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L’été en pente raide

Chacun a sa façon privilégiée de passer ses vacances. Certains restent bien tranquilles chez eux à… ne rien faire, d'autres vont faire du tourisme dans des pays lointains, à la mer, à la montagne, ou tout cela à la fois. On peut aussi en profiter pour se livrer bien plus souvent à son loisir préféré. Et le mien, vous le savez sans doute depuis quelques temps déjà, c'est le vélo de route, et plus particulièrement le vélo sur des terrains les plus vallonnés possibles.

Cet été, je m'en suis donc donné à cœur joie. Au bas mot 2000 km dans les collines du Brabant, les Ardennes, les Alpes… Notamment lors de trois « événements » cyclistes très différents, mais qui ont en commun la présence de pentes très raides à escalader ! :-)

Rad am Ring 2015

Le 26 juillet je suis allé, comme l'année dernière à la même période, sur le circuit allemand du Nürburgring, dans l'Eifel, pas loin de la Belgique, pour participer au Rad am Ring. Pour rappel, cet événément cycliste majeur d'outre-Rhin réserve ce circuit automobile légendaire aux cyclistes pendant un week-end par an, selon plusieurs formules que je précisais dans cet article.

Et notamment, le dimanche, on peut parcourir pendant la matinée et le début de l'après-midi autant de tours qu'on le souhaite de la partie nord du Nürburgring, la très longue et très difficile « boucle nord », la Nordschleife, soit un circuit de 21 km de long et de plus de 500 m de dénivellation totale !

Une belle vidéo de présentation de la Nordschleife, avec de magnifiques vues aériennes de ce circuit mythique.

Il y a cependant une partie de la Nordschleife que je n'avais pas osé faire l'année dernière, ainsi que je le racontais dans mon article. Une partie à vrai dire désaffectée, mais ouverte pour l'occasion du Rad am Ring aux… vélos électriques. Et pour cause, ce chemin bétonné est très, très raide, d'où son nom : la Steilstrecke (littéralement « chemin raide », en allemand).

Emplacement de la Steilstrecke sur la Nordschleife.

L'emplacement de la Steilstrecke sur la Nordschleife.

Pour rappel, ce raccourci entre les sections Klostertal et Hohe Acht avait été créé peu après l'ouverture du circuit en 1927, afin de tester les véhicules sur une route très escarpée. La photo d'archive suivante (1967) montre bien la raideur de cette pente de 500 m de longueur environ, lorsqu'elle est vue d'une portion de route à peu près plate :

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La Steilstrecke en 1967, alors que les alentours étaient plus dégagés. Photo de Jack Moody, tirée du site des « Ausringers ».

En voici un profil sommaire, mais encore plus parlant, tiré du site dédié Pro-Steilstrecke (en allemand) :

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Le profil de la Steilstrecke, avec des pourcentages éloquents.

Quand ce ne sont pas des cyclistes sur vélos électriques (tricheurs ! :-b)), en général ce sont des VTTistes qui s'attaquent à ce « talus », comme dans cette vidéo :

Une vidéo d'escalade de la Steilstrecke, en VTT.

Et depuis le 26 juillet, j'ai aussi ajouté ce monstre à mon palmarès de cycliste routier :-) Mais même avec mon braquet minimal plus proche de celui d'un VTT (26/34) que celui d'un vélo de route classique, ça n'a pas été une partie de plaisir ! Je suis arrivé au sommet sans avoir mis pied à terre, mais essoufflé et les jambes tremblantes, et il m'a fallu pédaler en douceur pendant plusieurs kilomètres pour récupérer. Si un jour je retente cette escalade, je crois que je monterai un plateau de 24 dents en lieu et place du 26 dents, rien que pour elle !

Pour l'anecdote, lors d'un de mes tours suivants de la Nordschleife (j'en aurai fait cinq en tout — mais un seul avec la Steilstrecke, le troisième), dans la longue descente à 11 % de la section appelée Fuchsröhre, « Terrier du renard », j'ai été en quelque sorte pris en flagrant délit d'excès de vitesse ! Lisez le chiffre en bas à gauche de la photo :

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Flashé dans la descente du Fuschröhre

