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inDesign 2, un concurent sérieux pour XPress

Un peu d'histoire, ça ne fait pas de mal

Publishing Partner, ça vous dit quelque chose? Non? C'est le nom d'un logiciel de PAO (publication assistée par ordinateur, ou plus simplement logiciel de mise en page) tournant à l'époque sur Atari. Ce dernier était d'une puissance phénoménale, développé par un seul homme, au point que j'ai fort regretté de ne plus pouvoir l'utiliser lorsque je suis passé sur Mac.

Le logiciel à la mode pour l'utilisateur non professionnel de l'époque était PageMaker, qui ne me correspondait absolument pas. Pas de chance, je m'en suis rendu compte après l'avoir acheté, ce qui m'a obligé à ressortir mon porte-monnaie, et de l'alléger de quelques milliers de francs suisses supplémentaires pour acheter QuarkXpress 3.

Ce logiciel reprenait l'interface de Publishing (à moins que ce soit le contraire), je me retrouvais donc en terrain connu, ce qui est toujours agréable. Malgré sa grande puissance, Quark a toujours été simple d'emploi, sa logique m'a toujours convenu. Lorsqu'il fallait passer par un flasheur, aucun problème, pour autant qu'on prenne soin de ne pas utiliser n'importe quelle police de caractères.

Par contre, au niveau commercial, j'ai toujours trouvé que le système des mises à jour de Quark était scandaleux. Des prix de fou, des versions pas toujours stables, des avancées toutes relatives d'une mouture à l'autre, bref, Quark pouvait tout se permettre, l'éditeur étant pratiquement seul sur le marché à l'époque.

Cette arrogance que l'on pouvait associer à un certain mépris a gêné la grande majorité des utilisateurs de cet excellent logiciel qui ont attendu vainement une vraie concurrence pendant des années.

Alors, quand Adobe a annoncé son projet de nouveau logiciel totalement neuf, partant de zéro, appelé K2 à l'époque, l'attente a été énorme.

Et lorsque de K2 est sorti sous le nom d'inDesign, ma déception a été à la hauteur des espoirs que j'avais mis dans ce nouveau logiciel. Au départ, il était impossible d'imprimer sur une imprimante non postscript, ce qui écartait la plupart des jet d'encre de Monsieur et Madame tout le monde, le logiciel était lent, et surtout, il était tout nu.

Bien sûr, inDesign en version 1 était déjà ce qui se faisait de mieux au niveau du moteur de composition de texte. Mais manquaient les tableaux, les index, les tables des matières, la transparence, tout ce dont j'ai besoin pour créer des belles fiches pour des élèves devenus fort exigeants.

J'ai été déçu au point qu'après avoir suivi les leçons de bases du manuel d'utilisation, je ne l'ai plus touché jusqu'à la sortie de la version 1.5, pratiquement offerte par Adobe aux acheteurs de la version 1. À ce moment seulement, le logiciel est devenu réellement utilisable, mais manquaient toujours les outils listés plus haut.

C'est donc avec un réel plaisir que j'ai reçu inDesign 2.0 il y a quelques semaines

Une mise à jour à un prix décent, compatible avec MacOS X

Contrairement à Quark, Adobe propose des mises à jour de tous ses produits à des prix décents. Par exemple, il m'a suffi de débourser 260 francs suisses pour passer à cette nouvelle version. Et pour le prix, j'obtiens pratiquement un nouveau logiciel, voire deux puisque inDesign tourne sur MacOS 9 et sous MacOS X. Le programme profite donc de l'interface Aqua et de certains avantages du nouveau système, notamment au niveau de la gestion des polices de caractères OpenType directement implémentée dans ce dernier. Nous en parlerons plus loin.

Une interface Adobe

J'ai personnellement un peu de peine avec l'interface Adobe, mais je crois qu'elle commence à entrer dans mon cerveau vieillissant. Gros avantage, une fois qu'on maîtrise l'interface d'un produit (Photoshop, Illustrator, inDesign et dans une moindre mesure GoLive) on est à l'aise avec tous les autres. Il s'agit ici de l'une des grandes forces de cet éditeur.

Nous retrouvons donc les palettes multiples, avec ses onglets regroupant fort logiquement d'innombrables commandes ainsi que leur petit rond en haut à droite de ladite palette permettant d'afficher les options souvent cachées de chacune d'entre-elles. Chaque onglet peut être sorti de la palette et se voit ainsi devenir autonome.

Évidemment, un écran 17 pouces devient le strict minimum, mais qui aurait l'idée de faire de la PAO de nos jours avec un écran plus petit?

