plupart, ils se sont retirés d’eux-mêmes. Cette école de recrue est particulièrement demanderesse en ressource physique, mais je me suis rendu compte très vite, dès la deuxième semaine, que l’endurance psychique est la donnée la plus fondamentale. J’en reviens donc à mon pire souvenir. À peine arrivé un lundi en début d’après-midi, nous sommes accueillis comme des chiens qui aboient à la mort. Et en suisse-allemand s’il vous plaît. Pour les non-suisses, c’est le dialecte allemand qui se parle dans la partie germanophone de la Suisse, dialecte qui change de lieux en places, de cantons en vallées. C’est un langage particulièrement puissant pour hurler sur les gens. Sans comprendre, on tremble. Dès les premières heures, nous sommes mis au parfum. Ce sera dur. On le sent déjà, et ces sous-officiers, ces officiers qui nous regardent comme pour nous dévorer, nous hurlant dessus comme on respirerait, de la manière la plus naturelle. Effrayant, humiliant. Comment et de quel droit ces * nous parlent de cette manière, ces frustrés de l’autorité. C’est très déstabilisant, très déconcertant. Les premières personnes craquent. Et puis tout à coup, la lumière, la compréhension qui vient éclairer l’esprit qui s’égare. Le jeu est celui-ci, le buts des cadres est de nous faire partir, mon but est de tenir. A partir de là, de cette compréhension, les choses se sont fortement améliorées, les cris faisaient partie du jeu, je pouvais à nouveau sourire.

Bon, Noé, rassure-toi car tu n’auras certainement jamais à vivre de pareils moments d’angoisse. Je te souhaite un bon temps militaire, je dis avec dessin bon, car contrairement au réflexe gauchiste totalisant, l’armée n’est pas que fusil et vulgarités. Il y en a, malheureusement, et trop. Mais l’école de recrue apporte aussi du bon, je pense notamment à toutes les rencontres extraordinaires que j’ai pu faire et l’enrichissement que ces personnes ont su m’apporter, à des réveils dans des endroits incroyables, ou encore à l’observation de la psychologie sociale. Comme dit maître K, « l’important, c’est d’être attentif ». Et savoir goûter de tout, même de ses propres angoisses.

Bonne chance,

Marc-Olivier

58)
jacques v
, le 05.11.2006 à 20:55

meilleur souvenir (ça date) : aucun

courage et patience !

jacques

59)
Sparhawk
, le 06.11.2006 à 00:02

*Mon pire souvenir: *Quand après être passé au tribunal militaire pour “abandon de poste” (je ne m’étais pas présenté car en voyage professionnel à l’étranger” et m’être pris 1 mois de tôle avec sursis pendant 2 ans, je me rend à mon prochain cours de répèt et découvre avec horreur dans le train, que j’étais convoqué 4 jours avant les autres pour faire partie de l’équipe qui prépare le matériel et les cantonnements. Accueil glacial de notre nouveau capitaine, qui avait les boules de s’être ramassé notre compagnie, vu qu’au cours de répèt. précédent, des soldats émèchés avaient causés pour près de 100000.– de dégâts sur les avions dont nous avions la charge. Ça le démangeait de faire un exemple et de me faire tomber mon sursis. Heureusement, il m’a finalement laissé rester à la condition que je ne fasse l’objet d’aucune remarque désobligeante pendant le cours. *Mon meilleur souvenir: *Mes 6-7 derniers cours de répétition, quand enfin, après m’être fait renvoyé à la maison pour diverses inaptitudes les années précédentes, j’ai pu manqué tous les cours de transition de Hunter à Mirage et donc, j’étais inapte à travailler sur l’avion pour cause de manque de formation. Relégué à la garde et à quelques travaux domestiques dans le camp où nous étions logés, j’ai pu faire la grasse matinée quasi tous les jours, travailler pour mes clients, faire la bombe dans une région qui m’a vu naître (à côté de Sion) et où je connaissais tous les bons plans, aller aux bains thermaux, et toujours entre fin mars et fin mai, des mois assez agréables pour faire de l’armée.

Ayant terminé depuis 3 ans mes obligations militaires, j’en tire un bilan global d’une immense perte de temps. Je peux à la limite comprendre la nécessité pour un pays d’avoir des forces armées, mais alors que le temps des gens appelés soit mis à profit. Il n’y a pas de mal à devoir s’astreindre à des exercices physiques épuisants, cela m’a montré que j’avais bien plus de ressources que je ne le pensais, ou un truc intelligent comme un exercice aux extincteurs – vous en avez déjà essayé un? je peux vous dire que c’est pas aussi simple que ça et que le jour où ça crame près de vous, mieux vaut savoir s’y prendre – mais les côtés utiles et positifs ne représentent malheureusement qu’au mieux 5% du temps.

Enfin, j’espère pour toi Noé que tu en retirera quelque chose de positif, chaque expérience a une valeur. Bonne chance.

Patrick

60)
drazam
, le 10.11.2006 à 01:24

Pareil, une immense perte de temps à rien faire et un trou dans son cv… Parti faire mes classe dans une base aérienne (eh oui gonfleur d’hélice) à côté d’Orléans… en période de grève totale. Heureusement mon père m’y a emmené, les malins qui ont voulu jouer la montre ont récolté 1 mois de plus et le zèle des gradés. Je me souviens que c’était en décembre, les exercices et les marches sous un froid sibérien. On voit de tout dans les chambrées comme chez les gradés, et du grave. C’était pendant le siège de Sarajevo, ma chambre donnait sur le tarmac avec rotation jour et nuit des gros porteurs qui ravitaillaient sous les balles (on a eu droit à un petit tour quand même mais local). Anecdote : visite également d’un abri NBC (Nucléaire Bactério Chimique) sur la base : pas pour les civils pas pour tous les militaires présents non plus (statistiquement car attaque trop rapide), une cave voutée avec banc, filets au dessus, des vivres et un filtre à charbon pour l’air pour 48 heures. Et après ? Ben, vous pouvez sortir… Le pire, c’est quand j’ai su que j’étais apte malgré ma vision, c’est de m’être retenu pour la Marine ou l’OutreMer quitte à y être, pour les beaux yeux d’une fille. J’ai fini chauffeur au Minsitère de la Défense à Paname (la fille m’a quitté plus tard), bof… Des gradés issus de famille noble et ultra-cathos, les visites d’endroits stratégiques, les écoutes d’infos confidentiel-défense, appeler un amiral mon général car hésitant sur la tenue, les virées à plusieurs pour mater et faire peur aux filles avec le biton, fumer du zamal pendant une garde de week-end dans un minsitère déserté pendant que le crédit lyonnais brûlait… Anecdote. A défaut de planque, l’Armée de l’air n’avait pas les moyens de loger ses appelés à Paris (la base aérienne à Balard est… une tour, pas vu d’avion atterrir verticalement encore) et faisait donc appel aux parisiens pour qu’ils aillent dormir chez popamaman. Les jours de solde, dans mon service interarmées, on touchait 520 francs français comme 2e classe et voyait les pompons et la biffe défiler et recevoir en plus une indemnité de carte orange, pas nous !