Le comble étant que le compteur monté sur mon vélo, lui, n'avait indiqué qu'une vitesse maximale de 78 km/h « seulement ». Alors quelle était la mesure correcte ? Je ne sais pas vraiment, mais j'aime à croire que c'était celle du compteur. La simple idée d'avoir atteint (en pédalant !) la vitesse instantanée de 93 km/h me flanque la frousse. On va parfois plus vite qu'on s'en rend compte, à vélo comme en voiture…

Le challenge du grimpeur en Isère

Peu après le Rad am Ring, je suis venu passer quinze jours en famille, à l'endroit où je suis né et ai vécu jusqu'à l'âge de 28 ans : la région grenobloise, en France. Là-bas, une de mes connaissances du forum cycliste Vélo101 m'a proposé de faire en duo avec lui ce qu'il a qualifié de « challenge du grimpeur » local : grimper en une seule sortie les côtes de Mont-Saint-Martin et Chalais dans le massif de Chartreuse, et celles de Montaud et Ezy dans le massif du Vercors. Quatre raidards en cul-de-sac dans la même zone géographique, tous bien gratinés (on est Dauphinois après tout !), mais peu connus en dehors des locaux du « 38 ».

Nous nous sommes donc lancés dans cette entreprise le mercredi 12 août. Partant de la vallée du Grésivaudan, au nord-est de Grenoble, j'ai rejoint Daniel à Grenoble même, et nous nous sommes dirigés vers Voreppe, base des deux premières ascensions.

D'abord la côte de Mont-Saint-Martin, une belle route ombragée le matin de presque 7 km à 9,6 % de moyenne :

Le profil de la montée vers Mont-Saint-Martin

Le profil de la montée vers Mont-Saint-Martin

En s'économisant un maximum, la montée s'est faite sans problème, et le village sommital est lui-même très agréable à parcourir, dans un cadre idyllique. Jugez-en !

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Mont-Saint-Martin. Les gens qui y vivent ne doivent pas être les plus pauvres de la région !

Ensuite, redescente, et nous nous attaquons au plus gros « morceau », la côte de Chalais. 10,8 % de moyenne sur 6,7 km… Il paraît que cette montée présenterait les cinq kilomètres consécutifs les plus raides de toutes les Alpes françaises, avec plus de 12 % de moyenne sur cette distance. En France, seule une montée du Pays Basque, dont j'ai oublié le nom, serait plus raide.

Et je peux vous assurer que ces 12 % de moyenne y sont ! Et irréguliers en plus, avec notamment un long, long passage à 18 %… Pour ne rien arranger, la route était en train d'être gravillonnée lors de notre passage. Grimper (et descendre) une telle côte est déjà une chose, le faire avec du goudron collé sur vos pneus et les cailloux qui vont avec en est une autre !

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Le profil de la montée de Chalais.

La récompense de ces efforts, c'est de voir le monastère de Chalais au sommet et son cadre majestueux :

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Le monastère de Chalais.

Ce monastère, à l'histoire assez mouvementée et occupé aujourd'hui par des moniales dominicaines, est en lui-même un agréable objet de visite. Il est aussi réputé pour la qualité des biscuits qu'on y fabrique et met en vente.

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Une moniale apporte la touche finale à la confection de biscuits de Chalais (photo tirée du site web du monastère)

Ceci dit, nous ne prenons pas le temps d'en acheter et redescendons dans la cluse de Voreppe (avec un arrêt forcé pour cause de gravillons collés au pneu…), cluse que nous traversons dans sa largeur pour nous retrouver au pied du massif du Vercors, à Veurey-Voroize, et de là grimper le versant est de la côte de Montaud.

Je n'ai pas pu dénicher sur le web de profil satisfaisant de cette côte, la plus « facile » de la journée, et la seule que j'avais déjà grimpée, mais selon mon guide Altigraph c'est environ 8 % de moyenne sur 6 km. Avec notamment deux bornes à 10 %… Les deux escalades précédentes pèsent dans nos jambes, mais c'est la chaleur qui nous fait le plus mal dans cette côte : c'est la fin de la matinée et le soleil tape maintenant généreusement. Nous arrivons au sommet un peu bien « cuits » dans tous les sens du terme. En poursuivant sur une borne de faux-plat, on atteindrait l'agréable village de Montaud, mais nous décidons de redescendre.

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Le village de Montaud (what's in a name).