La palette des outils permet comme dans la version 1.5 de créer des blocs qui contiendront vos textes ou vos illustrations. Il est possible de varier l'angle et l'inclinaison de chaque bloc, le nombre et l'épaisseur de leurs côtés. Un outil Plume permet de rajouter ou d'enlever les points d'ancrage pour s'adapter au mieux au tracé du bloc désiré. Deux icônes ont été ajoutées: la première permet d'afficher d'un simple clic un aperçu avant impression, cachant d'un coup la grille, les repères, les contours de blocs. La seconde revient au point de départ et réaffiche ces aides à la mise en page.

La palette des outils permet comme dans la version 1.5 de créer des blocs qui contiendront vos textes ou vos illustrations. Il est possible de varier l'angle et l'inclinaison de chaque bloc, le nombre et l'épaisseur de leurs côtés. Un outil Plume permet de rajouter ou d'enlever les points d'ancrage pour s'adapter au mieux au tracé du bloc désiré. Deux icônes ont été ajoutées: la première permet d'afficher d'un simple clic un aperçu avant impression, cachant d'un coup la grille, les repères, les contours de blocs. La seconde revient au point de départ et réaffiche ces aides à la mise en page.

En bas, les deux petites icônes permettent de passer du mode document de travail
à l'aperçu avant impression et inversement.

La gestion de la justification du texte (compositeur de paragraphe) est ce qui se fait de mieux actuellement, de l'avis de tous les spécialistes en la matière. Il a encore été amélioré dans cette nouvelle version par rapport à l'ancien compositeur multiligne puisqu'il tient compte des paragraphes eux-mêmes pour effectuer au mieux son travail.

Rappelons également qu'inDesign 2 (il le faisait déjà en version 1) est capable de travailler avec des calques tout comme Photoshop, ce qui permet d'effectuer toutes sortes d'essais sans risque d'abîmer le document de base. Ces calques peuvent également être utiles dans le cas d'une création multilingue par exemple, un calque pouvant être attribué à chaque langue. À noter que QuarkXpress a intégré également cette spécification depuis la sortie de la version 5.

inDesign permet également d'ouvrir plusieurs fenêtres pour un même document, ce qui permet d'avoir par exemple une vue à 120% et une vue page pleine de votre production, ou de pouvoir observer comment réagit la dernière page d'une réalisation alors que vous éditez la première. À noter que si vous redimensionnez la fenêtre, le taux de zoom change automatiquement pour ajuster la page à cette dernière.

Le tableauteur de FrameMaker

Nom d'une pipe, ce que je suis content de voir apparaître autrement que sous forme d'Xtension sous Xpress ou de plug-in pour inDesign un module de création de tableau intégré.

Un tableau créé en quelques secondes.

Ce module a pour moi un petit air connu puisque je l'utilisais dans FrameMaker, un autre logiciel de mise en page racheté il y a quelques années par Adobe, et qui a toujours été dédié à la conception de manuels techniques. Ce n'est pas pour me déplaire parce qu'au niveau de la puissance, ce tableauteur est une petite merveille, et le fait que l'éditeur puisse profiter des avantages d'un logiciel en le portant dans un autre tient parfaitement la route. Il n'est pas nécessaire de réinventer à chaque fois la roue.

On peut réellement tout faire au niveau de la fusion des cellules, sens, alignement vertical et horizontal du texte. Les lignes diagonales sont présentes, et les fonctions de formatage permettent par exemple de modifier automatiquement l'apparence des lignes ou des colonnes.

Notons qu'il n'est pas possible, comme dans Word, de dessiner son tableau au crayon. Par contre, et c'est à mon avis beaucoup plus fondamental, les colonnes et les lignes peuvent être modifiées après avoir été fusionnées, ce que le logiciel de Microsoft fait n'importe comment.

Il est également possible d'ajouter des tabulations, des images et même un tableau dans les cellules et, bien entendu, de définir des retraits de toutes sortes par rapport à leurs contours.

Je suis comblé.

Des fonctions puissantes de table des matières et d'index

inDesign 2 permet de gérer dans cette nouvelle version les documents longs sous forme de livres. Un livre peut contenir différents documents autonomes et chacun de ces documents peut également appartenir à plusieurs livres.

Une palette permet de déplacer, d'ajouter ou de supprimer les documents à l'intérieur du livre en cours.

Tout livre ou document peut maintenant se voir doté d'une table des matières et d'un index tous deux paramétrables de manière très précise.

Les différents niveaux de table des matières se gèrent à l'aide des styles attribués à des titres dans le document. Il faudra donc veiller à attribuer un style à chaque élément que l'on veut voir apparaître dans la table des matières. En cas de modification d'un titre, d'un ajout ou d'une suppression de page, la table peut être mise à jour sans perdre ses attributs, à moins que ces derniers aient été ajoutés directement dans la table elle-même.

