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Chroniques dominicaines

Ayant eu la chance d’y aller vivre et travailler il y a presque 10 ans jour pour jour durant 2 ans, j’exhume quelques photos pour essayer de vous proposer un autre visage.

Commençons par la carte postale alors.

Au sud, la mer des Caraïbes, au nord l’océan Atlantique. C’est vrai, ce genre de vision paradisiaque, on ne s’en lasse pas. Quoique… Tout le monde se plante régulièrement devant la mer, perdu dans ses pensées. Les locaux par curiosité pour l’au delà de l’immensité ou l’envie d’une vie meilleure, le touriste pour savourer l’instant présent. J’ai été pris je l’avoue d’un soulagement… à l’aéroport au moment d’en repartir après un court séjour découverte. Un sentiment d’isolement - qui n’est en fait que de l’insularité - pour le continental et parisien que j’étais. La nuit, regarder l’océan obscur qui se confond avec le ciel c’était comme observer le néant, un précipice invisible. De même, le décollage de nuit, Saint Domingue exceptée, montre une île plongée dans l’obscurité, loin de nos pollutions lumineuses rassurantes. Pour me rattraper, lors d’un vol retour d’un week end prolongé de nouvel an à New York (que j’affectionne pourtant), fatigué (suite à une chute idiote un talon me faisait souffrir le martyr) et frigorifié j’étais content de rentrer à la maison… à Saint Domingue. Ce n’était que le début de découvertes…

Mon 1e logement sur les 3 que j’ai eu, un immense appartement, avait cette vue… L’appart-hôtel était destiné aux expatriés: question de moyens, je faisais sans doute partie des 5% de la population la mieux lotie, question de perception aussi. Les dominicains fortunés ou pauvres craignent la mer (comme d’autres caribéens): ils ne s’aventurent jamais loin du rivage (toujours avoir pied) et préfèrent largement vivre à l’intérieur des terres, rassurant, à la végétation luxuriante où tout pousse vite, à la fraîcheur aussi. Bien que sentant le renfermé à force d’être inoccupé, édifié avec du sable de mer, mal entretenu avec des fuites d’eau, et éloigné du centre-ville, je savais l’apprécier comme le trajet pour aller travailler en prenant la route du front de mer (El Malecón) en 25mn, à peine sorti de ma banlieue parisienne et du RER/Métro ou le petit restaurant au pied de l’immeuble voisin face à la mer et sa fraîcheur le soir… Bon, il était excentré, coincé entre un port industriel, les cabañas (motels où les couple illégitimes se retrouvent pour passer du bon temps quelques heures, le dominicain étant volage dixit un taxi), un centre commercial, un quartier pauvre; les suivants, plus luxueux, seront en centre-ville. J’ai d’ailleurs appris à l’occasion de recherches immobilières que les nombreux chantiers de construction observés servent surtout à blanchir l’argent de la drogue colombienne… J’ai une anecdote forte avec cet appartement: la veille du jour de départ de ma mère venue me voir, et fête nationale de l’indépendance, ma mère, ma compagne et moi partons diner au restaurant puis rentrons. Devant la porte, personne n’a la clef (et pour cause, elles sont derrière). Là je pressens les problèmes à la bouffée de chaleur qui m’envahit. Choux blanc après retour et vérification au restaurant. Impossible de joindre la gérance où la propriétaire pour obtenir un double, où de trouver une chambre dans les hôtels connus sauf une suite au tarif délirant. Je me résigne à attendre demain et propose d’aller dormir à côté, dans une… cabaña. Imaginez la tête des gars qui me voient arriver avec 2 femmes et mes justifications fumeuses… On rentre direct avec sa voiture dans le garage (pour ne pas être vu) pour découvrir une déco rouge criard avec des miroirs partout et… un lit rond. Puis du bruit à la fenêtre qui finit par m’énerver, mais en fait il faut payer à l’avance. On finira la nuit dans la voiture et un coursier nous enverra le double dans la matinée, ma mère prendra bien son vol.