C'est que moi-même je suis contraint d'en rester là : j'avais promis à ma famille d'être rentré vers 13 h 00, et il est midi passé, avec plus d'une heure de route à faire pour revenir à vélo, c'est dire si je suis déjà en retard. Mais à vrai dire je ne suis pas sûr d'avoir eu la réserve pour m'attaquer au quatrième et dernier morceau de la journée : la côte d'Ezy, juste à côté. 9,1 % de moyenne sur 7 km, c'est un peu la même chose que Mont-Saint-Martin, me dit Daniel qui va se lancer donc tout seul pour finir le challenge, et le réussir. Mais je me promets déjà in petto de le retenter l'année prochaine, et de le boucler entièrement cette fois, non mais !

La Vélomédiane - Claude Criquielion

Rentré en Belgique, j'ai bien sûr poursuivi mes escapades cyclistes en attendant la rentrée scolaire (je suis actuellement enseignant dans le secondaire supérieur), et j'ai notamment participé à la seule cyclosportive avec classement qui existe encore en Belgique : la Vélomédiane-Claude Criquielion, ainsi nommée parce qu'elle était parrainée par le champion cycliste belge jusqu'à son décès en février dernier.

Le centre névralgique de cette cyclosportive est la belle petite ville très touristique de La Roche-en-Ardenne, en plein cœur de l'Ardenne comme son nom l'indique, dans la province du Luxembourg belge, que j'avais déjà présentée dans cet article.

Le centre de La Roche-en-Ardenne.

Le centre de La Roche-en-Ardenne.

La Vélomédiane propose à son participant 170 km et 3300 m de dénivellation, pas moins, à parcourir dans les environs de La Roche. Avec quelques raidards bien ardennais, dont je vais vous parler… D'où sa réputation (méritée) d'être une des plus belles et des plus difficiles épreuves cyclistes de tout le Benelux, et de fait les Néerlandais et les Flamands fournissent de loin le plus gros contingent de participants.

La Vélomédiane a donc eu lieu cette année le samedi 29 août. Départ commun vers 9 h. En attendant, les quelques 3000 cyclistes venus y participer (1850 environ — dont moi — pour le grand parcours avec classement de 170 km, et le reste sur la « Petite Crique » sans classement de 89 km) patientent sur la ligne…

La foule est au rendez-vous !

La foule est au rendez-vous pour la Vélomédiane !

Les premières côtes sont en générale longues et assez peu pentues, pour s'échauffer. Le cadre est superbe, presque alpin :

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Ambiance montagnarde dans le « Plat » Pays (côte d'Hives).

Peu avant le premier ravitaillement, il faut s'attaquer au « Pied Monti », à Maboge, aussi appelé Mur de la Vélomédiane. Le profil ci-dessous vous fera comprendre pourquoi le premier kilomètre transforme beaucoup de cyclistes en piétons…

Le profil du Pied Monti, ou Mur de la Vélomédiane.

Le profil du Pied Monti, ou Mur de la Vélomédiane.

Et puis après le premier ravitaillement, c'est la montée chronométrée d'Haussire, soi-disant la plus grosse difficulté de tout le Benelux. 4 km assez irréguliers, constitués en fait de deux côtes : la côte du Parc à Gibier et la fin pentue de la côte d'Haussire, dont j'avais déjà parlé dans l'article précédent. Le verdict du chrono aura été de 22 minutes, en ce qui me concerne, soit 11 km/h de moyenne. Je n'ai pas forcé mon talent à vrai dire, on n'en est même pas encore à mi-parcours.

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Replat bienvenu dans la côte du Parc à Gibier : ça permet de sourire au photographe !

Mais la plus grosse difficulté, c'est probablement la côte de Roche-à-Frêne, quelques trente kilomètres plus loin. L'endroit lui-même est célèbre en dehors du cyclisme, en raison des rochers bizarroïdes qui le décorent. En voici un exemple :

Les curieux rochers de Roche-à-Frêne…

Un des curieux rochers de Roche-à-Frêne…

… et le profil de la côte du même nom.

… et le profil de la côte du même nom.

La côte de Roche-à-Frêne proprement dite est assassine non pas par ses pourcentages, certes conséquents mais pas monstrueux, mais par son exemplaire régularité autour des 10 %. Aucun répit sur deux kilomètres, ceux qui ont mal géré leur effort « coulent une bielle » à cet endroit. J'y dépasse là aussi un bon nombre de cyclistes devenus piétons. La vidéo ci-dessous montre la grimpée de cette côte lors d'une autre cyclosportive : voyez la lourdeur des coups de pédales…

Une vidéo de la « grimpette ».

