C’était la dernière fois, je le jure!

Avertissement: cette humeur est mise en ligne samedi matin à 4 heures trente, à mon retour du Paléo. Je tiens à dire que ce qui suit relate la soirée du jeudi 24 et que je n'en retire pas une ligne. Parce que la soirée du 25 juillet, celle que je viens de vivre restera l'un de mes plus beaux souvenirs de 26 ans de Nyon. Je vous en parlerai exceptionnellement dimanche (ben oui, il y a 24h de décalage, c'est comme la presse écrite). Vous me suivez? Je ne suis pas clair? Alors c'est parce que je suis trop fatigué pour continuer. Voici donc l'humeur que j'ai écrite vendredi pour samedi.

Bonjour à tous!

Tout d'abord, je tiens à remercier la petite équipe qui a tenu la maison pendant mon absence, en particulier Renan, Fabien et Noé. Pas un jour sans humeur ou sans test, la tradition est respectée, c'est chouette, bravo les gars.

Alors oui, les vacances ont été chouettes, je vais vous en reparler bientôt.

La rentrée par contre a été un peu rude.

D'abord, je ne sais pas ce que les Twingo roses avaient contre nous, mais par deux fois, l'une d'entre elles (et ce n'étaient pas les mêmes) ont commencé un dépassement pendant que nous les doublions. Je ne sais pas encore pourquoi nous sommes entiers à la maison. Merci au Renault Espace et à son freinage sain de nous avoir sortis de là.

Ensuite, la foudre est tombée sur la maison pendant notre absence (en fait pas sur, mais tout près, parce que sinon, je pense qu'il n'y aurait plus rien puisque je crois bien que nous n'avons pas de paratonnerre), ce qui fait que certains appareils ont été un peu secoués.

Bref, résultat des courses:

• téléphone mort (NT de l'ISDN brûlé)
• réseau téléphonique interne bousillé
• modem câble blessé et devenu fou
• routeur Airport en pièces détachées (dedans, ça fait chklink chklink quand on secoue, y compris au niveau de l'alimentation, incroyable!)
• lecteur de DVD sauté
• ... (je suis sûr qu'il y a des choses qui m'ont échappé)

Ce qui est étonnant, c'est que mis à par le DVD, ce sont tous les appareils avec alimentation séparée qui ont sauté, les autres ont tenu le coup. Ce qui est dingue, c'est que les flippers eux ont tenu, le reste en fait, je m'en fous!

Alors voilà, la journée du 24 a été passée à chercher des appareils de remplacements pour Internet. La configuration du Draytek 2200 we (le routeur) m'a achevé. J'ai réussi à faire fonctionner tout ça juste… 5 minutes avant de partir au Paléo Folk Festival de Nyon.

Je viens de dire que j'étais achevé. Tu parles! Si seulement!

Alors voilà, on est arrivé à Nyon sans problème, avec un chtit itinéraire de derrière les fagots que vous ne pensez quand même pas que je vais vous donner ici. Non mais!

Rencontre avec les copains, une ou deux sangrias au bar du ski club pour la route, une petite mort subite pour caler tout ça et en route vers la grande scène.

Premier contact avec le festival: Laurent Voulzy.

Alors pas mal, là franchement, il m'a étonnée le Laurent. Moi, au départ, je ne suis pas vraiment accro: trop mou, trop sophistiqué, Mais là, sur scène, il est rock le gaillard!

Et c'est incroyable le nombre de chansons qui ont bercé notre vie qu'il a pu écrire, sans qu'on s'en rende vraiment compte.

Des trucs qui m'collent encore au coeur et au corps…

À ce propos, nous avons eu droit à cette chanson (Rock Collection) qui a duré plus d'une demi-heure! Avec des reprises qui correspondent à une mise à jour des chansons qui ont marqué Voulzy.

Alors ça, tu penses, j'ai adoré.

Et puis nous avons attendu une heure, mais ça, c'était prévu et c'est bien normal. Nous avons (avec Mme Cuk) profité de ce temps donné pour réussir a nous avancer jusqu'au premier rang.

C'est ça qui est chouette à Nyon, si tu veux être près, tu peux, sans venir trois jours à l'avance.

Bon, allez, vous avez deviné: j'ai accompagné Mme Cuk au concert donné par Patrick Bruel, à 11 h 45 jeudi soir. Vous connaissez mon état d'esprit par rapport à ce genre de concert à par rapport à ce Monsieur en particulier. J'ai déjà parlé de ça ici et plus méchamment ici.