Les outils de gestion des tables sont à la fois puissants et simples à utiliser. Rien à voir avec la gestion pénible de FrameMaker puisque tout se règle pratiquement dans une fenêtre regroupant tous les paramètres.

Les index quant à eux se gèrent à l'aide d'une palette dédiée qui permet d'entrer une source au niveau désiré. Depuis cette palette, il sera possible d'atteindre instantanément la référence désirée. Ici également, la gestion des index reste intuitive, tout en se trouvant élaborée. Il est même possible de générer des références croisées à l'intérieur de l'index, de type "journalisme, voir journal".

Puisque nous parlons des références croisées, je regrette leur absence dans le corps du texte. Je rêve en effet d'une fonction "à la FrameMaker" permettant de faire référence à une page ou à un titre de paragraphe. Cela ne semble malheureusement pas possible ici, même si le logiciel nous propose des liens hypertextes dont on pourra tirer parti, mais seulement lorsque le document de sortie sera au format HTML ou un fichier PDF.

Pour ce faire, il faudra déclarer une cible qui pourra être de type page, ancre de texte dans n'importe quel document ouvert ou URL, et tout se gèrera comme les index et les tables des matières, via une palette contrôlant le tout. Signalons la possibilité d'insérer très facilement un "folio de mention de tourne" de type "suite page 52".

Toujours dans le domaine des fonctions purement de type texte, il est dommage que la numérotation automatique des paragraphes soit absente.

Peut-être qu'Adobe ne veut pas cannibaliser Adobe FrameMaker, mais alors, il faudrait vite carboniser ce dernier également. Et puis, si l'on pouvait une fois profiter des avantages de plusieurs logiciels dans un seul...

Reste que dans le domaine des documents longs, Adobe a fait un véritable bond en avant.

Des imports de bonne qualité

J'ai personnellement passé deux livrets pour CD basés sur autant de maquettes et de nombreuses fiches d'élèves de Quark 3.32 à inDesign 2 sans perdre de données. Il ne m'a rien fallu reprendre.

Par contre, certains professionnels semblent devoir passablement retravailler leur production, j'imagine plus sophistiquée que la mienne.

Les documents Office sont parfaitement reconnus mis à part un fichier Word comportant une section sur deux colonnes qui a été reconnue comme si elle n'en avait qu'une. J'ai importé des documents Word en conservant leurs styles ce qui me satisfait. Certains utilisateurs reprochent que, lors d'un copier-coller, les styles de Word (rtf) viennent remplacer ceux attribués dans Adobe inDesign. J'ai lu sur le site de Branislav Milic que ce dernier avait trouvé un truc pour contourner ce problème. Je vous laisse le lire ici. Les tableaux Excel et Word quant à eux peuvent être retravaillés directement dans notre logiciel de mise en page. Une importation d'un document Office peut se faire par simple glisser-déposer sur un document inDesign.

La transparence au rendez-vous

De nouvelles fonctions très attendues ont également fait leur apparition dans cette nouvelle version, qui font d'inDesign 2.0 un petit Illustrator.

Première nouveauté, et pas des moindres, l'apparition de la transparence.

Tout objet, image ou texte, peut se voir attribuer un taux d'opacité, et ce toujours à l'aide d'un curseur dans une palette dédiée.

Et cela va bien plus loin: il est possible de combiner ce taux avec une mode de fusion de type incrustation, produit, superposition mais aussi lumière tamisée, lumière crue et j'en passe.

La façon dont les objets d'avant et d'arrière plan interagissent dépend en effet d'une de ces méthodes et il vous sera certainement nécessaire de faire des essais en temps réel pour voir les différents résultats. J'aurais bien apprécié voir arriver un effet grossissant, ce qui aurait permis très facilement de mettre en valeur un objet comme si l'on passait sur lui avec une loupe. De même, si le fond d'un objet est transparent, le contour l'est aussi automatiquement. Gênant justement pour simuler une loupe.

Le contour progressif et les ombres portées

La transparence peut être associée aux effets de contour progressifs qui atténuent les bords d'un objet et aux ombres portées. Ce dernier effet peut être appliqué de la même manière que la transparence (incrustation, superposition,...). Les deux nouveaux effets peuvent être portés sur n'importe quel objet. Un bloc de texte sur lequel on applique une ombre portée verra les caractères eux-mêmes dotés de ce bel effet et non pas le bloc lui-même. L'ombre se règle de manière très précise, tant au niveau de sa couleur que de son emplacement, son atténuation et son opacité.