J’y ai connu mon 1er ouragan en 2007, Dean, après les tempêtes de fin décembre 1999 en Europe. C’est impressionnant par le bruit et la force du vent, comme une turbine, et les trombes d’eau qui s’abattent sans cesse. Le pire sera de voir certaines photos de glissements de terrains meurtriers et de routes stoppant net sur une immense zone inondée et imaginer la détresse des populations touchées. La période cyclonique (2e semestre) occasionne régulièrement des inondations, y compris dans la capitale. Il n’y a pas de tout à l’égout, l’eau s’évacue donc dans les rues. Circuler devient alors une vraie galère en voiture avec les embouteillages monstres comme à pied pour marcher… Le français que je suis et reste a bien tenté de faire son malin avec les chemins de traverses, avec de l’eau jusqu’au milieu des portières, mais sans noyer le moteur!



Parlons des routes! Les resorts dissuadent tout initiative personnelle des touristes en les effrayant sur l’état des route, les dangers et la conduite des dominicains… pour mieux siphonner leurs devises avec leurs excursions. Certes, il y a statistiquement autant de morts qu’en France… avant les lois Sarkozy il y a 15 ans, pour un peuple de 10 millions d’habitants et une superficie équivalente à la nouvelle région Bourgogne-Franche Comté. Certains conducteurs roulent sans permis ou l’achètent, sont analphabètes. Mais c’est plus que jamais là-bas un moyen de transport, de liberté, et un signe extérieur de richesse. Les grands axes (autoroutes) sont relativement sûrs, les axes secondaires plus folkloriques. Les autorités n’ont pas forcément les moyens de refaire, améliorer, sécuriser, alors l’état des routes plus ou moins carrossables fait que l’on compte tout déplacement en heures et non en kilomètres. Il faut oublier ses réflexes européens conditionnés et passé une certaine appréhension, cela se révèle être au final une excellente école, celle de l’anticipation. Vous roulez à vive allure sur un axe prioritaire et apercevez à une intersection proche une véhicule hésitant à s’engager:
réponse A- Je klaxonne et multiplie les appels de phare, histoire de lui rappeler le code de la route
réponse B- J’accélère en plus, histoire de ne lui laisser aucune chance
réponse C- Mon pied anticipe et se positionne immédiatement sur la pédale de frein pour parer à tout engagement, mes yeux scrutent pour évaluer les possibilités d’évitement ou de freinage, en même temps que vous vous entendez dire « non, il ne va pas le faire »
Ah oui, la voiture s’engage forcément, à vitesse lente.

Vous développez vos réflexes en même temps que votre patience et votre fatigue. Vous ne vous étonnez pas de voir circuler les 2 roues à contre sens, des piétons ou animaux (nombreux morts) au bord de la chaussée, comme des stops ou feux tricolores sur une autoroute. Vous apprenez à regarder au loin pour estimer l’état de la chaussée et la conduite des véhicules devant vous, et à donner des coups de volant brusques pour éviter les nombreux nids de poules dinosaures et les plaques d’égout manquantes en envisageant toute la largeur de la chaussée; à forcer le passage et envisager une échappatoire au milieu d’une route ou d’un carrefour embouteillé; à ne jamais vous arrêter la nuit à un feu d’intersection en vous engageant prudemment (le danger venant des conducteurs alcoolisés ou fast’n furioussés derrière vous); à patienter et vous imposer à la station service derrière la nuée de 2 roues qui prennent votre tour sans vergogne; à garder en tête que lors d’un accident vous impliquant même involontairement tout blessé vous envoie directement derrière les barreaux. Du coup, c’est un peu aussi la loi du plus fort: gros (camions, autocars), luxueux et rapides (jeepetas = 4x4), et latin (mon cas j’avoue). Je me souviens un samedi soir d’un homme sur sa Honda SuperCub roulant très lentement au point de chuter sur le bord de la route moteur emballé: il était borracho (bourré) et dormait… Ou lors d’un WE avec des amis, d’une vache traversant la route d’un champ à l’autre me mettant en méfiance, son veau déboulant finalement devant mon capot pour la suivre et obligeant à une embardée… Ou rentrant tard dans la nuit et fatigué d’une fête chez mon grand boss, d’être arrêté par la police, à faire semblant de baragouiner en espagnol, et de partir tranquille après leur avoir montré mon smartphone dernier cri et souhaité l’anniversaire d’un des policiers; d’un homme allongé au bord de la route la nuit, le temps de faire le tour du pâté et constater que c’est un sans-abri qui grelotte et le mettre à l’abri en lui laissant une veste et quelques sous pour lui permettre de manger (boire?)…