Juste après, on aborde une escalade assez différente, plus irrégulière mais avec des passages plus raides : le col du Rideux, versant nord. C'est le seul passage routier de Belgique qui mérite vraiment le qualificatif de « col » selon le très sérieux Institut Géographique National belge.

Profil du col du Rideux, versant nord (le plus difficile, évidemment).

Profil du col du Rideux, versant nord (le plus difficile, évidemment).

Outre qu'il est à la fois champêtre et forestier, le col du Rideux présente une curiosité à son sommet, à savoir une stèle :

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L'inscription sur la stèle du sommet : « Ave Maria, Montes et Colles, benedicte Dominum » (Je vous salue Marie, montagnes et collines, bénissez le Seigneur). Le cyclo-grimpeur croyant se retrouve dans cette prière ! :-)

Puis c'est le deuxième ravitaillement, et d'autres côtes dont l'une est assez semblable à celle de Roche-à-Frêne : la côte de Beffe, mais moins intéressante touristiquement parlant. Et le retour final à La Roche, sans autre histoire qu'une crampe ennuyeuse… à la main droite, qui m'a fait tenir le guidon d'une main pendant un moment (pas si évident quand ça grimpe fort !) avant qu'elle ne reparte comme elle était venue.

Finalement j'aurais mis 8 h à faire le parcours proposé. Pour être classé il fallait en faire au maximum 9 h 30, ce qui me laissait une marge confortable. Ceci dit, et pour l'anecdote, ça m'aura valu la 1468e place sur les 1612 arrivés de cette Vélomédiane (plus de 200 abandons !) et la 1304e place pour la grimpée chronométrée d'Haussire. D'habitude, dans ce genre de cyclosportives avec classement où beaucoup de participants « font la course » pour de bon, le randonneur non compétiteur que je suis finit dans les tout derniers et juste avant les délais… On dirait que ma pratique assidue des pentes raides cet été m'a fait (relativement) progresser ! :-)

C'est avec cette Vélomédiane que se sont achevées mes vacances d'été et de cycliste. Me voilà maintenant en plein dans le stress de la rentrée, avec beaucoup moins de temps devant moi pour me livrer à mes escapades favorites :-(… Vivement l'été prochain !

14 commentaires
1)
nic
, le 17.09.2015 à 12:26

wow!
je monte tous les jours le petit chêne à Lausanne et j’arrive en haut essoufflé… La Steilstrecke peut se faire à la descente? ;-)

3)
Zallag
, le 17.09.2015 à 13:43

Une bonne idée du Chat

Merci de rappeler le souvenir de Pauline Lafont et des autres acteurs du film auquel le titre-jeu de mots de ta chronique renvoie.

4)
ToTheEnd
, le 17.09.2015 à 16:19

Les compteurs embarqués me semblent plus précis… du moins s’ils sont correctement calibrés… sans parler des apps genre Strava ou autres qui peuvent aussi donner un instantané très précis.

Après c’est toujours rigolo de voir des cyclistes sur cette mythique piste et je trouve dommage que le circuit ne reste pas ouvert pour tout le monde comme d’habitude… quoi?

T

5)
Franck Pastor
, le 17.09.2015 à 18:30

@Zallag et Philippe Geluck (si jamais il nous lit) : regardez d’urgence cette vidéo, et notamment à partir des 40“ ! :-))

https://www.youtube.com/watch?v=FgIL6eHHgZU

@ToTheEnd : Tout le reste de l’année, cette piste est interdite aux vélos, alors laisse-nous ces trois jours de paradis cycliste par an, s’il te plaît ! Sinon, tu as déjà fait ce circuit en bagnole ou en moto ?

6)
OliDa
, le 17.09.2015 à 19:17

Bravo, quel champion de la pédale.
ça me laisse baba.

7)
zit
, le 17.09.2015 à 21:53

Ah oui, super vacances !

Je n’ai pour ma part qu’escaladé tous les cols de la vallée verte en deux jours, ça doit être faisable en une journée extrême, mais ce sont des cols de moyenne montagne, on est encore très près du Léman, et ça dépasse rarement les 10 % très longtemps, et encore, sur certains cols seulement, c’est d’ailleurs un terrain fabuleux pour s’entrainer à la montagne, car il y a des cols vraiment faciles mais assez long et d’autres plus durs, yen a même un à 10 % sur 3 km, mais c’est le plus raide.