La vectorisation des textes est également au programme

Grande et magnifique nouveauté dans cette version 2 d'inDesign, n'importe quel caractère peut être vectorisé à l'intérieur d'un bloc de texte. Si une ombre portée a été affectée au caractère (ou au bloc de caractères) vectorisé avant application, l'effet suivra notre déformation.

Un mot contenant un caractère vectorisé se déplacera tout à fait normalement si on édite du texte avant lui, en revanche, il ne sera plus reconnu par le dictionnaire orthographique (dans notre exemple, le correcteur voit le mot "bre" puisque le "Om" a été vectorisé. Au fait, pourquoi la langue par défaut d'un bloc de texte est-elle l'anglais? Un petite bug à corriger dans une prochaine mise à jour mineure sans doute.

À noter que le programme permet également de faire courir du texte tout au long d'une forme ou de n'importe quel tracé, et ce à l'aide de l'outil Texte curviligne.

inDesign se sert dans la bibliothèque de logiciels Adobe: Acrobat (pour la gestion de PDF), FrameMaker (pour la gestion des documents longs), Photoshop et Illustrator. Ce qui est bien plus fort encore, c'est que le logiciel peut intégrer des fichiers natifs de Photoshop et d'Illustrator, avec tous leurs masques, calques, y compris leur couche Alpha. Si vous avez utilisé la transparence dans un fichier Illustrator 9 ou 10, elle sera également préservée dans votre mise en page. Tiens, inDesign n'a rien pris à Premiere.

Les glyphes pour OpenType

Trois polices OpentType sont livrées gratuitement avec inDesign 2, mais il faudra les installer séparément. Il s'agit d'Adobe Caslon Pro, Adobe Garamond Pro (dommage, deux polices à empattement) et Caflisch Script Pro. La technologie OpenType permet d'afficher un certain nombre de graphies différentes pour une même lettre ainsi que des ligatures conditionnelles, des ornements, ou des exposants parfois particuliers qui ne sont pas disponibles dans d'autres types de polices.

Ces caractères optionnels appelés glyphes, peuvent être insérés sans problème à l'aide d'une palette qui les les affiche tous, ou seulement s'ils répondent à certains critères, définis dans le menu suivant:

Une gestion presque complète du PDF

inDesign 2 est capable d'importer des fichiers PDF, mais ne peut les éditer. Il faut bien laisser quelque chose à Acrobat.

Par contre, au niveau de l'exportation aux formats 1.3 ou 1.4, tout est intégré d'usine. Par exemple, le logiciel tient compte de paramètres de table des matières pour créer les signets nécessaires à la bonne lecture de votre document. Je n'ai même plus besoin de Distiller que je garde pour passer à la moulinette les documents FrameMaker qui lui l'exige toujours. Tout est prévu pour passer un fichier à un prestataire sans problème. Comme vous vous en doutez, les liens hypertextes sont actifs dans un document PDF, et le simple fait de cliquer sur sa source vous amène directement à la cible. L'export au format HTML intégré depuis la version 1 du logiciel profite également maintenant de ces liens hypertextes.

Une des 6 zones de paramétrage de l'export PDF

Un petit document PDF avec ses signets à droite

Le XML pour ceux qui savent

Un jour je saurai, quand je l'utiliserai. En attendant, je vous parle ici d'un domaine que je ne connais pas encore (j'y travaille!) mais qui a l'air particulièrement important pour tout une catégorie d'utilisateurs.

Une capture d'écran du manuel d'utilisation XML d'inDesign 2.
Je suis bien incapable d'arriver à ce niveau.

Adobe inDesign 2 importe et exporte au format XML. Si j'ai bien compris, XML permet de gérer à partir d'un même contenu un document imprimé, Web et même pour des assistants personnels en séparant la forme du contenu. XML et HTML ont un certain nombre de points communs mais XML permet de créer ses propres balises. XML ne s'installe pas en standard, il faudra pratiquer manuellement en glissant un plug-in encore en version beta livré sur le CD 2 si vous voulez en profiter. Encore en beta le plug-in? C'est donc bien que tout cela est nouveau même si FrameMaker 6 est déjà capable depuis quelques temps de gérer XML. Ouf, je ne suis peut-être pas encore largué. À noter qu'une explication détaillée de XML est donnée dans un fichier PDF "Bienvenue", lui aussi sur le CD 2 entièrement dédié à ce standard.