En tout cas, mieux qu’un salon de l’auto, mieux qu’un magazine automobile papier ou site internet, je vous recommande… la Honda Civic. Ok j’avais la version US, donc 4P, automatique, essence (2€50 le gallon d’essence proximité US oblige). Mais 2 ans sans aucune panne ni crevaison même avec des roues carrées à force d’emprunter quelques chemins réservés aux 4x4 ou des nids de poules inévitables, avouez que c’est un essai longue durée plus que concluant. Pour l’équivalent de 25 euros, vous vous arrêtez sans rendez-vous chez un gomero, et sur un tour on vous redresse vos jantes, vérifie répare voire échange vos pneus en 20 mn… Vous ne restez jamais longtemps en rade au bord de la route, même un dimanche soir sous la pluie pendant un office religieux, il y a toujours quelqu’un pour vous aider.


Justement, ça laisse notamment le temps de la route d’admirer… le matraquage publicitaire XXL du payage, surtout de la marque de bière locale Presidente, que toute monde consomme sans modération. L’eau n’est pas forcément potable et trop plate, on consomme de la bière et du rhum sans modération. La tourista qui vous guette tôt ou tard, autant l’attraper rapidement et secouer votre système immunitaire. Le piège? L’eau du robinet non potable, l’eau des glaçons, certains aliments crus (viande au bord des routes, fruits et légumes lavés etc.). Très bonne occasion pour profiter des fruits frais et des jus délicieux préparés devant vous à profusion des marchands dans les rues ou tout ce qui est cuit en bord de mer. On se fait livrer ou on va chercher son botellon d’eau potable consigné au colmado (épicerie en coin de rue): 5 gallons pour 0€50. L’ouverture de l’opercule et la bascule sur son support sans en mettre partout est déjà un sport. Autre grand plaisir, acheter des sacs de pains de glace ou de glace pilée et les casser contre le bitume ou sur un mur (en pensant à quelqu’un très fort).


Un autre matraquage auquel j’ai pu assister concerne les élections présidentielles de 2008, avec la large réélection de Leonel Fernández du PLD (Partido de la Liberación Dominicana, social libéral). Je n’ai jamais vu autant de panneaux au bord de la route ni de papiers distribués avec photo, nom, couleurs et slogan. N’oublions qu’une partie de la population est analphabète… et pauvre. Les rumeurs de distribution d’argent pour obtenir des manifestations de sympathie et des votes sont légions. On se croirait presque chez Tintin et les Picaros. Il faut savoir que le système politique s’inspire historiquement du système français, exception faite que le président fait également office de 1er ministre.

Je me suis essayé à un sport très sympa, le kitesurf, en prenant des cours le WE avec des amis sur un spot très prisé dans le nord de l’île, Cabarete. Le vent là-bas se lève en cours de journée pour souffler parallèlement à la plage puissamment et constamment puis retomber en fin de journée. Les vagues sont fortes côté Atlantique, elles viennent du large contrairement au Sud et la mer des Caraïbes plus calme, jusqu’à la période cyclonique. Un monde très sectaire que celui du kitesurfing… pas mal de français là-bas. Mais il existe une autre ville, Las Terrenas, au nord est sur la péninsule de Samana, une magnifique plage derrière les collines. Sa particularité est d’être peuplé à moitié par des… français, qui tiennent les commerces et le tourisme. C’est un société à part faite d’aventuriers, de retraités dorés, de repris de justice, d’exilés fiscaux… J’avoue ne jamais m’y être senti à l’aise.