Je vous ferais peut être un petit rapport une fois sur ces pentes verdoyantes, hé, Franck, ça te dirais pas, quelques sorties en Vallée Verte, un de ces jours ? tu m’attendrais en haut des côtes, mais je peux me charger du ravito, je monte lentement (de toute façon, le vélo est lourd, alors je ramène souvent des cailloux, des saucissons, des fromages et du pinard trouvés en chemin ;o).

Excellente, la vidéo du gars avec son braquet de malade dans la rue à 32 %, mais tant qu’à ne pas être gêné par la position, je préfère monter dans mon fauteuil à deux roues, je doit pouvoir aller à la même vitesse que lui dans la deuxième partie de la vidéo, quand il avance un poil plus vite (une marcheuse le dépasse), dans les deux ou trois km/h, c’est grâce à mon entrainement parisien : au lieu de mettre pied à terre quand le feu est rouge, je ralentis le plus possible en essayant de ne pas me foutre par terre, comme un pistard en chaise longue, par contre, au démarrage, les fixies admirent mes feux arrières ;o).

J’ai vraiment les boules que ma monture soit interdite d’une fête com le Rad am Ring, ça doit être formidable de pouvoir prendre toute la route dans les courbes en descente, sur un billard pareil !

Pour ta sortie péri-grenobloise, je pense que c’est un circuit que je pourrais achever avec plaisir, mais en plus d’une matinée ! jolies côôôôôôtes ! j’adore quand c’est raide, je sue des litres, ça fait du bien, mais je reste toujours en régime tranquille, souffrir n’étant décidément pas mon truc, je me contente de brûler un peu de sucres et de graisses, à mon rythme (qui est quand même de moins en moins pire, je découvre seulement le plaisir des cimes depuis que je me sent en parfaite sécurité dans les descentes, mieux, que j’y prends un pied total !, l’entrainement, les km quotidiens, ça paye).

Et la vélomédiane, très beau parcours aussi, y-avait-il des zeureux zalongés ou était-ce aussi réservé aux adorateurs de la selle en bois ?

TTE, Strava, c’est la seule app que je n’ai pas testé, les autres (Road Bike Pro, RunKeeper, Cyclemeter, VeloPal et autres MotionX-GPS, pour ne pas les citer) étant tellement farfelues sur les distances, vitesses, dénivelés, que je préfère vraiment iPhiGéNie, j’ai finit par prendre toutes les options, cette année, et c’est super (bien que je n’en maitrise pas 20 %, le manuel est riche !), je pensais faire une chronique là dessus, j’enregistre donc toutes mes sorties un peu longues avec toutes ces app, et à chaque fois, je compare avec mon compteur, qui est très bien réglé, et je me marre, un peu jaune, parce que j’ai quand même déboursé quelques sesterces, mais
il y a des fois ou l’on m’annonce que j’ai dépassé les 200 km/h ou grimpé des passages à 33 %, n’importe quoi ! ces trucs là, c’est de la foutaise ! et en plus ils n’arrêtent pas de me proposer de partager mes exploits, sur leurs site, façon rézosossio, vraiment pas mon truc, et l’export des traces GPX n’est simple que par leur site, justement, MotionX-GPS est le moins délirant quand même… mais il est moins ciblé sport/compète, ce qui explique peut–être (et iPhiGéNie est dans une autre catégorie, plus cher aussi, mais c’est un vrai outil).

z (qui est très occupé par son dragounet en ce moment, je répêêêêêêêêêêêêêête, je vous en reparlerais une autre fois)

8)
bernie14
, le 17.09.2015 à 22:38

Et au programme pour l’an prochain ? …. le 100è anniversaire de la Ronde des Flandres. 16’000 cyclistes sur les routes de cette course mythique … (je vais peut-être m’inscrire)
ou La marmotte , à faire en cyclo-sportive en 2 jours (je l’ai fait cette année), c’est magnifique, mais 6’000 m. de dénivelé en 2 jours… bon pour un grimpeur comme toi, pas de problème.
A bientôt sur les routes….