Une gestion des documents en équipe

Puisque nous en sommes aux points que je n'ai pu tester personnellement, signalons la possibilité offerte par inDesing de travailler en réseau sur un même document en utilisant la technologie WebDav (Web Distributed Authoring and Versioning). Pour autant qu'on travaille sur un serveur WebDav, il est possible de partager un document sans risque que ce soit en Intranet ou sur Internet. Cette technologie est également utilisée avec GoLive 6, du même éditeur.

Des nouveautés en vrac

Faire le tour d'un programme comme inDesign 2 prend du temps. Ce n'est pas pour rien qu'une aide efficace est apportée par l'aide en ligne au format HTML. Elle est très bien faite et rapide. Un manuel de 485 pages permet une lecture plus tranquille et c'est fort agréable.

Je vais encore essayer de dresser une liste non exhaustive des nouveautés, grandes et petites dont je n'ai pas encore parlé.

  • Une amélioration a été portée au déplacement des images dans leur bloc. En effet, si l'on maintient le doigt enfoncé sur un graphique pendant un instant avant de le déplacer, une prévisualisation dynamique (une image fantôme) de l'ensemble du graphique apparaît, ce qui permet une plus grande précision de placement.

  • l'impression est maintenant devenue beaucoup plus cohérente grâce à une zone dédiée totalement repensée, elle-même divisée en 8 groupes de paramètres désormais bien ordonnés.
    Comme les réglages peuvent être sophistiqués et différents par exemple pour deux imprimantes distinctes, il est possible de les sauvegarder sous forme de style et de les recharger quand le besoin s'en fait sentir. Pratique.

  • le programme se lance maintenant plus rapidement. Sous MacOS X (je n'ai pas essayé la version pour MacOS 9) le programme ouvre plus vite les fichiers que la version 1.5 le faisait à l'époque sous l'ancien système.

Alors, inDesign va-t-il remplacer QuarkXPress?

inDesign, de l'avis de nombreux spécialistes, est déjà sur de nombreux points supérieur à XPress, notamment dans le domaine de la composition des paragraphes. Reste que la mouture 1.5 n'était pas trop mal non plus, et n'a pourtant pas réussi à convaincre pleinement les professionnels qui l'avaient achetée, mais qui ne l'utilisaient pas, comme l'avait démontré par un sondage un journal Mac français il y a un an. En effet, il était souvent difficile jusqu'à il y a peu de trouver des imprimeurs prêts à flasher avec ce logiciel. À ce niveau, on tombe vite dans un cercle vicieux: peu de flasheur donc peu de professionnels de l'édition qui osent se lancer, et comme il y a peu de demande, les flasheurs ne s'équipent pas.

Et bien, le moins que l'on puisse dire, c'est que les choses changent! Le 8 avril 2002, j'ai téléphoné à 5 imprimeurs pris au hasard dans l'annuaire du canton de Vaud pour savoir s'ils flashaient à partir de documents inDesign. 4 ont immédiatement répondu par l'affirmative, le 5e ne flashait pas mais avait un prestataire qui le faisait sans problème avec le programme d'Adobe. Trois m'ont dit spontanément qu'ils avaient de plus en plus de clients qui ne travaillaient qu'avec inDesign, deux m'ont prédit la fin à moyen ou long terme de QuakXPress. Peut-être vont ils un peu vite en besogne...

Les progrès réalisés dans la version 2 devraient convaincre les indécis, car il y en a encore et il en restera toujours, c'est certain. Un élément déterminant est à chercher du côté des éditeurs de plug-ins. Vont-ils prendre enfin le train en marche? Quark dispose d'une bibliothèque très fournie, ce qui n'est pas encore vraiment le cas d'Adobe. Il est vrai que ce dernier intègre de nombreuses fonctions de série. Bonne nouvelle, le correcteur orthographique ProLexis va être disponible dans quelques semaines pour inDesign 2 (il l'est déjà pour la version 1.5) en même temps que la version carbonisée de son moteur et de ses adaptateurs. On se réjouit déjà!

En conclusion

Comme je l'ai écrit plus haut, faire le tour d'un logiciel aussi complexe qu'inDesign 2 dans un test est une vraie gageure et touche même à l'impossible. Il faut donc bien en venir à la conclusion finale. Autant la version 1 m'avait déçu (il s'agissait en fait d'une version beta qui a desservi le logiciel), autant la version 2 m'enchante presque en tout point.

Les nouveautés énumérées plus haut apportent pratiquement tout ce dont j'avais besoin. Restent à gérer, en ce qui me concerne, les vraies références croisées et la numérotation des paragraphes, pour que je puisse me passer de FrameMaker, un peu trop lourd à mon goût.

Le programme est encore jeune, il peut évoluer. Il a cependant largement dépassé le stade des promesses, et nous en donne pour notre agent.

Personnellement, je le trouve magnifique.

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