Pas plus que Punta Cana, où j’ai dû m’y rendre une seule fois et une nuit dans un petit hôtel où nous étions plusieurs dans notre chambre, ma compagne, moi, et… les cucarachas (cafards). La durée du vol sur Air France était long, car le Boeing 747-400 faisait la navette Roissy CDG>Punta Cana> Saint Domingue > Roissy CDG. Au stop à Punta Cana il fallait patienter en cabine, souvent sans climatisation. Les touristes français ne comprenait pas que pendant le vol Punta Cana> Saint Domingue (25mn) le placement était libre et que tout le monde débarquait à Saint Domingue pour le nettoyage, le catering et le refueling avant le vol retour de nuit vers Paris. J’avoue que ce court trajet était pour moi un supplice car les personnes assises à côté de moi me comptaient leurs vacances en promotion avec moult jugements bien que n’étant jamais sorties de leur hôtel comme dans n’importe quel resort du monde, mais bon c’était leurs vacances peut-être durement gagnées…

Ma préférence allait à 3 endroits en particulier. A Bayahibe dans le sud est de l’île, un village de pêcheurs se transformant peu à peu en station balnéaire (pas mal d’italiens là). Un petit hôtel propre sans climatisation ni véritable salle de bain, une plage publique à côté d’une privée pour les touristes européens, me convenait très bien. Et surtout la possibilité de se rendre en loncha (barque à moteur) sur l’île de Saona, à la beauté préservée. A côté il existe la délirante réplique d'un village méditerranéen du XVIe siècle et lieu de concerts, Altos de Chavón (du nom de la rivière Chavón où furent jouées certaines scènes d'Apocalypse Now), ainsi qu'un complexe (villa, golf, polo, piste d'atterrissage privée) pour milliardaire, Casa de Campo.

Le 2e endroit est le sud-ouest de l’île de Barahona à Pedernales (frontière haïtienne). Moins connu, pauvre et isolé, mais d’une grand beauté. Bahia de las Aguilas (baie des aigles), immense plage sauvage à l’eau limpide, au sable blanc, aux falaises et îlots rocheux, vaut le détour et se mérite: l’accès se fait par loncha ou jeepeta équipée de bons pneus sous peine de ne jamais passer une colline à fond. On y admire des aigles bien sûr, mais aussi des pélicans, et parfois les tortues qui viennent pondre. Non loin au lac Oviedo on peut observer des flamands roses, des iguanes et des oiseaux migrateurs, mais aussi sur la plage tout ce que l’humanité rejette dans la mer… cruel contraste. Je me souviens de m'être baigné dans la plus petite rivière (quelques centaines de mètres)… sous la pluie; d’avoir visité un élevage de… mygales qui servent d’appât; d’entendre la nuit les lonchas naviguer feux éteints dans l’obscurité pour transporter la drogue; d’avoir emprunté en 4x4 la ruta internacional, un chemin de caillasses de 70km durant 8h dans les montagnes reculées le long de la frontière; d’avoir admiré les pierres bleues larimar extraites du gisement voisin dans des conditions difficiles et utilisées en joaillerie; d’assister depuis la plage à des entrainements commandos des forces militaires pour lutter contre le trafic de drogue ou parer à tout envahissement du voisin, Haïti! L’Histoire (occupation haïtienne durant des décennies) a laissé des traces. Si 70% de la population est métissée, les 30% restants se partageant entre noirs et blancs, le classement social se fait selon la clarté de la peau et le racisme existe, à l’encontre des haïtiens. Ils sont parfois considérés comme des sous-hommes, de la main d’oeuvre illégale bon marché sur les chantiers ou dans les champs, parfois de dangereux hors la loi. Je m’attendais à du mépris de leur part vis à vis des français Histoire oblige, ils sont heureux de nous croiser et parler en français, mais quand on les questionne sur leur situation, ils ont un sourire gêné et un regard oblique inquiet, qu’un dominicain les entende et les comprenne (peu probable). Une fois j’ai croisé dans la rue un malheureux affamé, sale et en guenilles qui mendiait: je n’avais rien sur moi à part une glace, il l’a dévorée, à pleines dents… Il était haïtien.