Et déjà, pendant l'attente, j'ai commencé à devenir nerveux. D'abord, aux trois premiers rangs, dix mètres à droite, dix mètres à gauche, j'étais le seul type. Ça ne rassure pas vraiment, je vous assure, mais bon, c'est joli pour les yeux.

Ensuite, là, je ne supporte pas: le staf de Monsieur le Titi vient nous proposer des briquets dans un joli carton avec la tronche de l'artiste comme couvercle d'icelui.

Non mais tu te rends compte! Le gars, il est le chanteur qui vend le plus de disques en 2002 en France, et il a encore besoin de pognon supplémentaire. Allez, c'est à coup de trois balles (dis, tu ne me dis pas que tu les vends plus cher ou bien? Si?) qu'on devient encore plus riche.

Ça m'écœure, je te jure, et ce n'est pas qu'une façon de parler.

Ensuite, un type sort de sous la scène parce que j'avais mon IXUS 400 à la main (ben oui, je roule léger à Nyon, mais ce soir, j'ai bien envie de faire une p'tite dérogation de prendre le D1X). Il vient me dire quoi le type?

"Heu, t'es gentil, mais pas de flash pendant le spectacle."

Non mais tu rêves ou quoi? On est des dizaines de milliers, il y a bien trois mille appareils de photo numériques et argentiques mélangés, le Môssieur il a peur que je l'éblouisse?

En plus, sachez que je ne mets jamais le flash pour prendre des photos de scène, moi, Monsieur! Je monte la sensibilité (j'espère que le bruit dans l'image ne vous dérange pas), je sous-expose un poil, mais je ne FLASHE PAS!

Et voili voilà que le concert commence. Je prends ma première photo, évidemment, bras au-dessus de la tête. Autour de moi, les flashs crépitent. Moi, je suis le seul à ne pas avoir de petite lumière qui sort de mon appareil.

Le gaillard ressort me demander fermement d'arrêter avec mon flash.

Non mais tu pleures! Là, il n'est plus rien venu me dire, peut-être parce qu'il a vu que j'étais un peu énervé.

Alors ce concert?

Franchement? Je ne supporte plus, c'est tout, Je suis parti au milieu, juste après le duo avec Voulzy. J'en peux plus de ce type. Mon problème sans doute, mais voilà, c'est comme ça. Je n'y crois plus. Et tout ce merchandising n'y est certainement pas pour rien.

C'est comme en vélo. Avant, j'aimais voir le Tour de France, il ne fallait rien prévoir en juillet l'après-midi. J'adorais ça.

Et puis, ils ont tout cassé. Tu regardes un type exceptionnel, tu vois les efforts, tu te dis que le gars, il n'est vraiment pas comme toi, et puis juste après, tu penses seringues, même si le type est tout propre.

Bruel, c'est la même chose: il nous fait croire qu'il nous aime et qu'il nous respecte, mais il profite de toutes les occases pour faire du fric avec son image.

Je déteste ça. Et ce qui me rend dingue, c'est de voir que plein de gens entrent dans ce jeu, dont ma femme.

Heureusement que nous avions une copine dans la voiture pour rentrer, j'ai dû me retenir. Je n'ai pas pu complètement mais c'était déjà ça.

Bien. J'ai pris une résolution.

Je jure ici devant l'auditoire complet de Cuk.ch que je n'irai plus voir ce bonhomme.

C'est fini, terminé. En plus, je bousille le plaisir de Mme Cuk, alors…

À ce sujet, et pour terminer, j'ai observé le cortège du public qui quittait la grande scène. Rigolo de voir les hommes qui essayaient (en gros, je sais, je caricature un peu mais c'est assez ça) de convaincre leur compagne que le concert ne cassait rien, et de l'autre de voir des groupes de filles discuter. Dialogue authentique entre deux jeunes femmes à propos de leur mari, à la fin du concert:

-bon, et bien il faut que je le retrouve maintenant, pffff…. (long soupir)
-ah moi, je le laisse à la maison, comme ça, je me marre trois fois plus
-la prochaine fois, je fais comme toi en tout cas...

À quand une interdiction formelle aux hommes d'aller voir Bruel? Les concerts ressembleront un peu aux Chippendales. Et là, il aura encore un moyen de se faire du pognon le Monsieur, il pourra demander qu'on lui glisse un billet dans le slip, comme dans ces spectacles merveilleux à la gloire de la vraie virilité.

Mais on gardera les briquets malgré tout. Le billet dans le slip, c'est un moyen en plus.

Ça s'appelle la diversification.