9)
ToTheEnd
, le 18.09.2015 à 08:32

FP: oui mais il y a très longtemps… malgré tout le buzz et la frénésie qu’il y a autour de ce circuit, je le trouve trop exigu, trop irrégulier et tout simplement trop dangereux… les barrières sont tellement proches à des endroits « techniques » où tu passes à >200 donc pas tellement de marge pour te planter (à part dans les barrières). Il y a plein d’autres trucs plus sympa et tout de même moins exigeant pour un amateur.

zit: je n’ai pas essayé les apps dont tu parles mais vu le nombre de pros qui utilisent ce machin, je pense qu’il n’y a pas photo. De plus, j’ai aussi un compteur en plus de l’app qui tourne et le tout est très cohérent. Bien entendu, pour s’assurer du bon fonctionnement de ce genre d’app, il ne faut pas enfouir le téléphone dans un sac ou pire, l’isoler… pour bien fonctionner, ce genre d’app a recourt au GPS et si ce dernier n’est pas dispo ou par intermittence, les données seront pourries.

T

10)
Franck Pastor
, le 18.09.2015 à 09:31

@OliDa : merci ! :-)

@Zit : hélas, je n’ai pas vu de vélo couché sur la Vélomédiane. Je ne sais pas s’ils sont autorisés sur cette cyclosportive avec classement. Peut-être que oui, sur un tel parcours ils sont probablement plus lents que les vélos droits et ne fausseraient donc pas le classement. Mais il y a quantités d’autres cyclos où j’en ai vus (sans classement du reste) en Belgique, y compris en Ardenne.

Je ne connais pas la Vallée verte, donc si je suis dans les Alpes du nord en même temps que toi tu peux me faire signe, c’est volontiers que je t’accompagnerai !

@bernie14 : je ne pense pas que je ferai le Ronde un jour. D’une part parce que c’est très tôt dans l’année, à une époque où j’ai peu d’entraînement, et d’autre part parce qu’une telle affluence, ça fait vraiment beaucoup de monde sur ces routes étroites, en particulier les montées genre Koppenberg ou Paterberg :-) Attention du reste, les délais d’inscription sont très stricts et les places disponibles sont vite prises, paraît-il.

@ToTheEnd : c’est vrai, la Nordschleife est très dangereuse pour les voitures (et les motos), c’est bien pour ça qu’il faudrait les interdire sur ce circuit et le réserver en permanence aux cyclistes ! :-b

Pour ce qui est de Strava : j’ai vu des profils de montée sortis par cette app, et je les ai très souvent trouvés trop approximatifs par rapport à des données anciennes mais fiables (Cotacol, Altigraph) que j’ai déjà. Je me demande donc si les données fournies par le GPS sont fiables (en supposant qu’il fonctionne parfaitement bien sûr).

Je n’avais jamais entendu parler d’IphiGéNie, je vais creuser dans cette direction…

11)
ToTheEnd
, le 18.09.2015 à 09:52

Pour le tracé et les kilomètres, je trouve Strava très précis… je vois même les fois où je me goure et fais 2x le tour de rond-points ou des trucs de ce genre. Par contre, pour les dénivelés, à vue de nez je dirais qu’ils ressemblent à ceux que j’établis sur Google avant de faire un nouveau tour… mais je n’ai jamais superposé ou fait un pointage précis donc je ne peux jurer de l’exactitude de l’affaire mais comme ça, à vue de nez, ça me semblait bon…

En tout cas, quand ça monte ça monte vraiment (corrélation de la vitesse) et quand ça descend, et bien ça descend;-)

T

12)
OliDa
, le 18.09.2015 à 11:51

à propos des données GPS.

Avec un vrai GPS, on peut je pense lui faire confiance pour mesurer la vitesse stabilisée.
Du temps où j’utilisais un GPS Garmin Streepilot 2610, la doc était très claire : la mesure de la vitesse stabilisée est très précise, par contre la position relevée par le GPS ne l’est pas.
C’est encore le cas aujourd’hui, le GPS nous donne l’illusion du bon positionnement grace aux routes sur lesquelles on est sensé rouler.

Ceci dit, il m’arrive de mesurer la vitesse et le parcours en selle avec l’iphone, grâce à une appli Runtastic (« Road Bike »). Alors je ne sais pas si le signal manque de force, ou bien si ce sont les arbres ou le software moisi, toujours est-il que la vitesse que m’indique Runtastic est trop faible par rapport à d’autres mesures dont je dispose : un compteur étalonné et une appli GPS simple (« Tachymètre »).

Je n’utilise pas Strava.

14)
Franck Pastor
, le 18.09.2015 à 16:34

Trop mignon !! Incroyable le don des enfants pour l’imitation !