Le dernier endroit, à l’est de la capitale était Guayacanes. D’un côté les plages et hôtels populaires de Boca Chica où sévit un fort tourisme sexuel. Un choc dans l’avion Air France avec un film sur le tourisme sexuel (une des 1e destinations mondiales). La prostitution malheureusement fait vivre des familles et touchent des adolescentes, des mères célibataires, des étudiantes qui arrondissent leur fin de mois, des sanky pankies (gigolos) qui cherchent les ménagères blanches (gringas) comme les hommes blancs (gringos) en goguette, des hommes ou femmes qui cherchent à quitter leur île et leur existence par mariage (USA ou Europe). Il est facile de repérer quelques européens âgés moches et bedonnants qui déambulent sans honte en zones touristiques au bras de très jeunes femmes/filles. De l’autre côté à Juan Dolio, lieu touristique prisé avec son bar lounge select, des lits à baldaquin les pieds dans l’eau. Au milieu la ville tranquille de Guayacanes au bord de la mer où se trouvait l’association Solaidom (solidarité et aide aux Dominicains) et la fondation les ateliers de Chantal, une femme française d'origine et dominicaine depuis plus de trente ans qui se battait avec énergie pour aider les dominicains et haïtiens des quartiers pauvres et délaissés du pays. Notamment les enfants à travers l’éducation l’art et la culture. Très poignant je confesse… Un contraste géographique et socio-économique de plus.

Je m’arrête là, en espérant vous avoir donné envie d’y aller et sortir des sentiers battus. Si vous êtes toujours intéressés, j’ai encore de la matière à raconter, des souvenirs pleins les yeux, les oreilles et la tête… Les photos penchées sont l’oeuvre de ma compagne :-)

8 commentaires
1)
tibet
, le 17.10.2016 à 07:45

Bonjour Drazam,
Tu espères avoir donné envie d’y aller… Tu en sûr ? Tu as du oublier la seconde partie qui [me] donnerait cette envie 😎
Tu sembles toi-même content d’y être allé et surtout d’avoir réussi à en partir 😐Non ?

2)
M.G.
, le 17.10.2016 à 15:14

Belle balade ! Merci.

3)
soizic
, le 17.10.2016 à 15:49

Merci, ainsi je voyage en chambre… sans cucarachas !
Il me semble qu’autrefois mes parents chantaient un titre de ce genre.

4)
Iris
, le 17.10.2016 à 18:31

Salut drazam, j’ai bien apprécié ton texte truffé d’anecdotes. Tu as bien profité de ton séjour pour voir les multiples aspects de la vie d’expat sous les tropiques. C’est sûr qu’on en revient différent!
A quand une chronique « caramel-beurre salé »? 😉
Tout de bon pour toi!

5)
Tristan Boy de la Tour
, le 17.10.2016 à 21:59

Tes descriptions de la circulation, de la politique, des problemes ethniques, de la consommation de rhum, des cyclones, me font tellement penser à l’ile Maurice! (J’y suis né). Toutes les fois que j’y suis retourné, c’est la meme chose, une (ou plusieurs) invitations qui finissent noyées dans le rhum local (genre kérosene siphonné d’un Airbus)… Et apres on prend la route de nuit, sans éclairage public et pleine de piétons, et en plus toute noire car le macadam est fait avec de la roche volcanique! Et je ne parle pas de la pluie tropicale nocturne qui s’abat d’un seul coup: obligation de s’arreter et attendre. La profondeur des fossés meutriers au bords des routes trouvent leur utilité!
La politique c’est pareil: slogans chocs, démagogie, corruption, insultes contre les opposants, on est en démocrature! Et pour finir constructions illégales en béton dégueu, hotels de luxe barricadés, villes polluées par des bus genre Tchernobyl ambulant.
Et pourtant j’ai toujours du plaisir a y retourner!

6)
François Cuneo
, le 18.10.2016 à 08:48

Go pour une deuxième série d’anecdotes le mois prochain.

Bon… c’est vrai que ça montre quelque chose de moins paradisiaque que ce que nous font croire les prospectus…

7)
ToTheEnd
, le 18.10.2016 à 09:10

Moi je trouve que la description est bonne et reflète bien quelques infos que j’avais eu à l’époque:-)

villes polluées par des bus genre Tchernobyl ambulant

Bah perso, j’ai trouvé très bien Chernobyl… y compris leur cantine.

T

8)
Jean-Yves
, le 18.10.2016 à 19:12

Lu au sortir du lit pendant le petit déjeuner, ça dépayse;-)

Il me semble qu’autrefois mes parents chantaient un titre de ce genre.

Ah, La cucaracha!
Version fanfare rythmée, révolution mexicaine, ou façon Tino Rossi?
De petits curieux se sont intéressés aux paroles.
Quelle histoire pour une gentille chanson traditionnelle espagnole,
dont cette version de Lila Downs précise l’ambiguïté:-)
Parents avant-gardistes?